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La locution du jour : par acquit de conscience

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Quittance.

Jeudi, 30 août 2012

Source de la recherche :
La question du jour de mon Agenda du français pratique 2012. Laquelle des deux phrases suivantes est exempte de faute d’orthographe :

« J’ai vérifié deux fois mon calcul par acquis de conscience. »

« J’ai vérifié deux fois mon calcul par acquit de conscience. »

Réponse : la deuxième phrase est la bonne, car le nom masculin « acquit » provient du verte acquitter.

Définition :
Le Multidictionnaire de la langue française définit la locution par acquit de conscience comme suit : « Pour libérer sa conscience ».

Il y est précisé que « pour acquit, avec date et signature, constitue une quittance, c’est-à-dire la reconnaissance par le créancier de l’acquittement de la dette du débiteur ».

Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote propose, quant à lui, la définition suivante : « Pour être certain de ne pas avoir à se reprocher, à regretter quoi que ce soit. »

Exemple : Il vérifia par acquit de conscience le nombre qu’il connaît maintenant par cœur.

La banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française présente un intéressant texte sur les homophones acquis et acquit :

Acquis et acquit

Acquis et acquit sont des homophones, c’est-à-dire des mots de même prononciation mais n’ayant pas le même sens. Pour éviter de confondre ces deux mots, disons, en résumé, qu'on emploie acquit dans le sens de « acquittement » et acquis dans le sens de « acquisition ».

Le nom acquit, qui vient du verbe acquitter, désigne une reconnaissance écrite d'un paiement reçu. Cette reconnaissance est souvent indiquée par la mention pour acquit sur un document. Acquit s'écrit aussi avec un t dans l'expression par acquit de conscience, qui signifie « pour se garantir du risque d’avoir quelque chose à se reprocher ».

Dans les autres cas, acquis, qui vient du verbe acquérir, s'écrit avec un s; il peut être nom, adjectif ou participe passé.

Employé comme nom, acquis désigne le savoir ou l'expérience que possède un individu, ou encore un ensemble d’avantages ou de droits obtenus par une action.

Exemples :

- Cet employé a un acquis indiscutable dans le domaine technique.
- Personne ne veut mettre en cause les acquis des travailleurs.

Lorsqu'il est adjectif, acquis qualifie ce qui a été obtenu par un individu, par opposition à ce qui lui est naturel ou ce qui lui a été transmis.

Exemple :

- Ses qualités tant acquises que naturelles sont remarquables.

Acquis est aussi le participe passé du verbe acquérir, qui peut s’employer avec un complément direct ou avec la préposition à.

Exemples :

- Les actions que j'ai acquises ont pris de la valeur.
- Ce droit est maintenant acquis aux personnes handicapées.
- Elle est acquise à notre idée.
- Il tient cet avantage pour acquis.

C’est ce participe passé que l’on trouve dans l’expression tenir pour acquis, et non prendre pour acquis. Pour en savoir davantage sur cet anglicisme, vous pouvez consulter l’article Prendre pour acquis.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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