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Le mot du jour : panurgisme

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Mouton de Panurge.

Vendredi, 16 novembre 2012

Source de la recherche :
Les paragraphes suivants tirés d’un texte de Stéphane Baillargeon publié dans le quotidien Le Devoir du 12 novembre 2012 :

« Panurge est le compagnon de Pantagruel. Dans l’oeuvre de Rabelais, les deux personnages s’embarquent pour un voyage au “pays des lanternes”. En mer, Panurge se dispute avec un autre passager, le marchand Dindenault “qui s’exaltait à vanter ses moutons”. Excédé, il lui achète un animal et le balance à l’eau. Les autres moutons attirés par les bêlements du naufragé “suivent bêtement”. Dindenault lui-même s’accroche à la toison du dernier et se noie avec lui. Depuis, un mouton de Panurge désigne un suiveur qui se fond stupidement dans le mouvement collectif sans se poser de question.

Le magazine français Marianne rappelle l’origine de l’expression dans un récent numéro dénonçant précisément le “panurgisme médiatique”. Le dossier s’en prend aux grands médias “qui disent tous la même chose” et font preuve d’“un unanimisme à toute épreuve”. Marianne a en plus l’honnêteté de s’autoreprocher de s’être trop souvent roulé dans la même laine. »

Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom masculin panurgisme comme suit : «Comportement moutonnier, conformisme.»

Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française propose la définition suivante : « Comportement digne des moutons de Panurge; imitation systématique des autres. »

Le Grand Robert propose le synonyme suivant : suivisme

Photo ci-dessus : « Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais ! » Bienvenue dans les tribunes du grand stade médiatique ! Comme les supporteurs de foot, les médias hurlent tous ensemble, critiquent, dénoncent et encensent d'une même voix. Bref, ils disent la même chose des mêmes événements au même moment. Écoutons les radios, regardons les journaux télévisés, lisons les journaux - y compris Marianne : est-il question de l'action du gouvernement qu'invariablement, depuis des semaines, reviennent les mêmes mots, les mêmes expressions, le même champ lexical. « Couacs », « couacs », « couacs »... Comme s'il n'y avait pas d'autre grille de lecture. Marianne, mercredi 31 octobre 2012 (Photo Andres Kudacki/AP/SIPA)

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