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Du baseball au softball… une transition difficile, mais possible!

Émilie Laliberté connaît une bonne saison dans le réseau des collèges américains

Texte de Jacques Lanciault publié dans la première édition du magazine « Au Monticule »

Émilie Lalilberté Laval, le 25 mai 2013 – Dans les collèges américains, le baseball est réservé aux garçons! Jamais vous ne retrouverez cette règle écrite noir sur blanc, mais elle existe vraiment. Et, à quelques exceptions près, elle est respectée!

Ainsi, si vous êtes une joueuse de baseball talentueuse, et il y en a de plus en plus au Québec, vos chances d’évoluer au sein d’une équipe de baseball collégiale ou universitaire américaine sont pratiquement nulles. Si vous tenez à faire des études dans une université ou un collège américain tout en pratiquant un sport de balle, vous devrez alors vous convertir en joueuse de softball! Et c’est exactement ce chemin qu’a emprunté l’automne dernier la Québécoise originaire de Granby Émilie Laliberté. Histoire d’une belle réussite!

Émilie a commencé à fouler les losanges du Québec alors qu’elle était vraiment toute petite. Elle a brillé au baseball mineur québécois tant dans des équipes mixtes qu’avec des formations composées exclusivement de filles. En 2011, elle a percé l’alignement de l’équipe de Sherbrooke du réseau de développement midget AAA de Baseball Québec, devenant une des très rares jeunes filles à évoluer dans ce réseau très sélect, et ce, durant deux saisons.

Parallèlement à cet exploit, Émilie continuait de représenter la province comme joueuse de l’équipe féminine du Québec des 17 ans et plus dans les championnats nationaux de baseball féminin, caressant toujours le rêve de devenir membre un jour de l’équipe nationale de baseball féminin du Canada, une troupe où les ouvertures sont très rares. En carrière, la Granbyenne a été sélectionnée au sein de l’équipe féminine du Québec pas moins de sept fois!

Une offre difficile à refuser
Puis, au cours de l’été, surprise, elle reçoit une offre pour jouer au « softball » dans un collège américain. Évidemment, l’offre s’accompagne d’une bourse d’étude des plus intéressantes.

Après avoir visité le site du collège et réfléchi longuement, la jeune baseballeuse accepte l’offre et s’amène, dès la mi-août, au Garden City Community College, à Garden City, une toute petite communauté de quelque 27 000 habitants du Kansas. Commence alors la longue période d’adaptation à un sport, qui, s’il ressemble beaucoup au baseball pour le spectateur, est pourtant tout à fait différent pour les athlètes le pratiquant.

Après plus de sept mois à jouer au « softball », celle qui étudie en pré-optométrie à son collège américain mentionne que la transition du baseball au softball est tout à fait possible. « Je savais que je pouvais le faire, puisque plusieurs l'ont réussie avant moi, comme Karine Gagné et plus récemment Geneviève Morneau-Vaillancourt », nous écrit-elle dans un courriel.

La difficulté, contrairement à ce que nous pourrions penser, n’est pas tant de s’adapter à la défensive où la balle est nettement plus grosse et où la formation défensive se positionne beaucoup plus près du marbre, c’est plutôt à la frappe que tout se complique.

«C’est mon adaptation à l’offensive qui a été le plus difficile. L'angle d’où provient la balle et le moment où la lanceuse relâche son tir sont totalement différents du baseball et cela me cause bien des ennuis. Pour le moment, j’ai toujours de la difficulté à juger de la trajectoire de la balle et ainsi à faire bon contact, surtout que la lanceuse est beaucoup plus près du marbre qu’au baseball, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour penser. »

Et effectivement pour Émilie, la distance entre le monticule et le marbre a changé du tout au tout. Cet été, les lanceurs et lanceuses prenaient place à 60 pieds 6 pouces du marbre. Au collège, les lanceuses sont à seulement 46 pieds de son bâton!

Défensivement, plutôt que d’évoluer au poste de receveur, comme elle l’a pratiquement toujours fait au baseball, Émilie prend place à l’arrêt-court et son adaptation à cette position a été plutôt facile.

La transition aurait toutefois été beaucoup plus compliquée comme receveur, nous avoue-t-elle. « La façon de diriger les lanceurs est différente, les frappeuses bougent dans le rectangle du frappeur avant de s'élancer et il a beaucoup plus d’amortis au softball qu'au baseball. »

Pour l’heure, Émilie semble avoir bien réussi à s’adapter, car après avoir participé à 15 matchs avec son collège, la jeune fille qui soufflera 19 bougies en mai affiche une moyenne au bâton de 0,280, elle qui a également claqué un double, un triple et un coup de circuit.

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