Pérouse : une escapade médiévale à saveur de chocolat!(1ière partie)

Texte et photos de Céline et Jacques

Voici le 40e d’une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.

Pérouse, Ombrie, Italie, vendredi 26 octobre 2012 – Nous avons dormi à Pérouse trois nuits au superbe hôtel « Brufani Palace »! Mais, notre programme n’incluait qu’une toute petite demi-journée de visites pour cette ville, qui dit-on abrite les trésors médiévaux les mieux conservés d’Italie. Nous en avons découvert plusieurs : la Rocca Paolina, la Porta Marizia, le Palazzo dei Priori, la Fontana Maggiore, la Cattedrale di San Lorenzo, la Porta Etrusco, etc. Et surtout, nous avons découvert les délicieux chocolats Baci perugina.

Photo ci-dessus : L’imposant « Palazzo dei Priori » situé sur le Corso Vannucci à Pérouse, un édifice érigé entre 1293 et 1443 qui abrite, entre autres, la plus grande collection d’art de toute l’Ombrie!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Autre réveil dès potron-minet ce matin. En fait, nous sommes debout à 6 h 10, car la cueillette de nos valises par les chasseurs de l’hôtel s’effectuera exceptionnellement tôt, en raison du fait que l’autocar ne peut demeurer près de l’hôtel, les rues du quartier devenant piétonnières dès les premières lueurs de la matinée.

Après notre petit déjeuner au restaurant de l’hôtel, le « Brufani Palace », nous nous rendons dans l’autocar dès 8 h 35 pour déposer nos bagages à main. Notre chauffeur dans le nord de l’Italie, Giovanni, nous attendra dans son véhicule, garé à proximité de la zone piétonne, pendant notre promenade dans le quartier médiéval de Pérouse.

Photo ci-dessus : Avant de quitter notre confortable chambre d’hôtel à Pérouse, dernier regard sur la vue de la ville… que nous avions de notre balcon.

Nous rejoignons le groupe dans le hall d’entrée de l’hôtel à 9 heures et notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, nous présente notre guide locale pour la visite de la matinée, Sara.

Photo ci-dessus : Notre charmante guide locale pour la ville de Pérouse, Perugia en italien, se prénomme Sara.

La Rocca Paolina et la Porta Marizia
Sara entreprend la promenade en nous guidant jusqu’aux scale mobile, les escaliers mécaniques, que nous prenons pour descendre jusqu’à la Rocca Paolina une forteresse érigée par le pape Paul III vers 1540 et qui fut en partie détruite pour édifier le quartier actuel!

« Cet édifice a longtemps été le symbole du pouvoir du pape sur Pérouse… après qu’il eut évincé les Baglione du contrôle de la ville et de leur résidence pour construire ce qui fut jadis cette forteresse », nous lance d’entrée de jeu notre guide.

Nous entrons à l’intérieur des ruines de la forteresse. À voir ces vestiges, ce château fort devait être très imposant. « Au Moyen-Âge, nous mentionne notre guide, cette forteresse servait de dépôt de canon et de résidence. Aujourd’hui, elle sert de raccourci entre deux quartiers de la ville… et de lieux d’exposition. »

Photos ci-dessus : L’intérieur sombre de la « Rocca Paolina », un passage populaire où se tiennent des expositions.

Nous sortons de l’autre côté du passage piétonnier et voyons les hauts murs de la forteresse. Ils sont très hauts et pourtant, affirme notre guide, à l’origine, ils étaient beaucoup plus hauts encore.

Photo ci-dessus : Ce qu’il reste des murs de la forteresse du Moyen-Âge. Imposant!

Nous arrivons à la Porta Marzia, une porte étrusque datant du IIIe siècle avant Jésus-Christ qui a été enchâssée, en 1540, dans la muraille extérieure de la Rocca Paolina.

Photos ci-dessus : La « Porta Marzia » fait corps avec la muraille et présente quelques sculptures sur son fronton, dont au centre une statue de Jupiter. Plus bas, nous apercevons le blason du pape Pie III, un pape Farnèse.

« En face de la forteresse, nous mentionne notre guide, le pape a fait couper le clocher de l’église… pour ne pas nuire aux tirs des canons depuis la forteresse Pauline! »

Le Palazzo della Provincia
Nous poursuivons notre promenade et arrivons devant le Palazzo della Provincia. « C’est un édifice qui a été construit en 1870 avec des pierres provenant de la démolition de la Rocca Paolina », nous raconte notre guide. « C’est un palais qui a été conçu par l'architecte Alessandro Arienti et érigé sur la toute nouvelle Piazza Italia, une place visant à souligner la toute récente unification de l’Italie ».

Photo ci-dessus : « Sur le toit du Palazzo della Provincia, il y a la sculpture d’un griffon, « le symbole de la ville », ajoute Sara.

« Le griffon, nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia, est une créature légendaire présente dans plusieurs cultures anciennes. Il est imaginé et représenté avec le corps d'un aigle (tête, ailes et serres) greffé sur l'arrière d'un lion (abdomen, pattes et queue), muni d'oreilles de cheval et une queue de serpent. »

En face du « Palais de la province », il y a une statue équestre de Victor-Emmanuel II, le premier roi de l’Italie unifiée.

Photos ci-dessus : Statue équestre du roi Victor-Emmanuel II.

Au cœur de l’histoire de Pérouse
Nous revenons tout près de notre hôtel et nous empruntons le Corso Vannucci, du nom d’un peintre célèbre de la Renaissance, Pietro Vannucci, mieux connu sous le pseudonyme du «Pérugin». « Il a été fait citoyen honoraire de Pérouse », nous lance notre guide.

Photos ci-dessus : Charmante fontaine tout près du Corso Vannucci.

Il y a foule sur le Corso Vannucci, et ce, en raison de la foire du chocolat, l'Eurochocolate, qui en est actuellement à son dernier week-end. Selon notre guide « Lonely Planet » de l’Italie, il s’agit d’un événement qui attire à Pérouse jusqu’à un million de visiteurs !

Photo ci-dessus : Un des kiosques, celui de la compagnie Lindt!

Le Palazzo dei Priori
À notre gauche, notre guide nous indique une très ancienne rue, la rue des Prieurs. D’ailleurs, nous arrivons au palais des Prieurs, le Palazzo dei Priori, qui a un beau clocher.

«Cet édifice, érigé entre 1293 et 1443, abrite la plus grande collection d’art de toute l’Ombrie», affirme notre guide. « C’est d’ailleurs le site de la Galleria Nazionale del Umbria.

Il y a trois statues au-dessus du portail du palais. « Elles représentent les trois saints patrons de Pérouse : San Lorenzo (Saint-Laurent), San Ercolano (Saint-Herculan) et San Constanzo (Saint-Constant).

Photos ci-dessus : Le portail du Palazzo dei Priori et les statues des trois saints patrons de la ville de Pérouse, San Lorenzo, San Ercolano et San Constanzo.

Nous entrons dans l’édifice pour quelques instants seulement. Les deux premiers étages sont occupés par les bureaux de la municipalité de Pérouse. Le troisième palier ouvre ses portes au Musée national de l’Ombrie.

Un griffon et un lion ailé en bronze sont exposés au pied du mur intérieur. Le plafond affiche des voûtes croisées et les pierres utilisées sont typiques du Moyen-Âge.

« Ce griffon et ce lion ailé ornaient la façade de l’édifice qui donne sur la place du quatre novembre », nous précise notre guide. « Nous verrons cette façade dans quelques minutes et vous verrez qu’il y a maintenant des copies sur le mur ».

Photos ci-dessus : La façade du Palazzo dei Priori affiche un lion ailé et un griffon. Le lion ailé était le symbole des guelfes, alliés au pape. Notre photo présente les statues d’origine qui sont conservées à l’abri des intempéries à l’intérieur du palais des Prieurs.

Nous sortons et arrivons devant la façade principale, qui donne sur la place du quatre novembre. « Le palazzo date du XIIIe siècle », nous mentionne Sara.

Photos ci-dessus : Le « Palazzo dei Priori » et les statues du lion ailé et du griffon, copies des originaux datant de 1274!

Nous entrons de nouveau dans le palais, cette fois-ci par sa porte principale. Le plafond avec arcades est entièrement peint de fresques de « Mastro de Santa Clara », réalisées au XIVe siècle. Cette salle sert aujourd’hui de salle de projection... impossible de rater les fauteuils qui sont « bleu pale »!

Photos ci-dessus : Les photos étant interdites à l’intérieur du « Palazzo dei Priori », nous avons toutefois retrouvé celles-ci sur Internet, nous donnant une bonne idée de la décoration… et des fauteuils.

À suivre…

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