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Lecce : la Florence baroque du sud! (1e partie)

Texte et photos de Céline et Jacques

Voici le 14e d'une série de reportages relatifs à un formidable voyage réalisé dans « l’autre Italie » à l’automne 2012.

Amphithéâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Lecce, Pouilles, Italie, lundi, 15 octobre 2012 – Dernière journée de notre périple dans les Pouilles aujourd’hui. Pour l’occasion nous sommes choyés, car nous visitons la « baroque » ville de Lecce sous un ciel sans nuage. Son amphithéâtre et son théâtre romain, sa splendide place du duomo, toute refermée sur elle-même, sa cathédrale évidemment baroque, ses nombreuses et superbes églises aux façades sculptées dans le grès ocre local, son château de Charles Quint, ses palais privés et ses quelques imposantes portes d’entrée donnant accès à la vieille ville. Wow!

Photo ci-dessus : En 1901, des ouvriers ont découvert les ruines d’un amphithéâtre romain datant de la première partie du IIe siècle après Jésus-Christ sous les édifices du centre historique de Lecce! On estime qu’à l’époque romaine celui-ci pouvait accueillir quelque 25 000 spectateurs. Les travaux pour mettre au jour le monument vestige de la période impériale romaine se sont amorcés en 1938 et encore aujourd’hui, beaucoup reste à mettre au jour.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Notre deuxième nuit à l’élégant « Risorgimento Resort » de Lecce aura été tout aussi agréable que la première. Le réveil nous libère des bras de Morphée à 6 h 45. D’entrée de jeu, regard sur l’extérieur : le soleil brille, le ciel est bleu et il n’y a aucun nuage à l’horizon. La journée promet.

Après un excellent petit-déjeuner à l’hôtel, à 8 h 50 nous rejoignons le groupe et notre guide locale dans les Pouilles, Grazia, dans le hall de réception.

Pas d’autocar pour nous aujourd’hui. Tout ce qu’il y a à voir à Lecce est autour de l’hôtel.

Même si notre chauffeur est en congé, il sort de l’hôtel en même temps que nous. Grazia, lance à notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, « Fare la cavallina », expression que Jean-Marc nous traduit par le très québécois « il va courir la galipote ».

Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Quelques membres du groupe de « L’autre Italie 2012 » de Voyages Lambert fins prêts pour amorcer une magnifique balade dans la ville de Lecce.

Nous quittons l’hôtel et amorçons notre découverte de la vieille ville de Lecce à 9 heures. Le cœur du centre historique de la cité est situé à un jet de pierre de notre hôtel.

D’entrée de jeu, notre guide déclare que Lecce est la « Florence du sud », une Florence toute baroque.

Nous visiterons l’amphithéâtre romain, la place du duomo et sa cathédrale, la basilique Santa Croce, quelques autres églises, sans oublier le château de Charles Quint.

Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Notre guide locale dans les Pouilles, Grazia.

La Piazza Sant’Oronzo
Rapidement, nous arrivons sur la Piazza Sant’Oronzo où une colonne arborant une sculpture du saint patron de la ville, Saint Oronzo, domine la place. Ce saint est devenu le premier évêque de Lecce en 54 après Jésus-Christ, une nomination édictée par Saint Paul. Oronzo est décédé dans la ville où il exerçait son ministère en 68.

Colonne Sant’Oronzo, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La colonne supportant la statue de Saint Oronzo sur la place éponyme est un don de la ville de Brindisi à celle de Lecce pour honorer le saint, lui qui, dit-on, avait « guéri » les Brindisinis de la peste. Alors que les Pouilles étaient sous l’Empire romain, cette colonne indiquait la fin de la « Via Appia », elle qui reliait Rome à Brindisi.

Colonne Sant’Oronzo, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Lorsque l’amphithéâtre romain a été mis au jour en 1938, la statue de Sant’Oronzo a été retournée vers la nouvelle ville, afin que le Saint bénisse dorénavant la cité moderne.

Nous voyons sur le sol une mosaïque représentant le blason de la ville de Lecce. La mosaïque, une œuvre de l’artiste local Nicolano, montre une louve au pied d’un chêne vert, le tout surmonté d’une couronne en forme de château fort!

Piazza Sant’Oronzo, Lecce, Pouilles, Italie.

Piazza Sant’Oronzo, Lecce, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Le blason de la ville de Lecce n’est pas à piétiner! En effet, un dicton local met en garde les étudiants de ne pas piétiner la mosaïque, car « qui marche sur celle-ci loupera ses études »… et Lecce est une ville universitaire importante d’Italie.

Piazza Sant’Oronzo, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : À deux pas de la mosaïque, il y a une ancienne petite église affichant un lLion de Venise, elle se nommait d’ailleurs l’église San Marco. « Aujourd’hui, nous indique Grazia, l’édifice est occupé par une association locale. »

Piazza Sant’Oronzo, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Le « Palazzo del Seggio » aussi nommé le « Sedile », une construction de style Renaissance, érigée en 1592 par les Vénitiens, a longtemps été la mairie de la ville. Aujourd’hui, c’est un lieu d’exposition.

 Chiesa di Santa Maria della Grazia, Lecce, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : La « Chiesa di Santa Maria della Grazia », l’église Sainte-Marie-des-Grâces, qui donne sur la « Piazza Sant’Oronzo » a été érigée pour commémorer la découverte d'une fresque de la Vierge datant du XIVe siècle.

L’amphithéâtre romain
En 1901, des ouvriers ont découvert les ruines d’un amphithéâtre romain datant de la première partie du IIe siècle après Jésus-Christ!

Les travaux pour mettre au jour le monument vestige de la période impériale romaine ne se sont toutefois amorcés qu’en 1938, étant donné deux grandes difficultés. Premièrement, des bâtiments avaient été érigés depuis sur les ruines de l’amphithéâtre et deuxièmement le terrain tout autour est marécageux.

Amphithéâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Amphithéâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Amphithéâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Amphithéâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Amphithéâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Seulement une partie d’un amphithéâtre pouvant accueillir quelque 25 000 personnes a été déterrée.

« Chaque année, en décembre, souligne notre guide, une grande crèche est installée au centre de l’amphithéâtre. »

Colonne de cadenas, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Comme dans bien d’autres villes européennes, les jeunes couples de Lecce scellent leur amour en installant un cadenas sur une « Colonne d’amour »… et en jetant la clef dans un endroit où ils ne pourront plus aller la récupérer. Ici, les clefs se retrouvent dans l’amphithéâtre romain!

Nous passons devant une succursale de la Banco di Napoli affichant une belle horloge.

Lecce, Pouilles, Italie.

Lecce, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Une horloge ancienne sur le mur de la « Banco di Napoli »

« Il y a une cinquantaine d’églises dans la vieille ville de Lecce », nous mentionne notre guide locale dans les Pouilles. «En majorité, elles ont été construites entre les années 1500 et 1700.»

Nous passons devant la Chiesa Santa Chiara, elle qui est située sur la Piazza Vittorio Emanuele II.

Initialement érigée en 1429, elle a été pratiquement refaite en entier de 1687 à 1691, et ce, sous la férule de l’architecte Giuseppe Cino.

Chiesa Santa Chiara, Lecce, Pouilles, Italie.

Chiesa Santa Chiara, Lecce, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Lors de la réfection de l’église Santa Chiara, les fonds ont vraisemblablement manqué et les niches devant abriter des statues ont été laissées vides!

Au détour d’une petite rue, nous nous retrouvons devant l’ancien théâtre romain, découvert en 1929 et qui date du IIe siècle avant Jésus-Christ.

Théâtre romain, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Le théâtre romain de Lecce a été découvert par pur hasard en 1929, alors que des travaux étaient effectués dans les jardins de deux bâtiments de la ville, les palais d'Arpe et Romano. On suppose qu’il pouvait accueillir 5 000 spectateurs.

Garibaldi, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une des nombreuses statues de Giuseppe Garibaldi que nous avons croisées lors de notre séjour dans les Pouilles.

Clocher, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Un superbe clocher d’église qui se dresse sous un ciel céruléen!

Chiesa di Sant’Irene
Nous voici devant une église dédiée à Sant’Irene, en fait à Sainte Irène de Thessalonique, qui, nous indique l’encyclopédie libre Wikipédia « meurt martyrisée avec ses deux sœurs, trois compagnes et un compagnon ».

Jusqu’en 1656, Sainte Irène était la sainte patronne de Lecce. Mais, à cette date, le pape Alexandre VII décida d’honorer de ce titre Sant’Oronzo, lui qui avait sauvé la ville de Brindisi de la peste en 1652!

Chiesa di Sant’Irene, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : La superbe église Sant’Irene a été édifiée par Francesco Grimaldi pour les moines théatins entre 1591 et 1639.

Une seule niche de la façade de l’église Sant’Irene est occupée et c’est celle où apparaît une statue de Sainte Irène!

Nous entrons dans le lieu saint et constatons rapidement qu’il est très joli. Il y a huit petites chapelles latérales et de nombreuses colonnes en pierre locale qui sont surchargées de décorations sculptées et dorées.

Chiesa di Sant’Irene, Lecce, Pouilles, Italie.

Chiesa di Sant’Irene, Lecce, Pouilles, Italie.

Photos ci-dessus : Une décoration à couper le souffle.

Chiesa di Sant’Irene, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Une des chapelles est dédiée à Sant’Irene et il y a neuf bustes de différents saints au centre de l’autel.

Chiesa di Sant’Irene, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : Derrière le maître-autel, il y a un grand tableau…

Chiesa di Sant’Irene, Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus :… décoré de superbes angelots sur les côtés.

Plusieurs des superbes autels que nous avons admirés dans cette église sont attribués à l’artiste Francesco Antonio Zumbalo, le grand bâtisseur de Lecce.

L’église a été soumise à dix années de travaux de restauration. Elle n’a été rouverte au public que très récemment

Nous sortons.

À Lecce, le baroque est partout. Tout près de l’église de Sainte Irène, un édifice situé sur un coin de rue affiche des têtes de chevaux en guise d’Atlante sous un balcon!

Lecce, Pouilles, Italie.

Photo ci-dessus : « Il ne s’agit pas d’un ancien palais privé, mais bien d’un édifice d’habitations ordinaires », nous dit Grazia. Ouf!

Nous poursuivons notre balade dans les petites rues de la vieille ville de Lecce. Nous entrons dans un ancien couvent, le Convento dei Padri Teatini, où il y a une exposition d’antiquité, de style contre-réforme de 1650.

Nous passons devant le Palazzo Rollo, datant du XVIIe siècle et qui appartient depuis à une famille privée.

À suivre…

Pour lire la suite cliquez sur le lien suivant : Lecce : la Florence baroque du sud! (2e partie)

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