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L’amusant dernier droit

Revue de presse

Propos de Russell Martin recueillis par Nicolas Dupont, le 5 septembre 2013

Russell MartinNous voilà donc en septembre, le moment de la saison que je préfère. C’est là que ça compte, que tout se joue. Toute formation qui aspire à participer aux séries de fin de saison doit être équipée d’une bonne dose de caractère pour passer avec succès à travers les derniers duels et en ce qui nous concerne, nous comptons bien donner tout ce que nous avons dans le ventre pour finir l’année en beauté.

À l’heure actuelle, nous sommes au plus fort de la lutte pour le championnat de la Centrale de la Ligue nationale et croyez-moi, notre but premier est de terminer en tête de notre division. En effet, nous voulons à tout prix éviter le match suicide instauré l’an dernier par la MLB pour déterminer le quatrième as. Après tous les efforts déployés au courant de l’année, il est primordial de ne pas flancher, même si la fatigue et les petits bobos commencent à entrer en ligne de compte.

Photo ci-dessus : Russell Martin rentre à l'abri après avoir produit...

Nous avons récemment reçu un bel appui de la part de notre directeur général Neal Huntington qui nous a déniché du renfort de qualité afin d’aborder le dernier droit avec confiance. Il a d’abord transigé avec les Mets pour mettre la main sur Marlon Byrd et John Buck, deux joueurs appréciés partout où ils sont passés et qui amènent de l’expérience à notre jeune équipe. Puis, quelques jours plus tard, il a réussi à obtenir mon compatriote Justin Morneau.

Byrd remplace présentement Starling Marte, qui est aux prises avec une blessure à la main droite depuis une dizaine de jours. Pour sa part, Buck est là pour me seconder puisque Michael McKenry est tombé au combat pour longtemps, lui qui a subi récemment une intervention chirurgicale au genou gauche. En ces temps éprouvants, ça fait du bien de savoir que je pourrai compter sur un remplaçant de qualité lors des congés que m’accordera mon gérant.

Vous savez que j’aimerais être sur le terrain à chaque rencontre – surtout en septembre où ça devient excitant – mais la saison est passablement longue pour un receveur régulier et c’est mieux si je passe mon tour une fois de temps en temps. Lors du dernier mois du calendrier régulier, le gérant doit toujours s’assurer que sa formation est bien reposée afin de favoriser le fameux momentum, celui qui est essentiel à tout succès une fois dans les séries éliminatoires.

Quant à Justin Morneau, vous le connaissez bien. Je n’ai pas besoin d’en ajouter beaucoup car sa feuille de route parle d’elle-même. Ancien joueur par excellence de la Ligue américaine en 2006, il a participé à quatre reprises au Match des étoiles en plus de mériter deux bâtons d’argent. Ajoutez à cela tous ses autres accomplissements réalisés au cours de sa carrière de 11 saisons avec les Twins du Minnesota et vous aurez un bon portrait de notre plus récente acquisition.

Morneau et moi, nous nous connaissons depuis un bon moment déjà, car nous avons joué ensemble par le passé au sein de l’équipe canadienne ainsi qu’à certains Matchs des étoiles. De plus, il possède une maison en Arizona pas trop loin de la mienne. Je suis pas mal excité de le retrouver dans notre formation, ça me permettra de le connaître encore mieux. Certes, je considère qu’il pourra m’enseigner plein de choses et même s’il change d’uniforme pour la première fois de sa carrière, je suis persuadé qu’il est emballé de se retrouver à Pittsburgh.

En somme, ces trois joueurs seront des atouts importants pour les Pirates et ils joueront un rôle clé. Outre l’expérience, ils amènent de la puissance; en un seul élan, ils peuvent faire mal à l’adversaire. Nous pouvons dire que nous sommes armés pour la guerre.

Les rivalités s’installent
La course au championnat dans notre division est des plus palpitantes, car elle regroupe trois équipes (Reds, Cardinals et Pirates) bien équilibrées qui se battent pour le même objectif.

Cette situation fait en sorte qu’une rivalité très intense s’est installée. Bien qu’elle ne soit aucunement comparable à celle qui existe entre les Yankees et les Red Sox ou même celle entre les Dodgers et les Giants, on peut quand même ressentir l’animosité. Le fait que les villes impliquées dans cette course dans la Centrale ne soient, géographiquement, pas trop loin l’une de l’autre augmente aussi la passion des partisans qui n’ont pas peur de faire le voyage pour encourager les leurs. C’est impressionnant de voir ça!

D’ici la fin de la saison, tous les affrontements entre Pittsburgh, St Louis et Cincinnati seront significatifs et je m’attends à une lutte serrée jusqu’à la fin.

Du point de vue personnel, j’espère connaître un mois de septembre aussi faste qu’en 2012 alors que j’évoluais à New York. Je me rappelle que j’avais frappé plusieurs coups sûrs opportuns qui avaient permis aux Yankees de finir deux matchs devant les Orioles au sommet de la division. Je ne m’imposerai pas la pression de faire aussi bien que l’an dernier, mais j’espère continuer à être constant. Le baseball n’est pas un sprint, mais un marathon, et ça fait longtemps que je l’ai compris.

Le message est le même
À ce temps-ci de l’année, nous sommes tous fatigués mentalement et physiquement. Mais peu importe notre état d’esprit, le gérant a toujours le mandat ardu de faire sortir le meilleur de nous-même.

Je suis content d’évoluer sous les ordres de Clint Hurdle. Il s’assure que nous demeurons positifs dans toutes les situations qui se présentent à nous. Chaque fois que nous foulons le terrain, nous n’avons qu’une idée en tête : celle de gagner le match.

Le message de Hurdle n’a pas changé beaucoup au courant de la saison. Il veut simplement de la constance de la part du personnel de lanceurs, comme c’est le cas depuis le camp d’entraînement. Nous avons passé beaucoup de temps à travailler avec cette jeune rotation et ce n’est pas le temps d’abandonner. Les lanceurs doivent avoir soif de victoire. Tout est une question d’attitude rendu en septembre.

Les académies Baseball Empire
Je voudrais terminer cette chronique en glissant un petit mot sur l’initiative de mon bon ami Ivan Naccarata, qui a mis sur pied les académies Baseball Empire. Celles-ci ont pour objectif d’offrir une occasion unique aux jeunes joueurs de participer à des ateliers de performance dirigés par des professionnels de baseball comme Alex Agostino, Jonathan Malo, Jean-Luc Blaquière et Josué Peley, Mathieu Poirier et Jesen Therrien.

Je vous invite donc à aller faire un tour sur le site Internet de Baseball Empire pour de plus amples informations.

Pour ma part, je me contenterai d’un rôle d’ambassadeur pour le moment, car vous comprendrez que je conserve toutes mes énergies pour mener les Pirates vers la Série mondiale. Néanmoins, soyez assurés que je veillerai au niveau d'excellence de l'ensemble de l'organisation et qu’une fois la présente saison terminée, j’effectuerai quelques présences ici et là.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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