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Dans les paysages de Van Gogh

Revue de presse

Andrée Lebel, La Presse 16 août 2014

Le jardin de la maison de santé, Van Gogh  Arles, France (Provence) La Provence a beaucoup inspiré Vincent Van Gogh. L'artiste y a connu la période la plus prolifique de sa carrière. Durant son séjour, de février 1888 à mai 1890, il a réalisé 183 peintures à l'huile et une centaine de dessins. Plusieurs des paysages immortalisés par le maître sont encore faciles à reconnaître.

Photos ci-dessus : « Le jardin de la maison de santé », une œuvre réalisée par Van Gogh en 1889. (Photo Jacques Lanciault 2012)

Les cyprès, les champs de blé, les oliviers aux troncs tordus et le massif des Alpilles des environs d'Arles et de Saint-Rémy-de-Provence nous plongent instantanément dans l'atmosphère des tableaux de Van Gogh.

Des panneaux de ses oeuvres indiquent d'ailleurs une dizaine d'endroits d'Arles et une vingtaine de Saint-Rémy où le peintre a planté son chevalet. Les deux parcours se font à pied, ce qui permet d'explorer en même temps quelques quartiers.

Ébloui par la lumière d'Arles, Van Gogh voulait y créer une communauté d'artistes. Il a loué la petite maison jaune de la place Lamartine et peint quelques tableaux, dont Les tournesols, pour la décorer. La maison jaune a été bombardée en 1944, mais on reconnaît facilement les alentours.

Gauguin et Van Gogh appréciaient l'ambiance mystérieuse des Alyscamps où ils allaient travailler ensemble. En novembre 1888, ils ont peint chacun six toiles dans cet ancien cimetière romain, situé à l'extérieur des remparts. Une de ces huiles montre l'église Saint-Honorat, construite au XIIe siècle. L'endroit calme et ombragé a conservé l'allée de sarcophages menant aux ruines de l'église. C'est une sorte d'oasis très prisée des promeneurs.

L'Hôtel-Dieu où Van Gogh a été hospitalisé après s'être coupé l'oreille est devenu l'Espace Van Gogh. Les visiteurs peuvent comparer la cour intérieure et les galeries de l'ancien hôpital avec la peinture Le jardin de la maison de santé à Arles avant de se rendre dans la salle des hommes où le peintre a été soigné.

Les musées de la région ne possèdent aucune oeuvre de Van Gogh. Mais grâce à des prêts du Musée Van Gogh d'Amsterdam, la nouvelle Fondation Vincent Van Gogh Arles organise des expositions qui montrent son influence sur la peinture actuelle. Dans un bâtiment du XVe siècle entièrement réaménagé, les tableaux du maître dialoguent avec des oeuvres d'artistes contemporains. Le résultat est parfois surprenant, mais très intéressant.

Les Arlésiens n'ont pas toujours apprécié Van Gogh. En mai 1889, ils ont signé une pétition pour expulser ce voisin turbulent de leur territoire.

Le peintre s'est réfugié volontairement à l'asile de Saint-Rémy, où plusieurs chambres étaient libres. L'ambiance sereine de Saint-Paul de Mausole et la bienveillance du personnel lui convenaient parfaitement, tandis que les paysages des environs stimulaient sa créativité. Profitant d'une deuxième chambre comme atelier, il a peint avec frénésie ce qu'il avait sous les yeux: les iris de l'allée principale, l'oliveraie et les jardins de l'hôpital, les pins du parc, le mont Deux Trous, etc.

La Maison de santé Saint-Paul de Mausole accueille encore des patients, mais un musée consacré au séjour de Van Gogh (de mai 1889 à mai 1890) occupe l'aile de l'ancien cloître roman. L'émotion des visiteurs est palpable quand ils entrent dans la chambre reconstituée de Van Gogh. Par la fenêtre, on aperçoit le champ de blé qui figure dans une quinzaine de ses peintures.

Autres visites

En plus des lieux peints par Van Gogh, Arles et Saint-Rémy-de-Provence possèdent de nombreux attraits.

Arles, ville d'art et d'histoire, fait partie du patrimoine mondial de l'humanité. Plusieurs monuments romains et romans sont bien conservés, dont l'amphithéâtre en plein milieu de la ville. Construit vers l'an 80, l'amphithéâtre pouvait accueillir 20 000 spectateurs pour les combats de gladiateurs. Aujourd'hui, on y présente des corridas.

Avec ses maisons des XVIe et XVIIe siècles, dont plusieurs ont été restaurées, la ville a beaucoup de charme. Elle est aussi très animée. La place du Forum est souvent bondée et la place de la République demeure, comme autrefois, un lieu de rassemblement populaire autour de l'obélisque érigé en 1676.

Arles compte plusieurs musées dont le Réattu, aménagé dans le Grand Prieuré des Chevaliers de Malte. On peut y voir une lettre de Van Gogh à Gauguin et une superbe collection de 57 dessins de Picasso.

Quelque 25 km plus loin, Saint-Rémy-de-Provence est blotti au pied des Alpilles. C'est tranquille, joli et accueillant. Le centre historique entouré des anciens remparts possède un riche patrimoine architectural, dont la façade de la maison où est né Nostradamus en 1503. Les rues étroites et les petites places ornées de fontaines témoignent de l'art de vivre provençal.

Juste à côté de Saint-Paul de Mausole, il faut voir l'ancienne cité de Glanum et son arc de triomphe antique. L'immense site archéologique gréco-romain est l'un des plus exceptionnels de tout le pays.

Bonnes adresses

Arles

Hôtel de l'Amphithéâtre

Dans une rue tranquille, près de la place de la République et de l'amphithéâtre, cet hôtel de charme est idéal pour profiter au maximum d'un séjour à Arles. De belles grandes chambres, du personnel attentionné et des petits-déjeuners savoureux. À partir de 61 euros.

www.hotelamphitheatre.fr

Le bistro À côté

Plusieurs vieilles maisons adjacentes à la rue des Carmes, à deux pas de la place de la République, forment le complexe gastronomique du chef Jean-Luc Rabanel. Une école de cuisine, un bar, les Confidentielles (des chambres aménagées dans un style épuré) et plusieurs restaurants, dont le bistro À côté. On s'y régale de la cuisine du grand chef dans une ambiance détendue.

www.bistro-acote.com

Saint-Rémy

Château de Roussan

Une allée de platanes mène à cet élégant hôtel aménagé dans un manoir du XVIIIe siècle et entouré d'un parc. Les 20 chambres et suites, entièrement restaurées avec salle de bains moderne et mobilier d'époque, ont vue sur les Alpilles ou les jardins. Pour une détente complète, on dîne à La Table de Roussan. Excellente cuisine servie dans une coquette salle à manger. À partir de 205 euros.

www.chateauderoussan.com

Les frais de ce voyage ont été payés par le Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d'Azur. Transport assuré par Air France.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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