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Août/12
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Le mot du jour : haruspice

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Decius Mus consulte l'haruspice d'après RUBENS

Samedi, 11 août 2012

Source de la recherche :
La phrase suivante tirée d’une lettre au lecteur de François Hébert publiée dans le quotidien Le Devoir du 8 août 2012 :

« En attendant, les dons d’haruspice de monsieur Legault sont limités : le foie de poulet qu’il a étudié en voyant un Ness en Duchesneau était peut-être avarié, le passé le dira (pour ainsi dire et en me fiant à la sagesse étrusque telle que nous la présente en ce moment le Musée de Pointe-à-Callière). Qui enquêtera sur l’enquêteur ? »

Définition :
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom haruspice comme suit : «Dans l’antiquité, chez les Romains, devin qui interprétait la volonté divine, notamment en examinant les entrailles d’animaux sacrifiés.»

Antidote précise que le mot peut également s’écrire : aruspice

Le site Internet mythologica.fr propose quant à lui la définition suivante :

Haruspice : prêtre d'origine étrusque et devin qui, à Rome, pratiquait la divination par l'examen des entrailles de certains animaux pour prédire l'avenir.

Ce ne sont pas des visionnaires, des inspirés, mais des techniciens experts dans leur art. Ils étaient consultés officiellement quand le gouvernement de la République estimait insuffisants les renseignements des auspices. Ils n'avaient pas le prestige des autres prêtres. Ils étaient d'un rang inférieur. Rome vit l'installation de charlatans de toutes espèces, des haruspices de carrefour (haruspices vicani) qui faisaient des affaires d'or. Le Sénat voulut leur faire la chasse. Sans grand résultat. Après le scandale des bacchanales, il fut décidé de ne plus tolérer à Rome aucun haruspice. Mais comme la république avait besoin de leur lumière, on créa, non pas à Rome, mais en Etrurie un corps d'haruspices diplômés. Mais cela n'empêcha pas les haruspices de pulluler à Rome et même de s'introduire dans des grandes familles, César, Pompée les toléraient auprès d'eux. Certains se mêlèrent même de politique.

Photo ci-dessus : Decius Mus consulte l'haruspice d'après RUBENS (Musée Oskar Reinhart).

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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