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Les canons résonnent au bon moment pour les Aigles!

Revue de presse

Louis-Simon Gauthier, Le Nouvelliste, le 10 juin 2014

Maxime Poulin(Trois-Rivières) Oui, ils manquent parfois cruellement de puissance. Oui, ils ont loupé quelques rendez-vous depuis le début de la saison, surtout devant leurs partisans. Mais lundi au stade Fernand-Bédard, les Aigles ont fait oublier une partie de ces frustrations grâce à une performance inspirée en fin de rencontre. Résultat: les favoris de la foule - ils étaient 1770 lundi soir - ont savouré une victoire de 4-3 aussi spectaculaire qu'inattendue face aux voisins de Québec.

Photo ci-dessus : Maxime Poulin a repris du service lundi soir dans l'uniforme des Aigles et son double en neuvième manche, qui a porté la marque à 3-3, a forcé les deux équipes à faire du temps supplémentaire. (PHOTO: ÉMILIE O'CONNOR, LE NOUVELLISTE)

C'est Steve Brown, l'homme des grandes occasions en 2013, qui a propulsé les Trifluviens en avance pour la seule fois du match. Et la bonne... en dixième manche!
Le Colombien, premier frappeur de la manche, a déposé l'offrande du releveur Harry Marino de l'autre côté de la clôture du champ droit, sur le boulevard Du Carmel. Au champ opposé, s'il-vous-plaît. «On a jamais arrêté de se battre», racontait le héros de la soirée, qui a reçu toute une ovation et les accolades de ses coéquipiers en liesse.

«C'est le genre de match qui peut être un point tournant dans notre saison. Nous connaissions des difficultés en attaque depuis notre retour du Texas, ça prenait une étincelle.»

Cette étincelle, elle est venue du bâton d'Eric Grabe. Le joueur de troisième but, qui a tiré une bonne rencontre en défensive, a réussi un solide double à sa dernière apparition en neuvième, quand les Aigles tiraient de l'arrière 1-3 et qu'on s'apprêtait à leur ajouter une autre défaite à domicile.

Drew Miller, silencieux jusque là (à l'instar de tous ses comparses), a envoyé Grabe au marbre en vertu d'une deuxième claque de deux buts consécutive. Le meilleur restait cependant à venir.

D'adjoint à second héros
Quatre frappeurs et deux retraits plus tard, Maxime Poulin se présentait devant Chris Cox, solide l'an dernier comme releveur numéro un. L'adjoint de Pierre-Luc Laforest, confirmé dans l'alignement quelques heures avant le début des hostilités, en était à son baptême de feu comme joueur des Aigles. Pire, il n'avait pas joué depuis 2009!

Poulin, qui remplaçait Pier-Olivier Dostaler au deuxième but, a salué son retour à la compétition en nivelant la marque, produisant du coup le troisième double de la manche. Brown allait compléter le travail, peu de temps après, dans le tour suivant. «Tu penses toujours à ça, peu importe l'âge: tu veux être celui qui aura la chance de jouer aux héros», souriait l'ancienne gloire des Goldeyes de Winnipeg, dans le bureau des entraîneurs.

Poulin a d'ailleurs gardé ses réflexes de responsable des frappeurs pendant l'heureuse séquence de son club au bâton. Il fallait le voir donner ses instructions et encourager ses ouailles pour réaliser qu'il portait deux uniformes: celui du joueur et de l'entraîneur. «Il fallait juste calmer les troupes. Parfois, quand tu veux trop, tu te fais jouer des tours. Remarque, j'ai été frustré plusieurs fois ce soir contre Karl (Gélinas, le partant), surtout avec les lancers à l'intérieur. Mais Cox en a offert un à mon goût et je ne l'ai pas laisser passer!»

Gélinas fumant
La défaite des Capitales porte ombrage à la soirée presque parfaite de Karl Gélinas. Hormis un coup sûr accordé à Elvin Millan Jr et quatre buts sur balles (ses premiers après 19 manches et deux tiers cette saison), le Québécois n'a rien donné aux cogneurs des Aigles.

Ces derniers ont attendu qu'il quitte la butte après sept manches pour commencer à menacer. Du côté des hommes en rouge et blanc, Tyler Wilson a oeuvré pendant huit manches, espaçant trois coups sûrs et accordant trois points mérités, tous en troisième manche.

La victoire est allée du dossier du Montréalais David Leblanc, qui a pris le relais de Sean Keeler en dixième manche. La défaite va à Marino.

«Ça fait plus mal que de perdre 5-1, disait le gérant des Capitales Patrick Scalabrini. Je n'ai pas aimé notre fin de match, c'est plate pour Karl. En plus, nous avons eu plein d'occasions de les sortir de cette partie. Il fallait les achever. En même temps, Steve Brown, c'est le gars que je respecte le plus de l'autre bord. Je suis content que ce soit lui.»

Comblé
Laforest, pour sa part, cachait mal sa satisfaction. «Quelques balles ont été frappées solidement, mais ça en prenait davantage ce soir. Quand tu es en léthargie, tu ne veux pas affronter Gélinas. Chapeau aux gars, surtout à Brown et Poulin. Ce sont des compétiteurs, ils nous l'ont prouvé ce soir.»

Les deux équipes se retrouvent mardi soir au stade Fernand-Bédard dès 19 h. Le nouveau venu Ryan Bollinger lancera pour les Aigles.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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