Excitant gain des Canadiennes sur les Américaines!

Coupe du monde de baseball féminin

Texte d’Adam Morissette et de Jacques Lanciault

Edmonton, Alberta, le 14 août 2012 – Le dicton célèbre de Yogi Berra, « Ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini », s’est encore révélé tout à fait vrai hier soir, alors que l’équipe nationale féminine du Canada est demeurée invaincue lors de cette 5e édition de la Coupe du monde de baseball féminin, et ce, en disposant des représentantes des États-Unis au compte de 15-9… en prolongation!

Photo ci-dessus : Vanessa Riopel, une athlète originaire de Repentigny, a connu hier un départ époustouflant lors de la quatrième rencontre du Canada au tournoi de la Coupe du monde de baseball féminin. Rappelons que Riopel s’est beaucoup investie pour être fin prête à cette compétition d’envergure. Elle a joué au baseball tout l’hiver en Australie…, en plus de lancer récemment dans un circuit senior masculin. C’est d’ailleurs dans l’uniforme de cette équipe senior que nous la voyons sur cette photo de Stéphane Grégoire publiée dans l'Hebdo Rive Nord.

Pourtant, le match n’aurait jamais dû se rendre en manches supplémentaires, le Canada menant confortablement 8-1 après son tour à la frappe en septième manche…, avec trois derniers petits retraits à aller chercher. Mais, la troupe américaine a explosé pour sept points à son septième tour au bâton, pour ainsi niveler la marque… en plus d’administrer une véritable douche d’eau froide aux quelque 3 000 partisans des Canadiennes réunis au stade TELUS d’Edmonton!

« Dans cette septième manche, c’était comme si nous étions toujours incapables d’obtenir la troisième prise pour inscrire les retraits! », a analysé l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, André Lachance. « Une fois que vous ouvrez la porte et que l’adversaire en profite, la première chose que vous constatez, c’est qu’ils ont créé l’égalité. »

Après avoir subi une telle remontée, la plupart des équipes, tous sports confondus, auraient été incapables de se reprendre en main. Mais, la troupe canadienne a du caractère et elle a rebondi avec sept points en huitième manche, dont trois directement attribuables au coup de bâton de Bradi Wall (Swift Current, SK), elle qui a claqué un coup de deux buts alors que les sentiers étaient bondés.

« Je pense que nous avons montré ce soir (lundi) que nous pouvons battre n'importe qui dans cette compétition », a ajouté Lachance. « Personne ne peut plus douter du caractère de nos filles! »

La huitième manche a commencé avec des Canadiennes postées aux premier et deuxième buts, et ce, en conformité avec la réglementation de la Fédération internationale de baseball (IBAF) quant au déroulement des manches supplémentaires. Puis, les protégées d’André Lachance ont profité de tout ce que leur ont offert les Américaines en huitième. Elles ont soutiré quatre passes gratuites et elles ont compté trois de leurs sept points sur des mauvais lancers.

« Je n'ai jamais rien vu de tel dans le baseball international », a admis Lachance. « Détenir une si forte avance, la perdre, puis revenir et gagner, c’est incroyable. »

« Ce soir (lundi), je suis passé par toute la gamme des d'émotions…, et ce, dans un très court laps de temps. Mais, au final, je suis très heureux de la façon dont notre équipe a réagi. »

Vanessa Riopel brille
L’équipe canadienne a profité d’un départ phénoménal de sa lanceuse partante, Vanessa Riopel (Repentigny, QC) qui a tout simplement mystifié les Américaines durant les cinq premières manches de la rencontre, ne leur permettant, dans cette période, que deux petits coups sûrs!

Finalement, mademoiselle Riopel aura travaillé cinq manches et un tiers, cédant un point sur trois coups sûrs et autant de buts sur balles.

« Vanessa a été impitoyable pour ses adversaires », a souligné Lachance. « Il semble qu’elle adore lancer sous pression! C’est une athlète des plus compétitive. Ce soir (lundi), elle avait beaucoup de pression sur les épaules et elle a été à son meilleur pour nous! »

Durant tout son séjour au monticule, Vanessa Riopel a lancé alors que son équipe était en avance au pointage, les nôtres s’étant inscrites à la marque avec deux points dès leur premier tour au bâton. Ses deux points ont été l’œuvre premièrement de Kate Psota (Burlington, ON), qui a claqué un coup de deux buts au champ gauche, et de Meagan Cornelssen (Grande-Prairie, AB), qui elle a produit un point avec un simple.

En troisième manche, Jennifer Gilroy (Mississauga, ON) a porté l’avance canadienne à 3-0, y allant d’un petit roulant à l’avant-champ qui poussait Stéphanie Savoie (Québec, QC) à la plaque.

Gilroy a réussi deux des douze coups sûrs de la formation canadienne ce soir. Une de ses frappes a été un double. Elle a croisé le marbre deux fois en plus de produire deux points.

Bradi Wall, celle qui a joué les héroïnes en huitième manche, avait réussi un triple en sixième, une claque qui avait permis à Jenna Flannigan (Cornwall, ON), elle qui prenait place sur les buts suite à un simple, de fouler la plaque payante.

Wall a continué ce soir à contribuer pleinement aux succès des nôtres en produisant quatre points. Elle en totalise déjà huit depuis le début du tournoi.

Dans cette sixième manche, le Canada a compté une deuxième fois quand Nicole Luchanski (Edmonton, AB) a frappé un simple productif.

Mais, en plus de frapper à qui mieux mieux, les Canadiennes ont brillé en défensive ce soir, notamment Jenna Flannigan qui a harponné deux coureuses des États-Unis au premier but de sa position au champ droit. Dans les deux cas, les Américaines étaient convaincues qu’elles venaient de réussir des coups sûrs!

Amanda Asay (Prince George, C-B), qui avait remplacé Vanessa Riopel au monticule en sixième manche, a repris sa place sur la butte avec une avance de 8-1 en septième manche. Mais, les choses se sont gâtées pour elle. Elle a quitté le match après deux retraits, alors qu’elle venait de céder deux points.

Kate Psota a alors été mutée au monticule de son poste au premier sac. Mais, celle-ci n’a jamais réussi à atteindre la zone des prises avec ses tirs. Elle a cédé trois buts sur balles, permettant ainsi un autre point aux Américaines, qui venaient alors de réduire l’avance des nôtres à quatre points.

Jessica Bérubé reçoit le crédit de la victoire
Jessica Bérubé (Québec, QC) a été amenée au monticule, elle qui pourtant avait lancé hier face à l’Australie. Elle a cédé un but sur balles à sa première rivale. Puis, une balle passée a permis à une autre Américaine de s’amener au marbre, ce qui portait la marque à 8-6, toujours en faveur du Canada.

La frappeuse suivante a toutefois réussi un simple, poussant deux de ses coéquipières à la plaque, dont la deuxième avec le point égalisateur, avec le résultat que soudainement le stade TELUS est devenu totalement silencieux!

Puis, Bérubé a réussi un retrait sur des prises pour finalement mettre fin à cette manche cauchemardesque pour les Canadiennes. Elle ne le savait pas alors, mais elle venait mettre la table à une véritable explosion des nôtres à la frappe!

En huitième, après que l’offensive canadienne eut repris l’avance au compte de 15-8, Autumn Mills (London, ON) n’a accordé qu’un seul point amenant ainsi toutes ses coéquipières à célébrer la victoire et aussi, certainement, à pousser un immense soupir de soulagement!

« Nous avons fait notre travail pour terminer le match en beauté », a soupiré Lachance après le dernier retrait. « Il nous faudra retenir les leçons que nous avons apprises ce soir (lundi)… en espérant que cela nous servira dans la poursuite de notre tournoi. »

Méli-mélo
Stéphanie Savoie a encore bien fait au bâton réussissant un coup sûr, un double, et soutirant deux buts sur balles. Stéphanie a croisé le marbre trois fois. De plus, elle a volé un but.

Les Canadiennes affronteront la formation des Pays-Bas mardi (14 août 2012), à compter 21 heures 30 (heures de l’Est) au stade TELUS d’Edmonton.

Tous les résultats de rencontres, les sommaires de matchs, les statistiques et les alignements sont disponibles sur le site de la Fédération internationale de baseball (IBAF) à l’adresse suivante : www.ibaf.org.