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Arezzo : La crucifixion de Cimabue et l’incroyable légende de la Vraie Croix! (2e partie)

Texte et photos de Céline et Jacques

Voici le 36e d’une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.

Basilique San Francesco, , Arezzo, Toscane, Italie. Arezzo, Toscane, Italie, mercredi 24 octobre 2012 – C’est fou comme le temps file à toute allure. Il ne nous reste que cinq jours de visites à notre beau périple en Italie. Aujourd’hui, nous nous rendons à Arezzo en Toscane pour y visiter quelques églises et des chefs d’œuvres comme le crucifix de Cimabue et la série de fresques racontant la légende de la Vraie Croix! Wow, une matinée de découvertes inoubliable!

Photo ci-dessus : La façade de Basilique San Francesco, l’église qui abrite les fresques du cycle de la « Légende de la Vraie Croix », une œuvre réalisée par Piero della Francesca.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Pour lire la première partie de ce texte, cliquez sur le lien suivant : Arezzo : La crucifixion de Cimabue et l’incroyable légende de la Vraie Croix! (1re partie)

La Piazza Grande
Nous poursuivons notre balade dans Arezzo et arrivons sur une grande place en dénivelé. «Nous voici sur la Piazza Grande», nous dit notre guide. « Ici a lieu, deux fois par année, un tournoi, la Giostra del Saracino, ce qui peut être traduit par "Les joutes du Sarazin" », ajoute-t-elle avant d’y aller des détails suivants :

« Il s’agit d’une reconstitution historique médiévale majeure en Toscane. Elle se déroule l’avant-dernier samedi de juin et le premier dimanche de septembre. Elle oppose les quatre quartiers de la ville. C’est un tournoi chevaleresque qui est issu du Moyen Âge, remis en vogue en 1931 sous forme de reconstitution historique se situant au XIVe siècle. »

« La fête donne lieu à des reconstitutions historiques très fidèles au cours desquelles les habitants s’habillent à l’ancienne. La compétition consiste à planter sa lance dans l'écu d'un sarrasin représenté par un mannequin tournant sur lui-même. Le gagnant remporte "La lance d'or". »

Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Photos ci-dessus : La « Piazza Grande », une place pavée affichant une bonne pente.

Un des bâtiments entourant la place possède une belle façade et un clocher avec une horloge. « C’est le Palazzo della Fraternita dei Laici, un édifice datant du XVIe siècle. C’est à cet endroit que l’on recueillait les enfants abandonnés à l’époque », nous informe notre guide.

Palazzo della Fraternita dei Laici, Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : L’horloge du « Palazzo della Fraternita dei Laici » indiquait 11 heures lorsque nous y sommes passés.

L'Église Santa Maria della Pieve
Tout à côté du palazzo, il y a une église. C’est l'église Santa Maria della Pieve. Fait inusité, le campanile est sur la façade de l’église, alors que normalement il est à côté.

Église Santa Maria della Pieve, Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Le campanile de l’église Santa Maria della Pieve.

Nous y entrons.

C’est une église à la fois romane et gothique et datant du XIIe siècle.

Église Santa Maria della Pieve, Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Église Santa Maria della Pieve, Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Photos ci-dessus : Les colonnes sont très hautes… et tout en haut les chapiteaux sont décorés.

Nous montons jusqu’au presbytère. Aujourd’hui, l’autel est en bas, près des bancs des fidèles. Il y a également des fonts baptismaux.

Il y a un beau retable datant de 1320 décoré de feuilles d’or collées sur un revêtement rouge, et ce, pour que l’or resplendisse!

Église Santa Maria della Pieve, Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Sur le maître autel, il y a un polyptyque de Pietro Lorenzetti représentant la « Madone et des saints ».

Il y a une statue de la vierge qui porte un manteau bordé de zibeline!

Église Santa Maria della Pieve, Piazza Grande, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Avant de quitter les lieux, nous voyons cette statue particulière.

Nous sortons.

Basilique San Francesco et la Légende de la vraie croix!
Après avoir fait quelques pas, notre guide annonce : « Nous voici devant la basilique de San Francesco ».

Basilique San Francesco, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : La façade de Basilique San Francesco.

Basilique San Francesco, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Une statue de Saint-François d’Assise devant la basilique San Francesco.

C’est dans cette église que sont conservées les fresques du cycle de la « Légende de la Vraie Croix », une œuvre réalisée par Piero della Francesca. « Le tout a été entièrement restauré à la fin du XXe siècle, nous informe notre guide, et ce, après 15 années de recherches et d’étude. La restauration a quant à elle nécessité 10 ans! »

Nous entrons dans l’église où notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, paie pour le groupe les droits d’entrée, soit 8 euros par personne!

D’entrée de jeu, on nous informe que les photos sont interdites!

Le cycle de fresques de Piero della Francesca est situé dans le chœur de la chapelle Bacci, du nom de la famille qui a commandité l’endroit. Nous y entrons.

La légende de la Vraie Croix, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Une photo de la Légende de la Vraie Croix, retrouvée sur Internet.

Nous voyons un crucifix qui ressemble beaucoup à celui de Cimabue que nous avons vu un peu plus tôt ce matin, et tout autour des fresques… L’ensemble est magnifique!

Notre guide est intarissable : « Le bois de la croix, nous dit-elle, provient de l’arbre de la connaissance, lui qui avait ses racines au paradis terrestre habité par Adam et Ève. »

« La croix a été taillée dans un chêne vert solide, symbole de vie éternelle. Elle fut découverte par l’impératrice Hélène près de Jérusalem et elle la confia à son fils Constantin qui s’en servit comme emblème en 312! »

Notre guide, Anne Claire, Arezzo, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Notre guide Anne-Claire, une passionnée d’Italie.

Anne-Claire nous mentionne que le visage du peintre apparaît dans l’une des fresques.

Elle attire notre attention sur un homme portant la croix dont nous pouvons voir le sexe… comme pour nous indiquer qu’il s’agissait bien d’un juif.

Outre les membres de notre groupe, un seul couple visite la chapelle. Toutefois, lorsque nous sortons, nous constatons qu’un autre groupe attendait pour prendre notre place.

« Une scène du film « Le patient anglais » a été tournée ici », nous indique notre guide.

Nous sortons à l’extérieur et Jean-Marc, notre accompagnateur, décrète que c’est maintenant l’heure du lunch. Il fixe le rendez-vous pour le départ vers Cortone à 13 h 30.

Nous optons pour une table sur la terrasse du restaurant « Vitta Bella », situé à proximité de l’église Saint-François.

Nous partageons une pizza margarita et une salade verte. C’est très agréable en raison de la présence du soleil qui nous asperge de ses chauds rayons!

Puis à 12 h 45, repus, nous repartons nous promener dans les petites ruelles et dans les rares boutiques qui sont ouvertes sur l’heure du midi.

Nous rejoignons finalement le groupe sur la place « Guido Monaco » à 13 h 25.

Méli-mélo
Il y a trois hypothèses quant aux origines de la civilisation étrusque :

Elle daterait du IXe siècle avant Jésus-Christ; les Grecs et les Villanoviens se seraient alors mélangés pour former les Étrusques;

Elle serait d’origine nordique, datant ainsi de 2 000 ans avant Jésus-Christ;

Elle serait d’origine orientale dont les membres auraient eu des contacts avec des gens de divers pays de la Méditerranée.

Toutefois, les traces des Étrusques retrouvées à ce jour proviendraient des années 1200 à 1300 avant Jésus-Christ.

Les Romains appelaient les Étrusques « Etrusci » ou « Tusci », tandis que les Grecs les nommaient « Tyrrhēnioi », c’est-à-dire Tyrrhéniens.

La langue étrusque se base sur un alphabet grec.

Les Étrusques pratiquaient l’incinération de leur mort, ce qui n’était pas le cas pour les autres civilisations de la même époque.

Les marins étrusques ont sillonné la Méditerranée, sans jamais toutefois déboucher sur l’Atlantique.

Toutes les routes mènent à Rome
« En Europe, toutes les routes mènent à Rome! » Notre guide locale à Pérouse, Anne-Claire, nous explique que cette situation est bien normale, « puisqu’ici, c’est Rome qui a fait construire toutes les routes! »

« Mais outre les routes, mentionne-t-elle, autrefois, soit dans les années 800 av. J.-C., un cours d’eau navigable reliait Florence à Rome. À l’époque, on pouvait également rejoindre Rome en naviguant sur le Tibre… qui coule tout près de Pérouse. »

« Aujourd’hui, le TGV relie Milan à Rome en 3 heures », ajoute-t-elle.

À suivre
Une charmante promenade dans les petites ruelles de Cortone.

Cortone, Toscane, Italie.

Photo ci-dessus : Les petites rues de Cortone... fort jolies.

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, régions du nord et du Sud, Mezzogiorno, le Pô, l’Adige et les Apennins), Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, régions d’Italie, villes d’Italie et de nombreuses autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Mantoue et ses trésors d’art, Rosella Vantaggi, Casa Editrice Perseus, 127 pages.

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Les Pouilles, civilisation, art et histoire, Edizioni Kina Italia, 96 pages.

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