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Souvenir de novembre 2003

Revue de presse

Jasmin Roy, Le Courrier du Sud, le 8 décembre 2012

Jasmin Roy

S’il y a un mois où il y a peu d’activités au baseball, c’est bien le mois de novembre, qui vient tout juste de se terminer.

La longue saison du baseball majeur vient tout juste de se terminer. La noirceur qui accompagne nos soupers nous rappelle que Noël arrive à grands pas et que la neige ne saurait tarder à couvrir le sol. Pourtant, chaque année, je me rappelle ce soir de novembre 2003, où ma carrière de recruteur pour le baseball majeur a commencé.

Photo ci-dessus : L’auteur de cette chronique est dépisteur pour la centrale de recrutement de la MLB (photo Robert Côté)

J’étais seul dans mon appartement du Vieux-Longueuil et, au moment où je déposais d’énormes côtelettes de porc sur le BBQ du balcon, j’ai entendu le téléphone sonner. Après un sprint à l’intérieur, j’ai répondu en m’efforçant de ne pas paraître essoufflé. Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre la voix de Walt Burrows à l’autre bout du fil! Walt réside sur l’île de Vancouver en Colombie-Britannique et est le superviseur au Canada pour la Centrale de recrutement du baseball majeur. J’avais croisé Walt à quelques reprises lors des parties des Ailes du Québec, dont j’étais entraîneur des lanceurs, mais jamais il ne m’avait téléphoné à la maison donc, pourquoi le faisait-il en novembre?

Une place de libre
Après quelques échanges de politesse, il m’apprend qu’un des deux dépisteurs qui travaillaient pour lui au Québec vient de quitter son organisation pour se joindre aux Blue Jays de Toronto et qu’il a pensé à moi pour le remplacer. Sans entrevue et sans connaître le salaire, j’ai accepté sur le champ de travailler pour le baseball majeur. Moi qui, plus jeune, avais rêvé d’y accéder comme joueur ou entraîneur, je voyais mon rêve se réaliser à un poste beaucoup moins prestigieux, mais combien passionnant.

Même si toutes les équipes du baseball professionnel ont leurs propres recruteurs, la Ligue du baseball majeur a mis sur pied la Centrale de recrutement et nos rapports sont accessibles à toutes les équipes. L’automne suivant mon embauche, je suis allé en formation de 15 jours en Arizona pour apprendre les rudiments métier. Mes collègues à cette formation étaient pour la plupart des anciens joueurs professionnels qui tentaient de rester impliqués dans le baseball après leur carrière.

Liens d’amitié
Dans mon groupe, je m’étais d’ailleurs lié d’amitié avec Mike Thurman, un ancien lanceur des Expos qui venait tout juste de prendre sa retraite avec les Yankees. On en avait profité pour parler de Montréal et j’avais eu droit à quelques bonnes histoires sur ces deux équipes. Aux dernières nouvelles, Mike était dépisteur à temps plein pour les Yankees dans son coin d’origine, en Oregon.

Enfin, chaque mois de novembre me rappelle ce fameux coup de téléphone. Je me rappelle les millions de questions que j’avais en tête après avoir raccroché, de la douzaine d’appels passés à des proches pour leur raconter ce qui m’arrivait et surtout, de mes côtelettes de porc, oubliées sur le BBQ et retrouvées complètement calcinées, après tant d’émotions!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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