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Un descendant des Médicis veut sauver Florence des touristes excessifs

Revue de presse

Agence France-Presse, Le Devoir, le 23 octobre 2013

Le ponte Vecchio, Florence, Italie.

Florence – Le prince Ottaviano de Médicis, pour qui le tourisme de masse « menace » sa ville natale, a souhaité mardi que le centre de Florence soit inscrit sur la liste de l’UNESCO du « patrimoine mondial en péril ».

Photo ci-dessus : Seize millions de touristes visitent Florence chaque année… Combien d’entre-eux traversent-ils le ponte Vecchio ? (Photo Jacques Lanciault)

« Grave délabrement urbain, usure excessive de la ville, entretien insuffisant de l’héritage artistique de la cité, perte continue de l’identité culturelle » : dans un communiqué, le prince, chef de la maison historique des Médicis, s’alarme de la situation grave que vit la capitale toscane, selon lui.

C’est pourquoi il a présenté un projet (visible sur www.de-medici.com), intitulé « Sauver Florence » et composé de 16 propositions remises en mai dernier à la municipalité de Florence ainsi qu’au bureau italien de l’UNESCO, et lancé une pétition qui a recueilli plus d’un millier de signatures.

Mais, « personne n’étant depuis intervenu concrètement comme cela nous avait été promis, a-t-il affirmé à l’AFP, nous avons décidé de rendre publique cette initiative avant de présenter officiellement la pétition et le projet au secrétaire général de l’UNESCO à Paris », en février 2014.

Selon le prince, le problème vient du fait que les 16 millions de touristes qui visitent Florence chaque année n’y passent que deux jours en moyenne, voire quelques heures, les voyagistes limitant leur séjour au centre historique et à ses « incontournables » : la galerie des Offices, le Musée de l’Académie (où est conservé le David de Michel-Ange) et le Duomo.

Or, en se concentrant dans un petit périmètre, les touristes non seulement endommagent gravement les ruelles pavées du centre-ville et ses monuments, mais limitent leurs achats aux commerçants de cette zone, créant de grandes disparités économiques dans la ville, connue également pour son artisanat.

« Les effets sont désastreux », ajoute le prince : entre 1981 et 2001, plus de 20 % des résidants de Florence ont quitté la ville.

« L’image de la ville est détruite par les longues queues de touristes » devant les musées, mais également, précise le prince en vrac, par les « camps semi-permanents » de Roms, les « nuits débridées » de personnes ivres, « l’invasion des fast-food et des boutiques gérées par des immigrants de multiples ethnies ».

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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