Tour de ville de Dublin – Trinity College, le Livre de Kells, O’Connell St, et un souper au pub! (3e partie)

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 41e d’une série de reportages relatifs à un long périple intitulé « Le grand tour des îles britanniques » que nous avons réalisé avec Voyages Lambert au printemps 2013!

Dublin, république d’Irlande, dimanche 9 juin 2013 – Déception! Nous ne consacrons à Dublin, la capitale de l’Irlande, qu’une journée ! Et encore là, une grande partie de la matinée consistera en un tour de ville en autocar, un procédé que tant Céline que moi abhorrons !

Suivre les explications d’une ou d’un guide dans un « Tour de ville en autocar » tient du prodige ! Avouons-le, c’est pratiquement un défi impossible à relever. Le guide étant installé à l’avant du véhicule, il a une vue sur la ville totalement différente de celle des voyageurs qui dans la majorité des cas sont totalement incapables de suivre les descriptions de celui où celle qui voit à 180 degrés devant lui. Qui plus est, le véhicule est en mouvement, ce faisant, bien souvent, l’objet de la description du guide n'est soit pas encore visible par le voyageur, soit du côté opposé à son siège, soit déjà derrière lui…

Ajoutons à cela que pour le voyageur amateur de photos, la situation devient infernale.

Il s'agit vraiment d'un type de visite dont nous nous passerions !

Et c’est dommage de visiter Dublin ainsi, alors que cette ville a tant à offrir ! Dublin est cosmopolite, jeune et vivante, et connaît un essor sans précédent depuis plusieurs années. Elle est devenue un véritable paradis pour le tourisme.

Tentons tout de même de profiter des quelques descentes de l’autocar qui sont au programme : le Trinity College, le Livre de Kells, la rue O'Connell… et un souper spectacle dans un pub!

Photo ci-dessus : La bibliothèque du "Trinity College" est superbe. Il y a des livres jusqu'au plafond où le toit est en arc et très haut. Des échelles sont partout pour atteindre les livres. De chaque côté de l'allée centrale, il y a des bustes en marbre représentant des philosophes de l'antiquité.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Notre accompagnateur de Voyages Lambert, Abel Rodrigue, nous informe que nous nous dirigeons maintenant vers le Trinity College. « Outre d'admirer les majestueux édifices de la plus ancienne université d'Irlande, nous entrerons dans la grande bibliothèque pour voir The Book of Kells. Nous y serons jusqu'à 13 h 15. »

Il est midi lorsque nous arrivons sur le site du Trinity College, la seule constituante de l'Université de Dublin.

Le mercure indique 26 beaux degrés Celsius… et évidemment, il y a foule.

Nous devons attendre une quinzaine de minutes avant d'accéder aux lieux!

Pendant notre attente, notre guide nous parle de l'institution :

« Le Trinity College a été fondé en 1592 par la reine Élisabeth 1re. Le collège a été érigé sur le site d'un monastère qui avait été fermé sous Henry VIII, le père d'Élisabeth.

Trinity College est conçu sur le même modèle que les universités d'Oxford et de Cambridge.

L'université n'accepta pendant longtemps que des étudiants masculins et protestants. En fait, les étudiants catholiques furent admis à compter de 1793, mais la hiérarchie catholique n'autorisa ses fidèles à fréquenter Trinity College qu'à compter des années 1970!

Quant aux femmes, elles eurent accès aux bancs d'école à compter de 1904 seulement. »

Notre guide précise que les examens d'entrée à cette université sont très difficiles…

« Quant aux coûts pour la formation académique, ils sont sommes tout abordables à 3 000€ par année. Toutefois, ils doublent si l'étudiant doit reprendre une année de scolarité. L'Université distribue annuellement 70 bourses. »

« Pour l'heure, quelque 16 000 étudiants y sont inscrits. »

« Outre d'être un haut lieu du savoir, l'endroit est devenu très recherché par les touristes, notamment pour ses trésors architecturaux, dont l'ancienne bibliothèque, et pour son exposition du Livre de Kells, considéré comme une des plus belles pièces de l'histoire médiévale. »

L'extérieur du site est superbement aménagé. Il y a de beaux bâtiments, de grandes étendues de pelouse, des sculptures, etc. Nous voyons des résidences d'étudiants.

Photos ci-dessus : Le site de Trinity College est enchanteur.

Photo ci-dessus : Il y a même cet érable qui aurait, dit-on, 200 ans!

Photo ci-dessus : Sur le site du Trinity College, une sphère, réalisée par Arnaldo Pomodoro, représente l'Ancien et le Nouveau Monde.

L'édifice de la bibliothèque est entouré d'un grand nombre de facultés. Il y a un théâtre, le théâtre Samuel Beckett… et un terrain de cricket.

La bibliothèque abriterait quelque 3,000,000 de livres dans ses huit bâtiments, dont certains datent d'aussi loin que du VIIe siècle. Il s'agit d'une des plus importantes bibliothèques de recherches au monde.

Le Livre de Kells
Évidemment, le plus important étant le Livre de Kells, lui qui présente une copie, richement décorée, des quatre évangiles écrits en latin. On pense que le Livre de Kells aurait été écrit au début du IXe siècle.

Le Livre de Kells est écrit sur un vélin, une peau de veau. Pas moins de 185 peaux de bêtes auraient été nécessaires pour le réaliser.

Les couleurs qui ont été utilisées notamment pour les enluminures proviendraient du monde entier, prouvant ainsi que les moines ont été en contact avec plusieurs pays.

Nous sommes en file d'attente pour monter au deuxième étage pour voir le fameux livre!

Notre guide locale nous mentionne à 12 h 30 que sa visite avec nous est terminée. Notre accompagnateur la remercie et elle nous quitte.

Nous attendons une quinzaine de minutes et finalement nous entrons.

Il y a de grands panneaux explicatifs sur la façon de faire des manuscrits, mais ils sont tous en anglais. Nous aurions apprécié un audio-guide.

Dans la salle où est exposé le Livre de Kells, les photos sont interdites. De toute façon, il aurait été impossible de photographier tellement il y a foule.

Il est même pratiquement impossible de bien le voir, d'autant plus que c'est très sombre dans cette pièce.

La bibliothèque
Nous continuons, et arrivons dans la bibliothèque qui est superbe. Les photos y sont permises.

Il y a des livres jusqu'au plafond où le toit en arc est très haut. Des échelles sont partout pour atteindre les livres.

De chaque côté de l'allée centrale, il y a des bustes en marbre représentant des philosophes de l'antiquité.

Photos ci-dessus : La bibliothèque du Trinity College… Wow!

Nous reprenons le car à 13 h 30 et revenons à l'hôtel où nous grimpons à notre chambre histoire de nous rafraîchir avant de nous mettre à la recherche d'un restaurant pour le dîner.

Nous repartons à 13 h 50 et entrons dans un TJ Fridays!

Céline commande une salade aux bâtonnets de poulet avec un verre de sauvignon blanc. J'opte pour une entrée d'ailes de poulet et pour un hamburger au fromage… accompagné d'une bonne Guinness bien fraîche.

Un excellent dîner en couple. (41€)

La rue O'Connell
Nous sortons à 15 heures et nous nous promenons sur la rue piétonne où il y a foule. Nous nous croirions vraiment sur les Ramblas de Barcelone.

Photo ci-dessus : O'Connell Street, une des rues piétonnes les plus achalandées de Dublin. En fait, elle nous rappelle, en ce dimanche de grand soleil, les Ramblas de Barcelone.

Photos ci-dessus : La rue O'Connell… un monde d'artistes.

Photo ci-dessus : Une magnifique sculpture représentant Molly, l’héroïne d’une chanson populaire reconnue comme l’hymne national de Dublin. Cette statue représente une jeune femme à la poitrine plantureuse, habillée à la mode du XVIIe siècle et prétend montrer la véritable personne sur laquelle la chanson est basée. L'oeuvre est de Jean Rynhart et a été érigée pour fêter le premier millénaire de la ville de Dublin en 1987.

Nous revoyons le monument à O'Connell que nous avons admiré ce matin.

Photos ci-dessus : Nous voici maintenant devant Custom's House.

Nous sommes près du port de Dublin où nous avons vu ce matin le bateau de croisière allemand et une réplique d'un bateau de pirates ainsi que le nouveau pont.

Photo ci-dessus : La Liffey.

Photo ci-dessus : Des tramways aux superbes couleurs.

Photos ci-dessus : De très jolis lampadaires.

Nous rebroussons chemin pour revenir vers l’hôtel.

Nous entrons dans une librairie et achetons « Les plus belles légendes irlandaises », un livre que nous avons hâte de lire à nos petits-enfants.

Nous arrivons finalement à la chambre alors qu’il est presque 17 heures… particulièrement fatigués.

The Merry Ploughboy Pub
Nous rejoignons le groupe dans le hall de réception de l'hôte3l à 18 h 25 et nous partons vers le The Merry Ploughboy Pub… situé à une demi-heure en car de l'hôtel.

L'endroit est bondé de cars de touristes!

Il y a au moins 300 personnes à l'intérieur. Ce sont de longues tables où prennent place au moins 40 convives.

Après le potage aux légumes qui est délicieux, Céline a droit à une assiette de poulet accompagnée de pommes de terre et de carottes. Pour ma part, je commence par une excellente soupe au poisson. Puis, on me sert un gigot d'agneau… immangeable!

Alertée par mes voisins de table, notre guide nationale, Marie-Claude requiert pour moi une autre assiette… dont le gigot cette fois est délicieux.

Céline arrose son repas d'un sauvignon blanc, tandis que j'y vais de quelques Kilkenny Ale!

Photos ci-dessus : Nos repas au The Merry Ploughboy Pub.

Durant le repas, quatre musiciens chantent, alors que trois jolies jeunes filles et deux jeunes hommes dansent… Un style de danse à claquette!

C'était bien.

Nous quittons avant les autres groupes soit à 22 h 10, alors qu'à l'extérieur il fait encore clair…

Le réveil sonnera tôt demain matin, car nous retraverserons la mer d'Irlande en direction du Pays de Galles!

Méli-mélo
Au fil de notre visite de la matinée, notre guide locale à Dublin, Joséphine, a mentionné plusieurs données intéressantes tant sur l'Irlande que sur sa capitale :

La population d'Irlande était de 4,7 millions d'habitants en 2012. Elle a augmenté de 1,5 million depuis 1980!

La moitié de la population a moins de 37 ans, le quart a moins de 15 ans et 12 % ont plus de 65 ans.

La population de Dublin était d'un peu plus de 525 000 habitants au recensement de 2011, tandis que la région du Grand Dublin en comptait, quant à elle, plus de 1 804 000.

Les Dublinois s'affichent dans une proportion de 82 % comme catholiques.

En Irlande, la population artistique est nombreuse. En effet, les artistes et les créateurs ne paient pas d'impôt sur la première tranche de 200 000€ de revenus!

La Brasserie Guinness, une fierté dublinoise, produit 3 000 000 de pintes de bière par jour, dont seulement 1 million de pintes sont destinées à l'exportation…

La célèbre bière noire est produite à base d'orge, de houblon, de levures et de sa propre source d'eau… et ce, depuis 1759!

À l'époque, Arthur Guinness avait signé un bail de 9000 ans pour un loyer annuel de 45 livres.

Ce bail n'est plus valide aujourd'hui, puisque la famille Guinness a racheté et agrandi la propriété depuis… Mais le document original du bail est toujours visible au Guinness Storehouse, un musée ludique retraçant l'histoire de la bière Guinness.

À suivre…
Nos premiers pas au Pays de Galles, dans la ville médiévale de Conwy.

Photo ci-dessus : Au cours de la traversée de la mer d'Irlande, Céline a été victime d'un accident... Un bol de soupe bouillante s'est renversé sur sa main!

Bibliographie
À la découverte de l’Écosse, Luc Giard, 2005, 65 pages;

Atlas en fiches, Royaume-Uni, l’Angleterre, l’Écosse, régions d’Angleterre, Cambridge et Oxford, Édimbourg, la Tamise, l'Irlande du Nord, Londonderry, l'Irlande, etc., Éditions Atlas, 2008;

Bleinheim Palace, Guide des lieux, 1988, 49 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia Royaume-Uni, Angleterre, Oxford, la Tamise, Écosse, Édimbourg, Glasgow et plusieurs autres pages;

Irlande, Édition Bonechi, 2012, 128 pages;

La Gloire de l’Écosse, JarroldColour Publications, 1989, 116 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages;

Les plus belles légendes irlandaises, Eithne Massey, The O’Brien Press, 2013, 64 pages;

LonelyPlanet - Écosse , Publication LonelyPlanet, 2011, version numérique;

L’Écosse, Jean-Louis Mathon, 1990, 125 pages.