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Une côte abrupte devant les Capitales

Revue de presse

Maurice Dumas, Le Soleil, le 31 juillet 2014

Josué Peley(Québec) Le sentiment d'urgence a certainement envahi les Capitales toujours dans la course aux séries éliminatoires de la ligue Can-Am de baseball indépendant. S'ils continuent de gagner un match et de perdre le suivant, ils rateront ce rendez-vous pour la première fois depuis 2008.

Photo ci-dessus : Le retour au jeu de Josué Peley, un joueur polyvalent s'il en est un, donne plus de profondeur à l'équipe québécoise. Il pourrait bien être la bougie d’allumage dont les Capitales ont besoin. (Photo Nandre Bois)

Comme les séries éliminatoires se limiteront à une finale quatre de sept entre les deux meilleures équipes à la fin du calendrier régulier, le temps n'est pas à la rigolade chez les quintuples champions de la Can-Am. Ils sont présentement devancés par les Boulders de Rockland et les Jackals du New Jersey, deux formations très bien équilibrées. Les Jackals viennent d'embaucher Ryan Adams, un jeune vétéran qui a brièvement joué dans le baseball majeur.

Les Capitales se retrouvent dans une position précaire parce qu'ils ne ressemblent pas aux Capitales des dernières années. Cette équipe s'est éloignée de sa philosophie et de son modus operandi. Elle est plus vulnérable en défensive et au monticule, quoique les artilleurs soient plus efficaces depuis quelques semaines. Malgré la présence de Jonathan Malo, un vétéran aux mains sûres, le champ intérieur a perdu de son étanchéité.

Il ne faut pas trop se laisser éblouir par le rendement offensif des occupants du Stade municipal du parc Victoria. La moyenne collective de ,295 camoufle des carences. Trop de coureurs en position de marquer ne se rendent jamais au marbre. Trop de frappeurs s'élancent sur les premiers tirs et ne font pas avancer les coureurs. Les Capitales ne sont plus les maîtres des petits détails qu'on ne retrouve pas dans les sommaires des matchs.

Dans le baseball indépendant, les succès d'une équipe passent par les vétérans et les joueurs les plus expérimentés. Sans chercher des coupables, force est de reconnaître que Rene Leveret ne produit pas comme il le devrait. Après un départ sur les chapeaux de roues, Karl Gélinas, le doyen des lanceurs, n'a été crédité que d'une seule victoire depuis la mi-juin.

Encore possible
Une côte abrupte se dresse devant les Capitales, mais elle n'est pas insurmontable. Une participation à la finale de la Can-Am est encore possible. Faudra cependant que l'offensive, la défensive et les lanceurs conjuguent mieux leurs efforts.

Les lanceurs partants ont bien meilleure mine qu'en début de saison. Kyle Regnault se débrouille bien dans son nouveau rôle et Leondy Perez et Shawn Sanford lancent avec beaucoup plus d'aplomb. Karl Gélinas demeure l'as de la rotation. Kirk Clark et Jay Johnson s'avèrent de précieuses acquisitions en relève et Sheldon McDonald accomplit son boulot.

Un peu plus de discipline au bâton rendra l'attaque plus productive. On ne peut exiger davantage de Sébastien Boucher et de Balbino Fuenmayor, les gros morceaux d'un alignement offensif qui comprend plusieurs autres bons frappeurs. Plusieurs de ces cogneurs ne sont toutefois pas très rapides sur les sentiers.

Le retour au jeu de Josué Peley, un joueur polyvalent s'il en est un, donne plus de profondeur à l'équipe québécoise. Il se démarque autant avec son bâton qu'avec les nombreux gants qu'il utilise à plusieurs positions. Solide en défensive, le receveur Jean-Luc Blaquière semble se remettre d'un début de saison laborieux au bâton. Il est encore trop tôt pour porter un jugement de valeur sur le Cubain Yuniesky Gurriel.

Les Capitales possèdent le talent pour remonter la pente. Parviendront-ils à réunir toutes les autres conditions pour amorcer une série victorieuse? Le prochain mois nous fournira la réponse.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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