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L’expression du jour : goulet ou goulot d’étranglement

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Goulet d’étranglement.

Dimanche, 2 septembre 2012

Source de la recherche :
Le paragraphe suivant d’un éditorial de Serge Truffaut publié dans le quotidien Le Devoir du 30 août 2012 :

« Un, on se souviendra que Madrid avait demandé et obtenu, en juin dernier, une ligne de crédit de 100 milliards d’euros pour soulager des banques, et seulement elles, des vices financiers qui les ont durablement ébranlées. Deux, on soulignera que l’état financier de la forte majorité des régions espagnoles, notamment responsables de l’éducation et de la santé, est une copie carbone de celui de la Catalogne. Là comme ailleurs, les prestations sociales sont régulièrement suspendues. Trois, on se rappellera qu’en octobre, les obligations financières auxquelles l’Espagne sera confrontée sont si importantes, vu l’état actuel de son économie - 30 milliards à rembourser -, que certaines parlent de goulet d’étranglement. En clair, le sauvetage pourrait être sollicité courant septembre. D’autant… »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française propose, au sens figuré, la définition suivante pour la locution goulet (ou goulot) d’étranglement : « Passage difficile; cause de retard dans un processus ».

Toutefois, le dictionnaire Larousse spécifie la distinction entre les noms goulet et goulot en plus d'y aller d'une recommandation quant à l'utilisation de la locution :

Goulet = entrée étroite d'un port ou d'une rade ; passage étroit dans les montagnes. Ex. Le goulet de Brest, les goulets du Dauphiné. Au figuré : un goulet d'étranglement.

Goulot = col à entrée étroite d'une bouteille, d'un vase.

Recommandation
Préférer goulet d'étranglement à goulot d'étranglement, que l'on entend parfois dans le registre relâché.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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  1. Bonjour !

    Merci pour vos éléments de précision. J’ai personnellement toujours employé « goulet d’étranglement » et était curieux de connaître le pourquoi du comment du « goulot d’étranglement ».

    Quelques précisions en rapport avec la traduction de l’anglais « Bottleneck » sur le site officiel canadien « Bureau de la traduction » (BtB)
    http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/chroniq/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_titls&page=9h6gkK-Q_i9Y.html

    L’académie française fournie également d’autres éléments dans le TLF (Trésor de la Langue Française) :
    http://www.cnrtl.fr/definition/goulet
    http://www.cnrtl.fr/definition/goulot

    Bonne lecture !

  2. Bravo pour la superbe faute d’orthographe faite pour citer deux références de l’Académie française !
    A noter aussi l’absence de « A » majuscule, s’agissant de cette Académie-là, et le verbe « était » non accordé avec le sujet …
    Je m’en étrangle du goulet !

  3. Précisions :
    – Le commentaire précédent était adressé à AmaCha
    – On pourra me reprocher de ne pas avoir écrit : « cette académie-là »
    – Merci pour les contributions sur « goulet » et « goulot »

  4. « On pourra me reprocher de ne pas avoir écrit : « cette académie-là » » : ben non, puisque c’est Celle-Ci justement.
    Ou alors : ben oui, alors pourquoi lavez-vous técrit tainsi ?

    Par contre le soucis du reproche me semble fort bien chevillé dans les esprits quand il s’agit du français.
    On pourra me reprocher de n’avoir pas écrit « En revanche… »

  5. Trois ans après, je reviens sur cette page et constate un commentaire sur mon message deux ans après sa publication, soit il y a cinq ans. 😮 😀

    @Guy BORNARD: J’en profite pour ajouter ma contribution à la « critique constructive » de mon message en relevant également une faute, il me semble, sur la conjugaison du verbe « fournir » (« fournit » étant la bonne forme pour la troisième personne du singulier d’un verbe du deuxième groupe).

    J’avoue ne pas avoir relu mon message avant publication et avoir donc fait trois fautes d’étourderie, changeant plusieurs fois les formulations de mes phrases. C’est le risque du travail sur écran et de « l’instantanéité » des messages sur Internet*.
    Je m’excuse pour la « gène occasionnée », mais j’avoue sincèrement préférer les débats d’idées constructifs aux cheveux coupés en quatre : j’avais effectivement commis des fautes, mais celles-ci n’altéraient heureusement en rien la compréhension du message.
    Je vous remercie tout de même d’avoir eu l’obligeance de corriger mes fautes.

    Merci pour votre premier message privilégiant la forme au fond, cela donne tout de suite envie de contribuer à la discussion (raison première d’Internet*). 😉

    * J’utilise ici volontairement l’orthographe de l’Office québécois de la langue française avec une majuscule sans article, et non celle avec l’article et la minuscule utilisée par l’Académie française. Pourquoi ? Je ne me suis sans doute pas remis en question sachant que j’utilise le réseau des réseaux depuis au moins 1997.
    https://insolus.com/a-internet-majuscule-minuscule

  6. Bonjour
    « On pourra me reprocher de ne pas avoir écrit : « cette académie-là » » : ben non, puisque c’est Celle-Ci justement…. Alors celle-ci ou celle-là ? (deux auteurs commentaires différents).

    Fautes ou erreurs ? Coupables ou responsables.

    Bien à vous
    Paul

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