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Août/14
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Dans la défaite, Autumn Mills peaufine sa préparation!

En route pour la Coupe du monde de baseball féminin 2014

Texte d'Alexis Brudnicki, traduit par Jacques Lanciault

Autumn Mills URAWA, Japon, le 26 août 2014 – L’entraînement auquel s’est astreinte Autumn Mills durant la saison morte lui rapporte déjà des dividendes. Celle qui lance de la droite, une athlète originaire de London en Ontario, était la lanceuse partante de l’équipe nationale féminine hier, alors que les siennes se sont inclinées au compte de 7-1 devant la troupe de Saitawa Sakae dans le troisième match préparatoire à la Coupe du monde de baseball féminin que disputait l’équipe canadienne en trois jours.

Photo ci-dessus : Autumn Mills a été brillante au monticule de l’équipe nationale féminine hier. Ci-dessous : Lors de son passage à Kazo au Japon l’équipe nationale féminine a été reçu par les autorités municipales!

Équipe nationale féminine

Mills a lancé durant quatre manches ne cédant qu’un seul point, alors qu’elle a permis cinq coups sûrs, alloué un but sur balles et qu’elle a atteint de ses tirs deux rivales. L’Ontarienne en imposait au monticule lors de sa première sortie depuis que l’équipe est arrivée au Japon.

La jeune femme a laissé trois de ses rivales sur les buts en inscrivant le troisième retrait de la deuxième manche et deux en quatrième, mais, même dans ces situations, elle ne donnait pas l’impression d’être en difficulté.

« Elle est vraiment meilleure que ne le démontrent ses résultats », a expliqué le gérant de l’équipe nationale féminine, André Lachance. « En première manche, plusieurs de ces lancers ont été appelés pour des balles, alors qu’il est évidemment que ces lancers auraient été considérés comme des prises lors du tournoi de la Coupe du monde. Elle a été remarquable au cours de ses quatre manches de travail et c’est de bon augure pour nous, car elle est un de nos atouts pour la Coupe du monde ».

Afin de bien se préparer à la Coupe du monde de baseball féminin, une compétition disputée sous l’égide de la Fédération internationale de baseball (IBAF) à Miyazaki au Japon du 1er au 7 septembre prochain, Mills a modifié son programme d’entraînement hivernal, un choix qu’elle est très heureuse d’avoir fait.

« Cet hiver, j’ai opté pour m’entraîner sérieusement selon la méthode de conditionnement physique “CrossFit”», précise la baseballeuse de 26 ans. « Chaque semaine, je me rendais au gymnase six jours sur sept pour travailler mon conditionnement et ma force! »

«J’ai probablement gagné trois milles à l’heure sur ma balle rapide, si ce n’est pas plus. Mais, ce qui est encore plus important pour moi, c’est que même en cinquième, sixième et septième manches, je lance aussi fort qu’en première manche. Je n’ai jamais bénéficié d’une telle endurance musculaire depuis que je joue au baseball! »

Le changement de sa méthode d’entraînement aide également mademoiselle Mills à récupérer plus rapidement après un match, une situation qui pourrait s’avérer très utile à son équipe dans un tournoi comme celui de la Coupe du monde de baseball féminin où les Canadiennes disputeront un grand nombre de matchs de haute intensité sur une très courte période.

«C’est certain », dit-elle. «Je ne souffre d’aucune blessure. C’est le seul de tous les programmes d’entraînement que j’ai suivi où je ne me suis jamais blessé. Je ne ressens aucune douleur au bras et je me sens toujours très bien... Je pense sincèrement que tout cela découle de la qualité de mon entraînement. »

Dans ce match disputé par l’équipe nationale féminine face à une des meilleures formations du programme scolaire japonais, mademoiselle Mills a vraiment senti qu’elle était maintenant prête pour affronter les meilleures joueuses de baseball de la planète lors de la Coupe du monde.

«Ce match a vraiment servi à compléter ma préparation », ajoute-t-elle. «J’ai travaillé sur un monticule qui, je présume, sera comme ceux sur lequel je devrai grimper lors du tournoi. De plus, j’ai aussi lancé sans problème alors que les arbitres ne parlent pas anglais, donc je me suis adapté à cette barrière des langues, et puis j’ai compris qu’ils voient les choses un peu différemment de nous! »

«C’est vraiment un bon test et j’ai constaté que je pouvais rester calme et même de trouver cela drôle lorsque je ne comprenais rien. Je suis aussi très contente de la réaction de mon bras. Je voulais lancer deux manches, et j’y ai été pour quatre C’est bon. »

Autumn Mills n’en était pas à son premier match de la tournée au Japon. En effet, la veille elle avait patrouillé le champ droit pour son équipe, ramenant un dossier de 2-en-3 à la frappe. Il semble bien que la jeune Ontarienne sera souvent sur le losange au cours du présent séjour des Canadiennes au pays du Soleil levant!

«Dans le passé, nous n’avons jamais vraiment utilisé Autumn ailleurs que comme lanceur. Mais, cette année, elle aura la chance de jouer au champ droit », a admis André Lachance. «Elle sera sur le terrain encore demain... mais avant tout, pour nous, elle est une lanceuse. Elle a été notre atout au cours des deux dernières années et nous allons encore lui donner la balle dans les matchs cruciaux. Elle a fait beaucoup pour nous dans le passé dans des situations clés et je suis certain qu’elle va répéter ses exploits encore cette année, ici au Japon. »

C’est certain que Mills a hâte de se retrouver sur le monticule à Miyazaki. Mais, elle est aussi heureuse d’aider l’équipe lorsqu’elle n’est pas sur la butte… et, dans ce tournoi, elle est prête à jouer là où on lui demandera.

«Je suis lanceur depuis dix ans avec cette équipe et c’est ma position première », affirme la jeune femme. «Je suis confiante quand je prends place au champ extérieur, mais ma confiance est encore plus grande quand je domine le monticule. J’ai travaillé vraiment très fort pour me préparer à ce tournoi l’hiver dernier et je sais que je suis au sommet de ma forme pour cette importante compétition. »

«Nous n’avions aucun retrait, les buts étaient tous occupés par des coureuses rivales, mais je n’étais pas du tout inquiète. Il fallait que je me batte pour obtenir des prises, malgré que mes tirs atteignaient bien la zone payante. Je me suis dit qu’il fallait que je persiste et que je fasse confiance à mes coéquipières en défensive, et qu’ainsi nous allons réussir à nous en sortir. »

Amenées en relève à Autumn Mills, les jeunes recrues Heather Healey (Paradise, T.-N.-L.) et Claire Eccles (Surrey, C.-B.) n’ont pas aussi bien réussi que leur illustre prédécesseure.

Les deux en étaient à leur début avec l’équipe nationale. Healey a lancé deux tiers de manche et a accordé quatre points sur un coup sûr, deux buts sur balles et un frappeur atteint. L’athlète de 17 ans a été débitée de la défaite.

Eccles a affronté cinq frappeuses adverses, n’inscrivant qu’un seul retrait. Elle a permis à trois Japonaises qui étaient déjà sur les buts lorsqu’elle a été mandée au monticule de compter, ainsi qu’à deux rivales qui avaient atteint les sentiers en l’affrontant. Elle n’a pas cédé de coup sûr, allouant toutefois quatre buts sur balles et atteignant une frappeuse d’un de ses tirs.

«J’aime mieux qu’elles aient connu une telle sortie ici que dans un match de la Coupe du monde », a mentionné André Lachance. «Elles étaient très nerveuses. Nous n’avions qu’à entendre leur respiration pour comprendre à quel point elles souffraient. Maintenant qu’elles ont lancé une fois, nous allons travailler cet aspect avec elles. »

«Il est important de respirer calmement et de se détendre, en sachant que notre équipe est bonne défensivement. Nous avons probablement une des meilleures défenses du monde, de sorte qu’elles doivent avoir confiance lorsqu’elles lancent. C’est une situation qu’elles n’ont jamais vécue par le passé, donc aujourd’hui elles doivent en tenir compte lorsqu’elles sont d’office au monticule. »

C’est Kelsey Lalor (Red Deer, AB) qui a produit le seul point des Canadiennes dans le match, et ce, en frappant un ballon-sacrifice en cinquième manche. La jeune fille de 16 ans, a également réussi un simple et volé un but dans le match.

Nicole Luchanski (Edmonton, AB), Bradi Wall (Swift Current, SK), Amanda Asay (Prince George, C.-B.) et Emma Carr (Toronto, ON) ont également réussi des simples dans cet affrontement, tandis que Meagan Cornelssen (Grand Prairie, AB) claquait un double.

L’équipe nationale féminine disputera son dernier match préparatoire demain, alors que la troupe canadienne se mesurera à une équipe de la Ligue professionnelle de baseball féminin du Japon. La rencontre s’amorcera avec Ella Matteucci (Fruitvale, C.-B.) au monticule à 23 h 30 (heure de l’Est).

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