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Aujourd’hui, une locution proverbiale : les chiens aboient, la caravane passe

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Mercredi 11 décembre 2013

8443e49cSource de la recherche :
La locution proverbiale suivante entendue dans l’émission Kiosque diffusée sur TV5 Monde le dimanche matin : «Les chiens aboient, la caravane passe».

Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit la locution les chiens aboient, la caravane passe comme suit : «Il ne faut pas se laisser détourner par les médisances ou les protestations des envieux.»

Le dictionnaire de l’encyclopédie libre Wikipédia, qui précise que ce proverbe est d’origine turque, propose la définition suivante : «Il faut suivre son chemin sans s’occuper de ce que disent les calomniateurs.»

Le dictionnaire Expressio, les expressions françaises décortiquées nous offrent, en plus d’une signification du proverbe, des précisions quant à l’origine de celui-ci :

Signification :
Formule employée lorsqu'on est sûr de soi et qu'on dédaigne des obstacles que d'autres cherchent à mettre sur notre chemin.

L’expression s'emploie également lorsqu'on fait semblant de ne pas être atteint par une insulte ou une critique quelconque.

Origine :
Savez-vous ce qu'est un douar ? Le TLFI nous en indique la définition suivante : « Groupement d'habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent, réunissant des individus liés par une parenté fondée sur une ascendance commune en ligne paternelle ».

On peut donc le considérer comme un petit village de maisons en dur ou de tentes ; on le rencontre en Afrique du Nord ou dans le Moyen-Orient.

Peut-être n'est-ce plus le cas, mais autrefois, les douars, principalement des campements nomades, étaient peuplés de quantités de chiens dont le rôle réel n'était pas de servir d'animaux de compagnie (considérés comme de viles créatures, leurs maîtres leur jetaient plus volontiers des pierres que le contenu de boîtes de Canigou®), mais de donner l'alerte en cas d'approche d'étrangers.

Or, jusqu'au XIXe siècle, ces régions étaient parcourues par de très longues caravanes de chameaux, pouvant comporter quelques centaines de ces animaux bossus qui avançaient en file indienne de leur pas nonchalant.

Lorsque ces longues files passaient à proximité des douars, elles étaient accueillies et accompagnées par les aboiements hargneux des chiens qui y étaient présents. Mais, imperturbables, du haut de leur plus de deux mètres d'altitude, les chameaux ignoraient superbement les roquets bruyants et continuaient tranquillement leur chemin.

Ce dicton est bien entendu d'origine arabe.

Photo ci-dessus : Photo provenant du blogue http://leylaloukoum.centerblog.net.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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