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La cathédrale Saint-Giles et le Parlement écossais!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 13e d’une série de reportages relatifs à un long périple intitulé « Le grand tour des îles britanniques » que nous avons réalisé avec Voyages Lambert au printemps 2013!

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni, mercredi 29 mai 2013 – Toujours impressionnés par l’imposant château d’Édimbourg que nous venons de visiter, nous arrivons devant la cathédrale Saint-Giles, un sombre édifice, comme le château et pratiquement toutes les vieilles bâtisses d’Édimbourg d’ailleurs, où pourtant nous découvrirons un intérieur radieux. Assez curieusement notre guide nous informe sur place que malgré que l’édifice se nomme cathédrale Saint-Giles, il n’est en fait qu’une église, l’endroit n’étant plus le siège d’un évêché.

Puis jouant de chance, nous arrivons au nouveau Parlement de l’Écosse, un joyau de l’architecture moderne, où aucune session n'est en cours, tout comme aucun événement spécial n'est au programme, ce qui nous permet de visiter le lieu des houleux débats écossais!

Photo ci-dessus : La cathédrale Saint-Giles, érigée au XVe siècle, est considérée comme le foyer originel de l’Église presbytérienne. En effet, John Knox y a été pasteur lors de la Réforme de l’église écossaise. Ce terme de « Réforme » fait référence à la rupture officielle du royaume d'Écosse avec l'Église catholique romaine en 1560.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Nous sortons du château d’Édimbourg et nous marchons quelques instants sur l’avenue Royal Mile. Nous passons devant le Centre du patrimoine du whisky écossais, croisons la statue de David Hume et arrivons finalement sur la grande place de la cathédrale Saint-Giles où trône en plein centre la statue de Walter Francis Montagu-Douglas-Scott!

David Hume, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : L’encyclopédie libre « Wikipédia » nous apprend ce qui suit de David Hume (1711- 1776). « Philosophe, économiste et historien britannique, considéré comme un des plus importants penseurs des Lumières (avec Adam Smith et Thomas Reid) et est un des plus grands philosophes et écrivains de langue anglaise. »

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : La très ancienne cathédrale Saint-Giles. En fait, il s’agit d’une église, car elle ne fut cathédrale que de 1633 à 1638. Rappelons-nous qu’une cathédrale est le siège d’un évêché, ce qui n’est plus le cas de cette église.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Statue de Walter Francis Montagu-Douglas-Scott (1806-1884), 5e duc de Buccleuch et 7e duc de Queensberry, qui fut un aristocrate et un homme politique écossais. La statue qui se trouve sur la place devant la cathédrale Saint-Giles a été réalisée par l’artiste J. Edgar Bohem en février 1888. Le monument est décoré de beaux bas-reliefs.

Notre guide locale à Édimbourg, Helen, nous parle brièvement de Saint-Giles : « Le Saint serait né à Athènes en Grèce au milieu du VIIe siècle et aurait vécu en France, en ermite. La cathédrale abrite une relique du saint, soit une partie de son bras. Il est le saint patron d’Édimbourg… ainsi que des invalides et des mendiants! »

« Sur une statue que nous allons voir de lui au-dessus du portail principal de l’église, précise-t-elle encore, nous verrons qu’il tient une flèche dans sa main. Il serait effectivement mort transpercé d’une flèche qu’il a accepté de prendre pour sauver une biche poursuivie par un chasseur. »

« L’église initiale a été érigée durant la période normande aux alentours des années 1120. Mais, elle fut brûlée au XIIIe siècle. L’édifice que nous allons visiter date des XIVe et XVe siècles. La flèche de l’église, quant à elle, date du XVe siècle. »

« Nous aurons également l’occasion d’admirer plusieurs vitraux du XIXe siècle et d’autres plus modernes représentant des personnages écossais, dont le poète national Robert Burns », s’enthousiasme Helen.

« L’église Saint-Giles fut au cœur de la Réforme. En 1560, la cathédrale est devenue un temple presbytérien protestant, géré par un pasteur et un conseil de pratiquants. John Knox y fut pasteur de 1559 à 1572. »

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une sculpture représentant Saint-Giles et sa biche… le Saint ayant la main transpercée d’une flèche.

Nous entrons.

L’autel est situé au centre et les fidèles prennent place tout autour.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Les quatre grands piliers au centre de la nef datent du XIVe siècle.

Les vitraux situés au-dessus de la porte ouest datent de 1980. Ils ont été réalisés par un Islandais avec des thèmes de la nature. On y voit des animaux, un soleil, etc.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Il y a une magnifique chaire.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Le plafond est d’un bleu céruléen!

Sur un mur, une grande plaque a été gravée en la mémoire de l’écrivain Robert Louis Stevenson.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Ce relief en bronze rend hommage à Robert Louis Stevenson (1850-1894), le célèbre auteur de « Docteur Jekyll et Mister Hyde » et de « L’île au trésor ». La sculpture est une œuvre de l’artiste américain Augustus Saint-Gaudens… qui avait placé une cigarette dans la main de l’écrivain… aujourd’hui on y voit une plume!

Il y a aussi une plaque de Margaret Oliphant, une romancière et historienne écossaise qui a fondé la première maternité.

L’orgue est de confection moderne.

Nous entrons dans la petite chapelle du Chardon où il y a des bannières de l’Ordre des chevaliers du chardon. Elle est très jolie avec de belles chaises en bois sculpté. Sur chacun des dossiers de ces chaises se trouve la croix de Saint-André, patron de l’Écosse.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Les vitraux affichent de belles couleurs.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : Une très belle église.

Cathédrale Saint-Giles, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Cette statue de John Knox, qui fut à l’origine de la Réforme, est une œuvre du sculpteur écossais Pittendrigh MacGillivray.

Le Parlement écossais
Nous sortons, remontons dans le car qui nous attend devant la cathédrale. Il est 11 h 50 et nous filons en direction du parlement écossais.

Nous passons devant le « National museum of Scotland », un édifice moderne, situé sur la rue Chambers, qui a été inauguré en 1998.

« Le Parlement écossais prend lui aussi place dans un bâtiment moderne », observe notre guide.

« En fait, l’édifice que nous allons maintenant visiter a été inauguré par la reine Élisabeth II en 2004. Il a été construit sur l’emplacement d’une ancienne brasserie selon les plans de l’architecte espagnol Enric Miralles. »

« L’institution actuelle du Parlement écossais ne date que de 1998 », continue-t-elle. « Il a été institué, suite à un référendum, par le Scotland Act, qui lui donne les pouvoirs de législature auparavant dévolus au Parlement britannique. »

« Par le passé, du XIIIe siècle à l’année 1707, il y avait un parlement écossais, l’Écosse étant un royaume indépendant. Mais, lorsque le Royaume d'Écosse a fusionné avec le Royaume d'Angleterre pour former le Royaume de Grande-Bretagne en 1707, l’institution a disparu. »

« Le Parlement actuel compte 129 membres et il est aujourd’hui dirigé par un gouvernement nationaliste. »

Nous descendons au Parlement à 12 h 10 où il y a une file d’attente.

Parlement écossais, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Parlement écossais, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photos ci-dessus : L’extérieur très moderne du parlement écossais.

Les inscriptions devant le parlement sont affichées en anglais et en gaélique.

Nous entrons finalement et nous nous soumettons à des contrôles de sécurité.

« Lors de la construction de l’édifice, reprend notre guide, une partie de l’ancien bâtiment du XVIIe siècle a été conservée, mais ils ont dû démolir le monastère… qui avait depuis longtemps déjà été converti en brasserie. »

« Les Écossais sont très déçus du bâtiment, surtout que le coût total des travaux a excédé de 40 fois le budget initial! »

Nous montons à l’étage où se trouve la salle des débats.

Parlement écossais, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : La salle des débats du parlement écossais.

Chacun des élus dispose d’un petit bureau et d’un écran d’ordinateur.

Les assemblées ont lieu de 9 h 30 à 14 heures.

Il y a un système moderne d’éclairage. Tout est en boiserie de couleur pâle.

Parlement écossais, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Une maquette indique la position des partis dans l’assemblée.

Parlement écossais, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Et il y a une plaquette qui peut même être lu en braille!

Nous nous assoyons quelques instants dans la mezzanine où notre guide nous explique, en se positionnant par ailleurs contre l’indépendance, la grande question de l’heure en Écosse, le référendum sur l’indépendance à venir.

« L’Écosse gère la majorité de ses responsabilités, sauf l’armée et le système de sécurité sociale », ce qui selon elle est le meilleur système, « car, précise-t-elle, l’Écosse ne dispose pas des ressources de l’Angleterre.

« Est-ce que l’indépendance de l’Écosse se fera le 18 septembre 2014? Nous ne le saurons qu’à cette date. »

Nous terminons la visite à 12 h 40.

À suivre…
Le palais de Holyroodhouse!

 Holyroodhouse, Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni

Photo ci-dessus : Le palais de Holyroodhouse, la résidence officielle de la reine lorsqu’elle séjourne en Écosse!

Bibliographie
Bleinheim Palace, Guide des lieux, 1988, 49 pages;

Atlas en fiches, Royaume-Uni, l’Angleterre, l’Écosse, régions d’Angleterre, Cambridge et Oxford, Édimbourg, la Tamise, etc., Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia Royaume-Uni, Angleterre, Oxford, Tamise et plusieurs autres pages;

Lonely Planet - Écosse , Publication Lonely Planet, 2011, version numérique;

La Gloire de l’Écosse, Jarrold Colour Publications, 1989, 116 pages;

L’Écosse, Jean-Louis Mathon, 1990, 125 pages;

À la découverte de l’Écosse, Luc Giard, 2005, 65 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

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