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Un Québécois de 16 ans sous contrat

Revue de presse

Radio-Canada.ca avec la collaboration de Martin Leclerc, le 11 juillet 2012

Ismael Pena Le voltigeur Ismael Pena, un Québécois de 16 ans, a signé mardi un contrat de plus de 800 000 $ avec les Diamondbacks de l'Arizona.

Pena a vu le jour à Montréal. Il a fait son chemin dans le réseau de Baseball Québec jusqu'à l'âge de 13 ans. Il vit en République dominicaine depuis un peu plus de trois ans.

Son père, Arturo, était à l'époque le dépisteur des Diamondbacks au Québec. Les dirigeants de l'organisation ont cependant offert à ce dernier de rentrer en République dominicaine pour superviser cet important territoire de recrutement.

Ismael Pena, dont les parents sont divorcés, revient régulièrement au Québec pour passer du temps avec sa mère, Nathalie Chénier, qui habite Terrebonne.

« Je ne voulais pas que mon fils signe un contrat au sein de l'organisation pour laquelle je travaille. Les Reds de Cincinnati et les Orioles de Baltimore nous avaient aussi fait des propositions très intéressantes, raconte Arturo Pena.

« Mais en fin de compte, mes patrons ont réellement insisté. Ils ont démontré qu'ils étaient réellement sérieux et qu'ils allaient prendre soin de lui. Ils lui ont consenti la plus imposante somme jamais versée par les Diamondbacks à un joueur recruté en République dominicaine. »

Au baseball majeur, seuls les joueurs canadiens et américains sont admissibles au repêchage. Les joueurs internationaux (Ismael possède la double nationalité) sont pour leur part considérés comme des joueurs autonomes et peuvent signer des contrats avec l'équipe de leur choix à compter du 2 juillet. Toutefois, ils ne peuvent commencer à jouer dans les rangs professionnels que la saison suivante.

Trop polyvalent pour être lanceur
Ismael Pena est un voltigeur de 1,93 m (6 pi 4 po) qui pèse 84 kg (185 lb). Il frappe et lance de la gauche, mais son père estimait qu'il avait trop de talent pour se concentrer uniquement sur la position de lanceur.

« Quand les entraîneurs dominicains l'ont vu jouer, ils ont vite abandonné l'idée d'en faire un lanceur, raconte Arturo Pena. Ismael franchit les 60 verges en 6,6 secondes, ce qui est très impressionnant pour un type de sa taille. Son bras, son gant, sa puissance et sa moyenne au bâton sont aussi au-dessus de la moyenne. »

Arturo Pena estime que le fait de pouvoir jouer à longueur d'année a fait toute la différence dans le développement des habiletés de son fils au cours des trois dernières saisons.

« On dira ce qu'on voudra, mais c'est difficile de développer des joueurs de haut niveau quand la saison dure seulement trois mois, comme c'est le cas au Québec », explique-t-il, dans un français impeccable.

La semaine prochaine, le jeune Pena se rendra en Arizona pour rencontrer les dirigeants des Diamondbacks. Il aura aussi la chance de s'entraîner avec les joueurs du grand club.

« Il rentrera ensuite en République dominicaine pour terminer ses études, tout en jouant pour l'académie de baseball que les Diamondbacks opèrent ici. Puis, l'année prochaine, il jouera dans la Ligue des recrues en Arizona », précise-t-il.

La somme consentie à Ismael Pena constitue aussi un record pour un joueur autonome né au Québec.

À la fin des années 1980, le voltigeur Marc Griffin avait obtenu 85 000 $ de la part des Dodgers de Los Angeles, qui estimaient alors mettre la main sur l'équivalent d'un choix de premier tour. Puis, au milieu des années 1990, Éric Gagné avait signé un contrat de 75 000$ pour se joindre à l'organisation des Dodgers.

Le lanceur Philippe Aumont détient pour sa part le record du côté des joueurs québécois sélectionnés au repêchage. Choisi au premier tour (11e au total) par les Mariners de Seattle à l'encan de 2007, Aumont avait eu droit à un boni à la signature de 1,9 million.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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