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Juin/13
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Paysages bucoliques des monts Wicklow et vénérables ruines du monastère de Glendalough!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 37e d’une série de reportages relatifs à un long périple intitulé « Le grand tour des îles britanniques » que nous avons réalisé avec Voyages Lambert au printemps 2013!

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Glendalough, république d’Irlande, samedi 8 juin 2013 – Nous en sommes déjà à notre 15e jour de visites dans les îles britanniques. C'est fou comme le temps passe vite.

Pour amorcer la journée, nous filons vers la région des monts Wicklow où les paysages sont d'une beauté à couper le souffle. Puis, après cette courte pause contemplative, nous nous rendons à la cité monastique de Glendalough, toute proche, un champ de ruines tout simplement idyllique!

Photos ci-dessus : La tour ronde du cimetière du site monastique de Glendalough attire tous les regards! Il s'agit d'une tour clocher en granit haute de 30 mètres qui était utilisée autrefois, entre autres, comme repère pour les pèlerins.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Réveil dès potron-minet ce matin, en fait à 6 h 30, et ce, étant donné que notre autocar amorcera sa course quotidienne sur le bitume dès 8 h 30.

Après un petit-déjeuner plutôt frugal, disons même ordinaire, au restaurant de l’hôtel Killeshin de Portlaoise, nous prenons la route à l’heure prévue.

« Nous devrions rouler durant une heure trente avant d’arriver à Glendalough pour notre première visite du jour », nous indique Marie-Claude, notre guide nationale pour le Grand tour des îles britanniques.

« Après la visite de la cité monastique de Glendalough, nous devions nous rendre aux cascades de Powerscourt, mais étant donné que la route qui y mène est très étroite, en fait probablement trop étroite pour la grosseur de notre autobus, nous songeons à annuler la visite, même si elle est prévue au programme », ajoute-t-elle.

« Habituellement, nous avons un autocar de 32 places, alors que pour ce voyage nous en avons un de 53 places. Il nous est donc parfois impossible de suivre notre trajet habituel. »

En cours de route, nous traversons la ville de Kildare. C’est là que nous retrouvons le plus important haras d’Irlande, le Irish National Stud, précise Marie-Claude.

« Les courses hippiques ont toujours été un sport pour les nobles. L’artiste-peintre anglais, George Stubbs, a peint plusieurs tableaux d’aristocrates sur leurs chevaux, et ce, même s’il n’était pas familier avec l’anatomie des équidés. »

Au loin, nous apercevons le haras national… qui semble immense. « Des chevaux s’y entraînent. Des courses y sont disputées. »

Profitant du trajet, notre guide ajoute : « Nous sommes tout près du monastère Sainte-Brigide. Celle-ci est née à Kildare en l’an 451. Elle fait partie des Saints Patrons irlandais, tout comme Saint Patrick. Elle est reconnue pour avoir participé au développement du christianisme en Irlande ».

Toujours en route, nous apercevons au loin les monts Wicklow. « Ils sont les poumons de Dublin », lance Marie-Claude.

« La région a été occupée par les Vikings au IXe siècle. Ceux-ci étaient des aventuriers, des pilleurs de monastère, des chasseurs de terre et de grands navigateurs ! Ils se déplaçaient, sans boussole, dans de grands bateaux nommés drakkars, des navires s’étirant sur 80 mètres de long ! D’ailleurs, à Dublin, il y a le musée des Vikings. »

« La région a aussi été envahie par les Anglo-saxons. »

« Au VIe siècle, Saint Kevin a choisi Glendalough, un endroit reculé près de l’eau, pour établir un monastère. Glendalough, en irlandais Gleann Dá Loch, signifie littéralement “vallée des deux lacs”. »

« La cité monastique de Glendalough a été fondée en 545. Saint Kevin en est devenu l’abbé en 570 et il mourut en 617. »

« Au VIIIe siècle, Glendalough était déjà un village significatif comptant sur une population de 500 à 1 000 habitants. En ces temps, les monastères sont régulièrement attaqués, en particulier en périodes d’épidémies et de famines. La prospérité de Glendalough en fait une cible fréquente pour les tribus locales et, plus tard, pour les invasions des Vikings. »

Région des monts Wicklow, république d’Irlande

Région des monts Wicklow, république d’Irlande

Photos ci-dessus : Paysages époustouflants de la région des monts Wicklow!

Nous regrimpons dans l’autocar.

« Tous ces monastères attiraient les pèlerins. Glendalough était sur un chemin de pèlerinage, un peu comme celui de Saint-Jacques de Compostelle. Les pèlerins étaient les touristes de cette époque. »

« Lorsqu'il méditait, Saint Kevin était tellement concentré qu'il devenait une véritable statue de marbre. La légende raconte que les oiseaux le prenaient alors pour un arbre. Un de ceux-ci aurait déjà déposé sa couvée dans sa main ! »

Nous dépassons des cyclistes sur la route qui est très sinueuse. Ils sont courageux ces jeunes gens, note Céline, car ici les routes sont tout sauf planes!

La bruyère couvre la montagne… mais pour l’heure elle n’est pas en fleur. « À la fin de l’été, tout sera en fleur, la montagne passera alors du brun au mauve », lance Marie-Claude.

Au moment où notre guide nous mentionnait que nous verrions une tour clocher en granit de 30 mètres de haut, nous l’apercevons !

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : « Cette tour servait de repère aux chevaliers errants, tout comme de tour de guet et de refuge en cas d'attaque ».

Notre autocar ralentit. Le chauffeur doit prendre une route à notre droite… encore plus étroite que la précédente. Il doit s'y prendre à plusieurs reprises pour y arriver.

« Des scènes du film "Excalibur" de John Boorman ont été tournées ici », nous signale Marie-Claude.

Le site monastique de Glendalough
Nous descendons à 10 h15. C'est un beau site et la température est superbe.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Wow! Un visite qui s'annonce hallucinante.

Nous faisons quelques pas et entrons dans le Visitor's Centre, une sorte de petit musée où une exposition nous renseigne sur la vie monastique de l’époque en Irlande et en Europe. On y retrace l’histoire de Glendalough, ainsi que la vie du prêtre St Kevin, le fondateur du monastère.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Il y a une grande maquette qui reconstitue la cité monastique.

Les affichent nous indiquent que : « Les terres agricoles étaient nombreuses. Les gens mangeaient peu de viande. »

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Cette croix celtique prend place dans le petit musée.

« L’endroit est le lieu d’une longue tradition manuscrite. Les moines transcrivaient en latin des textes de la bible et des textes séculaires. Par la suite, ils le firent en langue irlandaise sur des peaux d’animaux. »

« On prétend, précise Marie-Claude, que les peaux de 150 animaux ont été nécessaires pour réaliser “The Book of Kills”. Plus tard, les moines écrivirent sur du bois. »

« Les religieux utilisaient des pigments de minéraux pour les couleurs. » Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Un exemple du travail réalisé par les moines est présenté.

Nous entrons dans une salle pour assister à la présentation d’un petit film en français : « L’entrepôt du passé et le berceau du futur. »

Nous y apprenons que l’Irlande a d’abord été une terre païenne. Puis, Saint Patrick l’a évangélisée au VIe siècle. Les monastères ruraux ont alors éclos un peu partout au pays… sur des pics rocheux, au bord des lacs, parfois sur des îles, et ce, afin de prier, d’étudier, de copier les évangiles, et ce, en osmose avec la nature environnante.

Plusieurs hommes importants ont pris la suite continuant l’évangélisation de l’île d’Émeraude. On les surnomme « Les dix apôtres de l’Irlande ».

À cette époque, les manuscrits étaient précieux…

On peut lire une citation curieuse « À chaque vache son veau, à chaque livre, sa copie ».

La grande croix celtique en pierre, comme celles que nous avons vues à plusieurs reprises au cours des derniers jours, est une invention des moines. Chaque croix est sculptée avec des figures et des symboles différents en référence à des scènes particulières.

Les moines ont aussi construit des petites églises. Elles sont devenues d’importants centres de pèlerinage.

Le court métrage est très bien fait et des plus intéressant.

Nous sortons et rencontrons notre guide locale pour la visite des lieux. Elle se prénomme Mary et elle parle français. Elle est déjà venue étudier au Canada, en Ontario.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Notre guide locale pour le site monastique de Glendalough, Mary.

D’entrée de jeu, Mary nous mentionne qu’aujourd’hui, nous ne voyons que des vestiges datant de la période allant du Xe au XIIe siècle.

« Le site est divisé en trois anneaux concentriques. Premièrement, il y a la rivière qui agit comme une limite naturelle, deuxièmement, on trouve les maisons des moines et finalement les maisons du peuple. »

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Encore une fois une vue sur la tour ronde.

Nous traversons la rivière et arrivons devant à la porte principale du monastère.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photos ci-dessus : Deux portes en granit et en pierres sèches.

Puis, nous arrivons dans le cimetière.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photos ci-dessus : Un très joli cimetière.

Et nous arrivons devant la tour ronde, « la plus belle du monde », n’hésite pas à souligner notre guide. « Elle fait 30 mètres de hauteur et elle date du XIe siècle. Elle possède des marches en bois… pour inciter les gens à y accéder !

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photos ci-dessus : La tour est dotée d'une porte… située à 3 mètres du sol. Son toit est conique. Elle a été reconstruite en 1876.

Tout à côté, il y a la cathédrale en ruine.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photos ci-dessus : La cathédrale, qui est dédiée, à Saint-Pierre et à Saint-Paul date de la fin du Xe siècle.

Nous entrons dans la cathédrale en ruine. Il n’y a pas de toit.

« Elle est dédiée à Saint-Pierre et à Saint-Paul. Elle date de la fin du Xe siècle. Elle est très grande pour l’époque. »

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Une croix en pierres.

Nous nous rendons à la croix de Saint Kevin, une croix celtique, avec l’anneau fait de granite, un matériau difficile à sculpter. Elle marque le début du cimetière des moines.

À proximité se trouve la petite église. « C’est l’église Saint Mary, elle était pour les moniales. »

Il y en a également une autre, celle de Saint Kevin, « la seule ici qui ait son toit en pierre, avec une tourelle servant de clocher. Elle date du XIe siècle. »

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photos ci-dessus : L'église Saint Kevin, du XIe siècle, la seule avec un toit en pierre.

Nous y entrons. C'est très petit. Il y a une voûte d'origine qui supporte le toit en pierre. Au-dessus, il y a le grenier et la tourelle.

La visite guidée se termine à 11 h 25.

Notre accompagnateur de Voyages Lambert, Abel Rodrigue, nous informe que nous avons 20 minutes de temps libre.

Nous nous promenons sur le site et apercevons le début du lac Upperlake.

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Site monastique de Glendalough, république d’Irlande

Photos ci-dessus : Nous en profitons pour admirer de nouveau la nature.

Nous revenons au car qui repart à 11 h 50. Nous faisons route à destination de Powerscourt, pour voir les magnifiques jardins… et peut-être la cascade.

Région des monts Wicklows, république d’Irlande

Photo ci-dessus : En cours de route, les beaux paysages se succèdent à un rythme effréné.

Powerscourt est une vaste propriété où l’ancien château du XIIIe siècle a été converti en une superbe demeure de style palladien. Celle-ci est entourée d’immenses jardins superbement aménagés.

« Nous ne visiterons que les jardins, eux qui sont situés au pied du mont Wicklow. La cascade se trouve à cinq kilomètres des jardins. Elle est la plus haute cascade d’Irlande, elle atteint 121 mètres de hauteur. »

Céline constate en lisant un des documents d’information qui nous été remis par Abel qu’il y a un service de navettes entre les jardins et la cascade… Elle informe notre accompagnateur de sa découverte, lui mentionnant que si l’autocar ne peut s’y rendre, nous n’avons qu’à utiliser la navette.

Powerscourt Waterfall
Finalement, après discussions entre Marie-Claude, Abel et le chauffeur, il est décidé que nous nous rendons à la cascade en autocar.

Nous approchons de la montagne dite « Le pain de sucre ».

Le chauffeur enfile son véhicule sur une très étroite route de campagne, une voie sinueuse. Nous avançons lentement, notre chauffeur devant s’annoncer en klaxonnant à chaque courbe de la route, celle-ci ne donnant place qu’au passage d’un seul véhicule.

Nous arrivons finalement sans trop de problèmes à 12 h 30 et descendons du car une dizaine de minutes plus tard.

Le mercure affiche 23 beaux degrés Celsius.

De nombreuses familles profitent du beau temps et du site. Les gens font des BBQ, étendent leurs nappes par terre, se font bronzer !

Les chutes sont superbes.

Powerscourt Waterfall, république d’Irlande

Powerscourt Waterfall, république d’Irlande

Powerscourt Waterfall, république d’Irlande

Powerscourt Waterfall, république d’Irlande

Powerscourt Waterfall, république d’Irlande

Photos ci-dessus : Une cascade haute de 121mètres superbement aménagée.

Nous repartons à 13 heures.

« Nous dînerons à Powerscourt avant de visiter les jardins », nous indique Abel.

Marie-Claude précise qu’après le repas, tous pourront se promener à leur rythme dans les jardins qui ont été aménagés au fil des siècles sur un des versants de la montagne.

« Vous aurez également l’occasion de voir un cimetière de chien… particulièrement impressionnant ».

C’est très difficile pour le car de rebrousser chemin, car il y a plein de véhicules qui arrivent. Les automobilistes doivent ranger leurs véhicules à la lisière des arbres afin de laisser passer le car. Un chauffeur refuse de déplacer son automobile… bloquant ainsi la circulation durant toute la période de son entêtement !

Finalement, au bout d’une quinzaine de minutes, nous arrivons à Powerscourt !

Méli-mélo
Au cours du trajet en autocar, notre guide nous informe sur divers sujets :

Ces jours-ci à Dublin, les gens se baignent dans la rivière Liffey, ce qui est très rare pour les Irlandais, mais il fait tellement beau et chaud.

La rivière Liffey sépare en deux la ville de Dublin.

La compagnie Bombardier a construit les tramways de plusieurs villes de Grande-Bretagne, dont Édimbourg et Dublin.

En Irlande, il y a peu de chemins de fer. C’est un pays plutôt rural, le train est moins nécessaire que dans les villes industrialisées.

À suivre…
Promenade dans les magnifiques jardins de Powerscourt !
Powerscourt, république d’Irlande

Photo ci-dessus : Un des superbes paysages de Powerscourt.

Bibliographie
À la découverte de l’Écosse, Luc Giard, 2005, 65 pages;

Atlas en fiches, Royaume-Uni, l’Angleterre, l’Écosse, régions d’Angleterre, Cambridge et Oxford, Édimbourg, la Tamise, l'Irlande du Nord, Londonderry, l'Irlande, etc., Éditions Atlas, 2008;

Bleinheim Palace, Guide des lieux, 1988, 49 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia Royaume-Uni, Angleterre, Oxford, la Tamise, Écosse, Édimbourg, Glasgow et plusieurs autres pages;

Irlande, Édition Bonechi, 2012, 128 pages;

La Gloire de l’Écosse, JarroldColour Publications, 1989, 116 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages;

Les plus belles légendes irlandaises, Eithne Massey, The O’Brien Press, 2013, 64 pages;

LonelyPlanet - Écosse , Publication LonelyPlanet, 2011, version numérique;

L’Écosse, Jean-Louis Mathon, 1990, 125 pages.

Remplis sous: Irlande, Nouvelles, Voyages Mots clés:
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