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Saison terminée pour Érik Bédard

Revue de presse

Marc Brassard, Le Droit, le 12 août 2014

Erik BédardQuand il a été retranché et soumis au ballottage par les Rays de Tampa Bay il y a deux semaines, Érik Bédard se doutait bien qu'il lui serait difficile, voir impossible de se trouver un autre poste de partant dans les majeures.

Photo ci-dessus : Bien qu'il soit sans emploi, Érik Bédard refuse de jeter l'éponge: «J'ai encore le goût de jouer et j'ai la ferme intention de retourner dans un camp d'entraînement l'an prochain, pour montrer que je suis encore capable de lancer si quelqu'un m'en donne la chance.»

L'artilleur gaucher de Navan doit maintenant se rendre à l'évidence: sa saison 2014 est officiellement terminée, deux mois avant le temps.

Mais malgré une fin en queue de poisson à une campagne quand même respectable, ne lui parlez pas de la retraite.

«J'ai encore le goût de jouer et j'ai la ferme intention de retourner dans un camp d'entraînement l'an prochain, pour montrer que je suis encore capable de lancer si quelqu'un m'en donne la chance, comme je l'ai fait lors des trois dernières années. Ça ne me dérange pas de le faire encore», m'a-t-il assuré hier soir en retournant mon appel.

Bédard était toujours à Tampa Bay avec sa conjointe et son fils, n'ayant l'intention de rentrer dans ses terres à Navan que pour la rentrée des classes.

Écarté de la rotation des Rays avec le retour d'un blessé au début juillet, il n'en voulait pas à sa sixième organisation dans les majeures, comprenant très bien que les affaires sont les affaires dans le baseball majeur.

«Je pense que j'ai quand même bien fait cette saison et il reste que j'ai eu beaucoup de plaisir, c'est une des années où j'ai eu le plus de fun. L'ambiance dans le vestiaire était vraiment très bonne avec Tampa», a-t-il souligné.

Bédard a présenté une fiche de 4-6 avec une moyenne de points mérités respectable de 4,76, obtenant 64 retraits sur des prises en 75,2 manches de travail.

Il reste que les Rays ne l'ont pas aidé à se placer ailleurs en le gardant dans leur giron comme police d'assurance pendant trois semaines après son dernier départ contre Détroit, une sortie difficile où il avait cédé six points en deux manches le 3 juillet dernier. Relégué à l'enclos des releveurs par la suite, il n'a lancé qu'une manche à la fin d'un match contre Toronto, sa dernière apparition de la campagne survenant le 12 juillet.

«Comme je n'ai lancé qu'une manche en près d'un mois, ça m'aurait pris deux ou trois départs dans les mineures avant de pouvoir revenir dans une rotation des majeures. À ce temps-ci de l'année, les clubs n'ont pas le temps d'attendre pour ça. Ceux qui sont dans la course aux séries cherchent des gars capables de les aider tout de suite, et ceux qui sont sortis de la course font monter leurs jeunes espoirs pour les évaluer», souligne-t-il.

C'est la deuxième fois en trois ans que Bédard voit sa saison prendre fin prématurément, lui qui avait été libéré par les Pirates de Pittsburgh à la fin août il y a deux ans. L'an passé, les Astros de Houston l'avaient relégué temporairement à l'enclos des releveurs aussi en fin de campagne.

Si son plan A est de tenter à nouveau sa chance dans un camp des majeures en février prochain, Bédard se dit prêt aussi à écouter d'autres offres si elles se présentent, du Japon par exemple, même si le circuit nippon embauche traditionnellement plus de frappeurs que de lanceurs.

Il n'a aucun intérêt à aller lancer dans les ligues d'hiver du sud pour montrer aux dépisteurs que son bras gauche n'est pas au bout de la corde. «Je ne l'ai jamais fait et je ne commencerai pas maintenant», dit-il à ce sujet.

Et le baseball indépendant, que je lui demande? Tu ne serais pas intéressé à devenir le lanceur vedette des Champions d'Ottawa, le club de la Ligue Can-Am qui doit lancer ses opérations l'an prochain au Stade d'Ottawa?

«Je ne savais pas qu'Ottawa va avoir un club dans cette ligue. Je vais vérifier ça, ça pourrait toujours être mon plan C», lance-t-il en riant.

Avec les millions de dollars qu'il a empochés dans les majeures, Érik Bédard pourrait même acheter le club, s'il le voulait.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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