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Les Gélinas grandissent toujours

Revue de presse

Marc-Antoine Godin, La Presse, le 6 décembre 2013

Éric Gélinas(Newark) Le défenseur Éric Gélinas, des Devils du New Jersey, a disputé lundi soir son premier match en carrière au Centre Bell. Son père Marc, PDG de l'Institut national du sport, était dans les gradins, tout comme son frère aîné Karl, un lanceur qui tentera bientôt sa chance avec les Phillies de Philadelphie.

Éric Gélinas, un ex-attaquant transformé en défenseur, donne aux Devils toutes les raisons de le garder dans la LNH. (Photo Matt Slocum, AP)

«Ç'a été un moment très fort, confie Marc Gélinas. Éric était venu jouer un match au Centre Bell pendant le camp d'entraînement et ç'avait été super excitant. Mais hier (lundi), on a senti une émotion particulière.»

Les hommes de la famille Gélinas sont tous des pans de mur. Le père mesure 6'8 et ses deux fils pointent à 6'4. Or, si leur croissance est terminée, le rêve de chacun ne cesse pas pour autant de grandir.

Celui d'Éric est de cimenter sa place chez les Devils, une organisation qui ne regorge pas de défenseurs à caractère offensif.

«Marek Zidlicky est capable d'apporter de l'attaque et Andy Greene est un défenseur complet, souligne l'arrière de 22 ans. Mais ce n'est jamais perdu de pouvoir compter sur un défenseur capable de tirer la rondelle. J'ai été en mesure de créer de l'attaque depuis mon arrivée; ç'a été bon pour moi et ç'a été bon pour l'équipe.»

Gélinas n'a disputé que 19 matchs avec les Devils, mais il se hisse déjà au sommet des compteurs de son équipe en supériorité numérique avec deux buts et huit points. Et, fait à ne pas dédaigner, il a été le défenseur le plus utilisé par Peter DeBoer contre le Canadien (22:31).

«Je joue de nombreuses minutes si je me compare aux autres défenseurs recrues de la ligue. On m'utilise à cinq contre cinq, en avantage numérique et à quatre contre quatre, toutes des situations qui démontrent que les entraîneurs ont confiance en moi.»

L'ancien attaquant converti en défenseur est résolument tourné vers l'attaque, entre autres grâce à un retentissant tir frappé. Or, il doit démontrer qu'il a intégré les leçons défensives qu'on lui a données au fil de ses deux saisons dans la Ligue américaine.

Mais Gélinas ne veut pas crier victoire trop vite, car il a été rappelé à l'origine pour remplacer des joueurs blessés. Mais il ne fait aucun doute qu'il est sur la bonne voie pour ne jamais retourner à Albany.

Se réconcilier avec le baseball
Karl, lui, est le frère aîné. Son rêve, c'est de se réconcilier avec le baseball professionnel.

Après avoir évolué pendant sept ans avec les Capitales de Québec, dans la Ligue Can-Am, le droitier de 30 ans s'est fait inviter à la fin d'octobre au camp des ligues mineures des Phillies de Philadelphie, qui aura lieu en mars prochain. Une occasion pour Gélinas de retourner dans le baseball affilié, lui qui avait jadis été un choix au repêchage des Angels d'Anaheim.

Cette chance, c'est aussi celle de se refaire un nom. Car une suspension pour dopage en 2006 est venue l'entacher, en plus de mettre fin à son association avec les Angels.

«Ç'a laissé des plaies profondes dans la famille, qui ont perturbé tout le monde, confie Marc Gélinas. C'est très complexe comme histoire et ça me trouble encore d'en parler. C'est une erreur qu'il a regrettée longtemps et qu'il va peut-être se faire rappeler toute sa vie.»

Karl Gélinas, qui est propriétaire d'un gymnase crossfit à Québec, quittera le pays pour l'Arizona en début d'année, où il sera hébergé chez Éric Gagné, un autre repentant du baseball. Gagné entend lui apporter du soutien, le conseiller et développer divers aspects techniques avec lui afin de l'aider à se rapprocher du baseball majeur.

Fier... mais surtout heureux
Quant à Marc Gélinas, il a lui aussi des projets qui grandissent. Travaillant toujours au Centre national multisport, ce membre du Comité olympique canadien coordonne le projet de construction de l'Institut national du sport, un immense complexe de 24,5 millions dont l'organisme prendra possession en mai 2014.

«C'est un projet enivrant, dit-il, car c'est le plus grand projet en sport amateur depuis 1976.»

Mais sa plus grande joie demeure probablement de voir ses fils être aussi attachés à leur sport respectif.

«C'est fantastique de voir ça, admet-il. Je sais ce qu'ils vivent, car on accorde la même importance au sport. Bien sûr que je suis fier d'eux, mais ce que j'éprouve surtout, c'est le bonheur de voir à quel point ils sont profondément heureux dans ce qu'ils font...»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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