La feuille d’érable tatouée sur le cœur

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 27 juin 2013

TROIS-RIVIÈRES | Emerson Frostad, des Aigles de Trois-Rivières, a presque la feuille d’érable tatouée sur le cœur tellement il a revêtu l’uniforme de l’équipe nationale du Canada depuis le début de sa carrière!

«Ma participation aux Jeux olympiques de Beijing (2008), aux Jeux PanAm, au Championnat du monde et à des tournois de qualifications sont parmi les plus beaux souvenirs de ma carrière», récite le receveur de 30 ans, originaire de Vancouver.

«Même s’il était souvent le deuxième ou le troisième receveur de l’équipe (il évoluait parfois au premier but et au champ extérieur), Emerson est probablement le frappeur le plus habile avec qui j’ai eu l’occasion de jouer sur la scène internationale. Je ne compte plus le nombre de fois où il a fait marquer le point gagnant lors de compétitions majeures», assure Jonathan Malo, coéquiper de Frostard chez Équipe Canada junior (2001) et senior.

À Beijing, les gros coups sûrs ne sont jamais venus, a rappelé Frostad.

«Nous avions perdu tous nos matchs de la ronde préliminaire par un écart d’un point! Avec le recul, les Jeux olympiques demeurent l’événement le plus prestigieux auquel j’ai joué.

«Dommage, notre groupe a été le dernier à participer aux Jeux olympiques. Comme c’est le cas au hockey et au basketball, le CIO tient à réunir les meilleurs baseballeurs à son tournoi, mais les Américains (Major League Baseball) refusent de suspendre leur calendrier (pendant deux semaines tous les quatre ans).

Près du rêve
Choix de 13e ronde en juin 2003, Frostad a gravi tous les échelons au sein de l’organisation des Rangers du Texas. Sauf le dernier, celui donnant accès aux majeures. En octobre 2010 et 2011, il a ressenti de petits pincements au cœur en épiant beaucoup de ses anciens coéquipiers lors des Séries mondiales.

«J’étais excité de voir les boys à la télévision. En même temps, je me disais qu’avec un peu plus de chance, j’y serais moi aussi! Néanmoins, même si je n’ai jamais eu la chance de disputer un seul match dans les majeures, je n’ai aucun regret. J’évolue dans les rangs professionnels depuis dix ans. Je me sens privilégié.»

Grand frère
Avant de se joindre aux rangs des Aigles de Trois-Rivières, Frostad a brièvement été membre de l’organisation des Astros de Houston et a défendu les couleurs des Barnstormers de Lancaster, dans l’Atlantic League.

«Dans l’ensemble, les joueurs de la CanAm sont plus jeunes et ça me plaît de travailler avec des gars qui veulent apprendre les rudiments du métier. À la suite d’un début de saison difficile, on a senti le vent tourner dans la bonne direction il y a quelques semaines. En prime, je me plais à Trois-Rivières.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.