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Ryan Kellogg : entrevue avec une recrue dans un collège américain!

Les Canadiens dans les universités et collèges américains

Texte d'Adam Morissette et de Jacques Lanciault

Ryan Kellogg Ottawa, Ontario, le 30 janvier 2013 – Ryan Kellogg (Whitby, ON) a joué un rôle important dans la conquête de la médaille d’argent par l’équipe nationale junior canadienne lors du « Championnat mondial de baseball junior 2012 » disputé à Séoul en Corée du Sud l’été dernier. Il a offert d’impressionnantes prestations qui lui ont d’ailleurs permis de remporter des victoires fort importantes pour le Canada face aux équipes du Japon et des États-Unis. Kellogg a été un des meilleurs lanceurs du championnat.

Photo ci-dessus : Ryan Kellogg dans l’uniforme de l’« Arizona State University ».

Après ce tournoi, Ryan a pris la direction de Tempe en Arizona, là où il a commencé sa vie d’athlète étudiant avec les Sun Devils de l’Arizona State University. Avant lui, plusieurs grandes étoiles du baseball majeur ont endossé les couleurs de cette équipe… dont Dustin Pedroia, Ian Kinsler, Reggie Jackson et Barry Bonds!

Malgré un horaire particulièrement chargé, Ryan a eu la gentillesse de prendre un peu de temps pour répondre à quelques questions relativement à ses cinq premiers mois dans cette légendaire institution, là où la saison de baseball s’annonce époustouflante.

Baseball Canada : Comment s’est passé le premier semestre à l’université? Comment avez-vous aimé votre saison de baseball automnal? Combien de temps par semaine avez-vous consacré au baseball cet automne?

Ryan Kellogg : J’ai vraiment beaucoup apprécié mon premier semestre d’études collégiales. Ce fut une expérience vraiment très agréable de vivre sur le campus, de se débrouiller par soi-même, de rencontrer mes coéquipiers de l’équipe et de me faire des amis tant sur le campus qu’en classe.

La saison de baseball en automne est régie par les règlements de la National Collegiate Athletic Association (NCAA). En fait, la saison est divisée en deux parties. Au début, nous sommes limités en terme de temps que nous pouvons passer avec nos entraîneurs. Ainsi, ceux-ci préparent des séances d’entraînement relativement courtes, où nous devons réaliser une grande partie du travail par nos propres moyens.

Puis, à compter de novembre, nous avions droit à 18 heures d’entraînement par semaine avec nos « coachs ». Donc, nous nous sommes entraînés trois heures par jour, six jours par semaine. Nous avions un jour de congé par semaine, généralement le samedi, si l’équipe de football avait un match à domicile.

Nos séances d’entraînement se terminaient toujours par un match simulé, et ce, afin de permettre aux frappeurs d’affronter de vrais lanceurs. Et aux lanceurs, tout comme pour les joueurs de position, de travailler sur de réelles situations de match.

Nous avons également tenu des rencontres de baseball d’une heure chacune, trois fois par semaine. Et, pratiquement tous les jours, nos entraîneurs nous rencontraient pour de courtes périodes afin de réviser ce qui était attendu de nous. Les entraîneurs en profitaient parfois pour passer en revue les signaux où pour nous entretenir de tous sujets qu’ils considéraient importants.

Baseball Canada : Comme étudiant inscrit à un programme exigeant comme le génie mécanique, comment arrivez-vous à équilibrer le travail scolaire et celui d’athlète étudiant?

Ryan Kellogg : L’équilibre entre les activités académiques et sportives est certainement un des aspects les plus difficiles à atteindre pour les athlètes étudiants. La gestion du temps devient très importante pour réaliser les travaux. Vous apprenez rapidement à ne jamais rien reporter au lendemain!

Le personnel d’entraîneurs de baseball travaille étroitement avec nos conseillers pédagogiques, nos enseignants, nos mentors, etc., pour s’assurer que nous avons toutes les ressources dont nous avons besoin pour réussir, et ce, même si c’est de notre responsabilité de nous assurer que tous nos travaux sont faits.

Heureusement pour moi, une grande partie de la matière des cours où je me suis inscrit avait déjà été vue à l’école secondaire. Cela m’a beaucoup aidé au cours du premier semestre à gérer ma charge de travail dans chacun des domaines

Baseball Canada : Quelles sont les attentes des dirigeants de l’équipe en vue de la saison à venir? Quels sont vos objectifs personnels pour cette première saison? Vous ont-ils précisé le rôle qu’ils s’attendent à ce que vous jouiez au sein de l’équipe?

Ryan Kellogg : Cette équipe s’attend à gagner le championnat national chaque année, c’est aussi simple que cela. Nous sommes tous ici pour travailler fort en équipe pour atteindre cet objectif.

Nous avons une motivation supplémentaire cette saison, car nous allons pouvoir prendre part aux séries d’après saison, ce que nous n’avons pu faire depuis 2010, car les dirigeants de l’Université nous l’interdisaient. Une autre motivation importante pour nous est que l’an dernier, c’est l’Université de l’Arizona, nos grands rivaux, qui a gagné les grands honneurs.

Mon objectif personnel pour cette année est d’aider mon équipe à remporter un championnat national. Idéalement, je voudrais être lanceur partant, mais je vais accepter le rôle que mes entraîneurs vont me donner. Pour l’heure, mon rôle n’a pas encore été défini. Bien qu’à ce stade-ci, il semble que je sois destiné à l’enclos des releveurs.

Baseball Canada : Au terme de votre saison avec la formation de l’Arizona State University, où allez-vous jouer au baseball cet été?

Ryan Kellogg : Cet été je vais jouer à Bourne au Massachusetts pour les Braves de Bourne de la Ligue de baseball du Cap Cod

Baseball Canada : Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné avec votre nouvelle équipe jusqu’à présent?

Ryan Kellogg : J’ai été impressionné par beaucoup de choses en ce qui concerne ma nouvelle équipe. Avant tout, avec tous les gars de l’équipe, nous formons un groupe uni. Pas seulement sur le terrain de baseball, mais partout, même en dehors du campus.

Les entraîneurs ont également été incroyables avec nous. Ils sont vigilants sur le terrain pour s’assurer que nous comprenions bien ce qui nous est enseigné et pour vérifier que nous nous appliquions dans la réalisation de nos routines d’entraînement. Ils sont également attentifs à nos activités en dehors du terrain.

Il y a beaucoup de joueurs talentueux ici. Il y en a un qui est très impressionnant. Il s’agit de Trevor Williams, un lanceur droitier. Il a connu une bonne saison l’année dernière pour notre équipe et il a superbement bien lancé cet automne. Il sera certainement à surveiller lors du prochain repêchage des ligues majeures.

Baseball Canada : Comment êtes-vous hébergé ici? Est-ce que vous aimez? Quel a été le plus grand d’ajustement que vous avez dû apporter, par rapport à votre vie chez vos parents?

Ryan Kellogg : Nous avons des chambres semblables à toutes les chambres d’étudiants de collège. Dans notre immeuble, nous avons ce qu’on appelle des « suites », c’est-à-dire, deux chambres reliées par une salle de bains. Mon co-chambreur et moi partageons la salle de bain avec les deux athlètes étudiants de l’autre chambre, qui sont pour le moment... un nageur et un lutteur!

Quant à notre chambre elle-même, c’est une chambre de base avec deux lits, un bureau, un mini-réfrigérateur et une télévision. En fait, nous avons tout ce qui est essentiel.

Le plus difficile a été d’apprendre à vivre par soi-même. D’être totalement autonome. J’ai toujours été assez autonome, mais aujourd’hui, ce n’est plus un choix, c’est une obligation.

Je sais que j’ai toujours ma famille et mes amis pour m’aider si j’ai besoin d’eux, mais c’est un peu plus difficile pour eux de m’aider quand je suis si loin.

Depuis que je suis loin de mes proches, j’ai dû m’habituer à me passer d’eux et c’est cela que j’ai trouvé le plus difficile.

Greg Hamilton et les entraîneurs de l’équipe nationale junior ont fait un excellent travail avec nous à ce sujet. Ils nous ont appris à vivre à l’extérieur de notre zone de confort habituelle et cela m’aide grandement aujourd’hui.

Autre aspect important, le climat. J’ai mis passablement de temps à m’habituer au climat de l’Arizona. Partir du climat ontarien pour vivre dans un désert nécessitait un ajustement non négligeable.

Ryan et les Sun Devils ouvriront leur saison 2013 le 15 février alors que la troupe de Bethune-Cookman leur rendra visite au stade Packard de Tempe pour une série de trois matchs.

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