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Un austère château haut perché sur un pic rocheux : le château d’Édimbourg!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 12e d’une série de reportages relatifs à un long périple intitulé « Le grand tour des îles britanniques » que nous avons réalisé avec Voyages Lambert au printemps 2013!

St Margaret’s Chapel , Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni, mercredi 29 mai 2013 – Première et seule journée du périple dans la capitale de l’Écosse, Édimbourg... une ville qui est pourtant la 2e destination touristique du Royaume-Uni et qui est également classée au Patrimoine mondial de l’Unesco pour ses quartiers médiévaux et géorgiens.

D’entrée de jeu, nous y allons d’une balade en autocar dans le quartier de notre hôtel, New Town…, puis petit à petit nous filons vers Old Town où dans un premier temps nous nous rendrons au superbe château d’Édimbourg, un ancien château royal construit au XIe siècle et qui domine la ville du haut de son pic rocheux, Castle Rock.

Photo ci-dessus : Le château d’Édimbourg domine la capitale écossaise du sommet d'un piton volcanique nommé « Castle Rock ».

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Encore une fois, la sonnerie du réveil se fait entendre tôt ce matin. En fait dès 6 heures, car nous quittons l’hôtel dès 9 h 00 pour partir à la découverte d’Édimbourg… la capitale de l’Écosse!

Le petit déjeuner que nous prenons à notre hôtel, le Roxburghe Crown Plaza Hotel, est excellent! La salle à manger compte sur une foule de tables pour quatre personnes et, outre le superbe buffet, des plats chauds sont servis à la table.

Nous sortons de l’hôtel à 8 h 35 et j’en profite pour explorer les alentours. C’est frisquet, mais nous sommes bien habillés, ayant pris soin d’enfiler nos manteaux d’automne Kanuk!

En face de notre hôtel, il y a un grand parc où je peux apercevoir, au centre, une statue équestre.

Prince Albert, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : La statue équestre de l’époux de la reine Victoria, le Prince Albert, se dresse au centre d’un parc privé situé devant notre hôtel.

Évidemment, avec les problèmes éprouvés avec notre autocar hier, nous grimpons ce matin dans un nouveau véhicule. Qui plus est, nous avons un nouveau chauffeur. Il se nomme Bobby et il est Écossais. Il nous accompagnera jusqu’à son retour chez lui, à Glasgow.

Notre guide locale ce matin se prénomme Helen. Elle porte un châle typique de l’Écosse, c’est-à-dire aux couleurs de sa famille.

« Nous amorcerons nos visites par une courte balade en autocar dans le quartier que nous appelons ici Newtown, même s’il date du XVIIIe siècle », nous dit-elle d’entrée de jeu. « Puis, nous filerons vers Old Town, la vieille ville, la cité médiévale. »

Le car se met en branle à l’heure prévue, soit 9 heures.

« Newtown a été conçu par l’architecte Robert Adam, un peu avant sa mort en 1792. Votre hôtel est situé au cœur de ce quartier, sur Charlotte Square, le joyau architectural de la nouvelle ville. »

Nous constatons rapidement qu’il y a des travaux de voirie en cours. « Des travaux qui nous amèneront bientôt le nouveau tram », nous lance notre guide.

Et elle ajoute : « Le parc qui se trouve en face de votre hôtel appartient aux propriétaires des maisons situées tout autour. Il est clôturé et pour y accéder, il faut utiliser une clé. C’est donc un endroit privé. »

« La statue équestre que vous voyez au centre est celle du Prince Albert, le mari de la reine Victoria. »

Il y a beaucoup de circulation.

« Ici, les bâtiments affichent le style classique du XVIIIe siècle, inspiré de Rome et de la Grèce. »

Nous passons devant le numéro 6 de la rue George. « C’est la résidence officielle du premier ministre d’Écosse, l’endroit se nomme Bute House ». Notre accompagnateur de Voyages Lambert, Abel Rodrigue, nous glisse à l’oreille - il occupe le siège à côté de nous - : « C’est ici que notre première ministre, Pauline Marois, a rencontré son homologue écossais, Alex Salmond, dernièrement ».

Nous prenons Queen Street où se trouvent des bureaux de professionnels et un immense parc. Il est lui aussi privé, comme celui près de notre hôtel.

« Le prix des maisons a beaucoup augmenté dans le secteur depuis 15 ans, surtout depuis l’arrivée du nouveau parlement. Les maisons se vendent aujourd’hui quatre fois plus cher qu’il y a 15 ans », se désole notre guide.

« Édimbourg est une ville où le climat est très humide. Les Édimbourgeois prennent plaisir à dire qu’ils profitent de neuf mois d’hiver et de trois mois de mauvais temps », râle notre guide.

Il y a beaucoup de maisons en rangée. « Au sous-sol, nous indique Helen, se trouve la cuisine, au premier la salle à manger, tandis que le deuxième étage est réservée au salon et aux chambres. Ce deuxième étage est doté de trois fenêtres et d’un balcon pour chacune d’elles… donnant sur le parc, quant aux maisons sises sur Queen Street! Chacune de ces habitations s’acquiert pour la modique somme de 2 millions de livres sterling »… soit tout près du double en dollars canadiens!

Nous arrivons à la place Moray où il y a des maisons construites pour les nobles. « Le constructeur de cette place, qui y a également établi sa propre demeure, est justement monsieur Moray », nous lance notre guide.

« La vieille ville est construite sur un volcan éteint! »

Nous passons devant un hôtel en grès rose, il s’agit du Waldorf Astoria Edinburgh - The Caledonian, une bâtisse construite entre 1899 et 1903!

Nous approchons du château d’Édimbourg, lieu de notre première visite du jour, qui est situé sur un promontoire rocheux. C’est un ancien château royal.

Le château d’Édimbourg (Edinburgh Castle)
Nous descendons du car à 9 h 25 et marchons en direction du château.

Nous passons devant ce qui nous semblait être une église. « C’était effectivement une église jusqu’en 1979, nous dit Helen, mais elle a été vendue afin d’amasser des fonds pour entretenir les autres églises de la ville! Aujourd’hui, l’endroit se nomme le Highland Toolbooth Kirk et le lieu de prière, remis à neuf, a été transformé pour accueillir le centre d’informations et de réservations du Festival d’Édimbourg, ainsi qu’une cafeteria : le "Cafe Hub". »

Cafe Hub, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un restaurant dans une ancienne église…

Nous déambulons sur The Royal Mile, qui, comme son nom l’indique, s’étire sur un mille (1,6 km). Cette rue a été nommée ainsi au XVIe siècle, quand le roi l’empruntait pour passer du palais d’Holyroodhouse au château.

The Witcheryest, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Marchant toujours en direction du château d’Édimbourg, nous passons devant le célèbre restaurant « The Witcheryest », un endroit unique avec un attrayant aspect gothique.

Il y a des travaux en cours pour l’installation de gradins en prévision d’un grand spectacle qui a lieu dans le cadre du Festival d’Édimbourg, un événement qui dure trois semaines. « En fait, l’endroit est en travaux de mai à octobre annuellement; trois mois pour installer l’armature, un mois d’activités et deux mois pour tout remballer! », nous indique notre guide.

« Notre visite du château est prévue de 10 heures à 11 heures », signale Helen. « Nous allons marcher à l’intérieur de l’enceinte du château et je vais vous identifier les bâtiments. Par la suite, vous aurez du temps libre pour visiter en fonction de vos intérêts personnels. »

Il y a une file d’attente très longue pour l’achat de billets individuels.

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : L’impressionnant château d’Édimbourg… et la longue file des touristes qui attendent pour entrer.

Il est 9 h 40 lorsque nous passons par une porte décorée de chaque côté par des statues de deux patriotes écossais ayant combattu les Anglais : Robert Bruce, Robert 1er, et William Wallace.

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Robert Bruce régna sur l’Écosse sous le nom de Robert 1er, et ce, de 1306 à 1329.

Après avoir marché sur une allée pavée qui monte vers le château, nous passons sous une porte à herse… « datant du XVIe siècle », nous précise notre guide.

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : La porte de la herse…

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Les murs des fortifications sont impressionnants.

En marchant, nous passons devant une cafeteria… « Elle est installée dans des locaux qui étaient autrefois l’entrepôt des casernes », lance notre guide.

Puis, nous croisons le « Musée de la guerre », un bâtiment datant du XVIIe siècle et ayant servi d’hôpital de quarantaines pour les marins de retour à Édimbourg, et ce, jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale.

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : Le site du château d’Édimbourg se nomme « Castle Rock », on comprend mieux pourquoi!

Nous arrivons sur une esplanade, Mills Mount Battery, où il y a une petite tour de guet… et un canon moderne! En fait, pas si moderne que cela. « Le canon date de la Seconde Guerre mondiale », précise notre guide. « Sur le coup de midi, chaque jour on procédait à des tirs d’obus pour donner l’heure aux habitants. Mais aujourd’hui, il n’y a plus qu’un seul tir, à 13 heures, soit 1 heure pm pour les Britanniques. »

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Chaque jour de l’année, à 13 heures, ce canon tire un obus de 25 livres !

« Le château date du VIIe siècle. Il a été rénové en pierre au XIVe, puis de nouveau amélioré au XVIe siècle. »

« Un bâtiment servait de mess des officiers. Toutefois aujourd’hui, il n’y a plus de soldats ici, sauf lorsque des visiteurs de marque sont attendus. »

Nous montons un chemin de pavés.

« Dans le musée, nous signale notre guide, l’aigle impérial de Napoléon, une pièce en or massif qui a été volée durant la bataille de Waterloo, est exposé. »

« Il y a aussi un autre musée, celui d’un régiment aujourd'hui disparu où vous pourrez admirer des médailles, des uniformes, etc. »

« Et il y a une très belle boutique »… souligne-t-elle rieuse.

Nous arrivons devant un petit édifice ressemblant à une petite église.

« Il s’agit d’une petite chapelle du XIIe siècle, comptant tout au plus 25 places. C’est le plus ancien bâtiment d’Édimbourg. Il aurait été construit à la demande du roi David 1er à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle pour rendre hommage à la mère du souverain, la reine Margaret. D’ailleurs, la chapelle se nomme St Margaret’s Chapel, et ce, puisque la reine Margaret a été canonisée en 1250. Depuis, elle est devenue la sainte patronne de la ville. »

St Margaret’s Chapel, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

St Margaret’s Chapel, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : La très jolie petite chapelle romane : St Margaret’s Chapel.

Nous arrivons maintenant sur la place de la Couronne, Crown square, où se trouve le monument aux morts, le Scottish National War Memorial. Il a été érigé à la mémoire des soldats écossais ayant trouvé la mort dans une guerre, peu importe laquelle.

En face se trouve le palais royal du château moyenâgeux avec sa tour de l’horloge. C’est le roi Jacques IV, le grand-père de Marie Stuart qui le fit construire en au début des années 1500.

C’est ici que Marie Stuart a donné naissance à son fils Jacques VI d’Écosse. C’est également dans ce bâtiment que se trouvent les joyaux de la couronne écossaise et la pierre du « Destin de l’Écosse ». Notre guide nous souligne que c’est à l’instigation de Sir Walter Scott que les joyaux de la couronne ont été rendus accessibles aux visiteurs.

À l’intérieur, trois étages ont jadis servi de dortoirs aux soldats.

Château royal, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Un château du Moyen-Âge et sa tour de l’horloge.

Il est 10 heures et notre guide nous informe que nous avons la prochaine heure pour visiter ce qui nous intéresse.

Nous entrons dans le palais royal pour voir les joyaux de la Couronne, la pierre du Destin et la chambre de Marie Stuart.

Palais royal, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Palais royal, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Palais royal, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : Évidemment, la surveillance est de mise pour entrer au palais royal du château d’Édimbourg.

Palais royal, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Il y a de belles salles avec d’impressionnantes cheminées et des armoiries gigantesques.

Palais royal, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Les « Joyaux de la couronne d’Écosse » et la pierre du Destin, « Stone of Destiny ». (Photo provenant du site Internet du château)

Nous sortons et nous nous rendons du côté de la chapelle Sainte Margaret où nous avons une belle vue sur la ville.

Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : La vue sur certains bâtiments du Château d’Édimbourg et sur la ville est superbe.

Nous entrons dans la chapelle qui est vraiment très petite. Il y a assurément moins de 25 personnes qui peuvent y prendre place.

Chapelle Sainte Margaret, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Chapelle Sainte Margaret, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : L'intérieur de la très jolie chapelle Sainte Margaret, l'autel et un vitrail représentant Sainte Margaret.

Il y a encore des mariages qui sont célébrés ici.

Nous sortons et entrons dans The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum.

Nous voyons l’aigle en or du 45e régiment d’infanterie de Napoléon, capturé par le sergent Charles Ewart, qui était du deuxième Royal North British Dragoons (Scott Greys), lors de la bataille de Waterloo le 18 juin 1815.

The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

The Royal Scots Dragoon Guards Regimental Museum, Château d’Édimbourg, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : Quelques oeuvres que nous avons pu admirer dans magnifique musée du régiment « The Royal Scots Dragoon Guards ».

Nous quittons le site du Château d’Édimbourg à 11 heures et nous marchons dans de petites rues.

Méli-Mélo
Tant la Old Town, la vieille ville, que New Town sont inscrites à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, et ce, depuis 1995.

La pierre du Destin, aussi appelée la pierre de la Destinée ou la pierre de Scone, est un symbole important de l’histoire de l’Écosse. Pour régner sur le pays, un roi, lors de son couronnement devait obligatoirement s’asseoir sur celle-ci pour devenir souverain.

Selon la légende tous les souverains Écossais depuis la fin du XIe siècle se sont pliés à cette règle, et ce, jusqu’en 1296, alors que le roi Édouard 1er d’Angleterre envahit l’Écosse et la subtilisa pour l’installer sous le siège royal dans l’abbaye de Westminster.

Ce n’est qu’en 1996 que la pierre du destin fut restituée à l’Écosse.

Les « Joyaux de la couronne d’Écosse» se composent de la couronne elle-même, mais aussi de l’épée d’apparat et du sceptre.

Les murailles des remparts de Old Town datent de 1450.

Le chardon est l’emblème de l’Écosse. Il signifie, nous précise notre guide locale à Édimbourg, « On ne peut pas me toucher sans être puni »!

À suivre…
La cathédrale Saint Giles et le Parlement écossais!

Parlement écossais, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus :Chanceux lors de notre passage au nouveau Parlement de l’Écosse, un joyau de l’architecture moderne, aucune session n'était en cours, tout comme aucun événement spécial n'était au programme, ce qui nous a permis de visiter le lieu de débat!

Bibliographie
Bleinheim Palace, Guide des lieux, 1988, 49 pages;

Atlas en fiches, Royaume-Uni, l’Angleterre, l’Écosse, régions d’Angleterre, Cambridge et Oxford, Édimbourg, la Tamise, etc., Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia Royaume-Uni, Angleterre, Oxford, Tamise et plusieurs autres pages;

Lonely Planet - Écosse, Publication Lonely Planet, 2011, version numérique;

La Gloire de l’Écosse, Jarrold Colour Publications, 1989, 116 pages;

L’Écosse, Jean-Louis Mathon, 1990, 125 pages;

À la découverte de l’Écosse, Luc Giard, 2005, 65 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

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