Le mot du jour : rastafari

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Vendredi, 22 août 2014

Source de la recherche
Les paragraphes suivants d’un texte de Guillaume Bourgault-Côté publié dans le quotidien Le Devoir du 16 août 2014 :

« Autre occasion de réjouissance pour le Globe et le Post : la décision de la Cour d’appel de l’Ontario de rejeter la demande de trois résidents permanents qui refusaient de prêter serment à la reine d’Angleterre. Selon eux, ce serment violait leurs droits constitutionnels, notamment le droit à la liberté de conscience, de religion et d’expression. La Cour a rejeté leurs arguments et jugé que le serment n’est pas anticonstitutionnel.

En éditorial, le Globe salue cette décision. Il rappelle que prêter serment veut dire que vous acceptez le système démocratique canadien, sa monarchie constitutionnelle, son État de droit et ses symboles, comme la Couronne britannique. Ça ne veut pas dire que vous êtes monarchiste, ou que vous devez abandonner vos convictions et croyances.

Ainsi, l’une des trois plaignantes, une rastafari qui considère que la reine est la « chef de Babylone » — les rastafaris voient des liens symboliques entre Babylone et l’esclavage —, n’a pas à renoncer à cette croyance pour devenir Canadienne. Non plus que le juif et le républicain qui étaient aussi concernés par le recours.

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote propose la définition suivante pour le nom rastafari : «Mouvement mystique, politique, culturel des Noirs de la Jamaïque et des Antilles anglophones. Partisan de ce mouvement. »

Et Antidote ajoute que par extension, un rastafari est une coiffure à dreadlocks caractéristique des Noirs de la Jamaïque et des Antilles anglophones.

L’encyclopédie libre Wikipédia est un peu plus précise dans sa définition :

Le mouvement rastafari (ou « rasta ») est un mouvement de pensée messianique originaire des Caraïbes. Son nom vient du ras Tafari Mekonnen (de l'amharique ras qui signifie tête mais désigne aussi un haut responsable politique), qui est couronné en 1930 negus d'Éthiopie, roi des rois, lion conquérant de la tribu de Juda, sous le nom d'Haïlé Sélassié.

Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d'autres à une philosophie ou un syncrétisme pour ses références à la Bible.

Les rastafaris conçoivent leur mouvement comme la révélation d'un mode de vie fondé sur leur loi et non comme une religion.

L'utilisation du terme « rastafarisme » est considérée comme dépréciatif par ses membres qui y voient une tentative des « médias de Babylone » de déprécier un mouvement dont le message mettrait en danger les institutions « corrompues » qu'ils soutiennent.