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Juin/12
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Les tonnes de pierres et de briques des Thermes de Constantin, puis le Musée Réattu!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 40e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France, tout d’abord à Avignon, puis à Arles…

Les Thermes de Constantin, Arles, France

Arles, France, mardi 8 mai 2012 – Sis à quelques pas de notre hôtel à Arles, les « Thermes de Constantin » sont, dit-on, parmi les mieux conservés de France avec les « Thermes de Cluny » à Paris, que nous avons également eu la chance de visiter. Après un agréable dîner au cœur de l’Arles antique, nous en ferons un tour rapide, avant de traverser la rue pour entrer au Musée Réattu, lui qui prend place dans l’ancien Grand prieuré des chevaliers de l’ordre de Malte!

Photo ci-dessus : Les fouilles archéologiques des « Thermes de Constantin » à Arles ont permis de mettre au jour cette magnifique abside à trois fenêtres qui recouvrait la salle d’étuve du complexe thermal.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Comme nous l’avons déjà mentionné dans un texte précédent, notre hôtel à Arles, l’Hôtel du Musée, est situé à un jet de pierre des « Thermes de Constantin ». Donc, après une pause-dîner dans un excellent restaurant, nous retournons à notre chambre pour nous rafraîchir, avant d’entreprendre notre visite des thermes!

De l’extérieur, le site des Thermes de Constantin ressemble à s’y méprendre à un vaste chantier de fouilles archéologiques.

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Photos ci-dessus : Vue de l’extérieur, le site des « Thermes de Constantin » a toutes les apparences d’un chantier de fouilles archéologiques.

Le vaste complexe thermal a été construit au début du IVe siècle de notre ère, sous le règne de l’empereur Constantin le Grand. Les thermes sont inséparables de la vie urbaine de l’époque impériale.

L’ensemble des thermes couvrait pas moins de 3,750 mètres carrés! Les bains assuraient l’hygiène corporelle. On s’y baignait nu, les hommes et les femmes ayant des horaires spécifiques.

L’endroit servait aussi de lieu pour la pratique des sports, pour la tenue de spectacles, de coin culture puisqu’on y retrouvait une bibliothèque. Y prenaient place également des boutiques, des salons, etc.

Ces thermes comportaient des piscines dont la température de l’eau variait, ce bain antique étant basé sur l’alternance du chaud et du froid.

Selon les documents qui nous ont été remis, le rituel observé par les utilisateurs de ces lieux était le suivant : « Tout d’abord, sudation à sec, puis bain chaud où la peau, aspergée d’eau brûlante, était raclée au strigile (une sorte de petit racloir), suivait le passage dans la salle d’eau tiède et à la piscine froide. Le tout se terminait par un vigoureux massage! »

L’ensemble qui s’offre à notre regard est immense et pourtant seule la partie nord, celle correspondant à la zone chaude, le caldarium, a été dégagée.

Thermes de Constantin, Arles, France

Photo ci-dessus : À notre entrée dans les Thermes de Constantin, nous sommes accueillis par ce petit chaton!

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Photos ci-dessus : Des tonnes et des tonnes de pierres et de briques. La hauteur des murs est impressionnante.

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Photos ci-dessus : Nous pouvons apercevoir le système de chauffage utilisé à l’époque.

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Thermes de Constantin, Arles, France

Photos ci-dessus : L’abside monumentale à trois fenêtres cintrées formait le fond de la grande salle d’étuve.

Nous devons écourter notre visite, car un grand groupe de jeunes, très bruyants, arrive. Nous sortons à 13 h 30.

Le Musée Reattu
De retour sur la rue de notre hôtel, nous entrons au Musée Réattu, situé juste en face de notre hôtel, qui d’ailleurs porte le nom d’Hôtel du Musée dû à sa situation.

La jeune fille au guichet de l’institution muséale nous informe d’entrée de jeu que malheureusement les salles dédiées à Picasso sont fermées actuellement! Dommage, car notre guide Lonely Planet de la Provence, mentionnait de ne pas rater la salle consacrée aux dessins de Picasso. Nous entrons tout de même.

L’édifice est l’ancien « Grand prieuré » de l’Ordre des Chevaliers de Malte. Après la Révolution, le peintre arlésien Jacques Réattu a racheté le palais pour y travailler. Ce n’est qu’en 1868, pratiquement 35 ans après la mort de l’artiste, que l’endroit fut transformé en Musée.

Les œuvres présentées dans les différentes salles sont très hétéroclites, c’est un amalgame de collections de peintures anciennes, modernes, de sculptures, de photographies et d'art sonore! Un mélange, qui de notre avis, n'était pas des plus heureux.

Lors de notre passage, l'exposition en cours se nommait « Acte V ».

Malgré que les photos y soient interdites, je n’ai pu retenir mon index qui a appuyé à deux reprises sur le déclencheur de mon appareil photographique.

Musée Réattu, Arles, France

Photo ci-dessus : Une des œuvres de Réattu, une toile intitulée « La Lune »!

Musée Réattu, Arles, France

Photo ci-dessus : Une autre œuvre de Jacques Réattu, un des chefs-d'oeuvre de la collection : « La vision de Jacob », réalisée en 1792.

Nous voyons également un Christ en bois du XIVe siècle qui provient de l’église Saint-Honorat de Mas-Thibert, une petite commune rattachée à Arles. Elle est affichée, seule, sur un mur bleu.

Nous devons prendre plusieurs escaliers et franchir de longs corridors avant de trouver la suite… La bâtisse ressemble définitivement à un labyrinthe.

Nous entrons dans la salle de l’Ordre des chevaliers de Malte! Il s’agit de l’ancienne salle des archives… qui a été construite en 1603.

L’histoire de cet ordre qui existe encore de nos jours est fascinante!

L’Ordre des Chevaliers de Malte est l’ordre de chevaliers le plus ancien du monde. Il naît vers 1080 sous le nom de l’ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem.

Après leur expulsion de Terre sainte en 1291, les chevaliers se réfugient sur l’Île de Chypre, puis plus tard à Rhodes où ils s’installent jusqu’en 1523, avant de finalement s’installer en permanence à Malte en 1530. C’est Napoléon qui les chassa de leur île en 1798. Ils migrèrent alors à Rome, en 1834, où ils résident encore aujourd’hui.

Nous entrons dans une autre salle, celle où sont exposées des œuvres d’Evelyn Ortlieb, une artiste décédée en 2009. Ce sont des objets parfois destinés aux rebuts auxquels elle a donné une seconde vie. Il y a des ardoises d’écoliers, des pastels sur papier kraft, des caoutchoucs enroulés!

Nous sortons à 15 h 15. Pour nous, l’exposition a été décevante.

Toutefois, l’extérieur de la bâtisse est intéressant, notamment pour ses gargouilles!

Musée Réattu, Arles, France

Photo ci-dessus : Superbe gargouille du Musée Réattu.

Nous décidons de nous rendre dans une petite boutique du santon que nous avons vue ce matin. Nous y achetons une magnifique petite poupée arlésienne.

Santon, Arles, France

Photo ci-dessus : La très jolie poupée arlésienne qui prend maintenant place sur le manteau de notre foyer.

Nous revenons à l’hôtel à 16 heures, nous avons vraiment été chanceux, puisqu’il n’y a eu que quelques gouttes de pluie.

Nous prenons l’apéro à la chambre.

À 18 h 45 nous sortons pour souper. Nous nous rendons au restaurant L’Entrevue, mais il n’ouvre que plus tard en soirée. Le restaurant La Caravelle situé tout près est, quant à lui, fermé.

Nous poursuivons donc notre promenade à la recherche d’un restaurant dans le centre-ville. Nous nous arrêtons au « Café Van Gogh »… où nous ne mangeons vraiment pas bien.

Nous nous en plaignons et on nous laisse quitter sans nous facturer le plat de Céline.

Nous retournons en direction du Rhône où nous nous promenons en bordure du Rhône, histoire d’oublier notre mauvaise expérience culinaire de la soirée.

À suivre…
Petite balade dans l'Arles angique!

Rue Ernest-Renan, Arles, France

Photo ci-dessus : La magnifique petite rue Ernest-Renan, elle qui relie les Arènes d’Arles à l’église Notre-Dame-la-Major

Bibliographie
Arles, Éditions PEC, 1997, 32 pages;

Atlas en fiches, Provence-Alpes et Côte d’Azur, le Rhône et le tourisme en France, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre WikipédiaArles, la place de la République, les arènes d’Arles, le théâtre romain d’Arles et plusieurs autres pages;

Guide Lonely Planet, Provence, Élodie Rotham, Isabel Ros et als, Lonely Planet, 2011, 520 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

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