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Juin/12
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Les jardins de la Fontaine, la tour Magne, une magnifique balade dans Nîmes!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 47e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France, tout d’abord à Avignon, puis à Arles, à Nîmes…

La tour Magne, Nîmes, France

Nîmes, France, dimanche 13 mai 2012 – Notre deuxième journée de visites à Nîmes nous aura permis de découvrir, outre les Jardins de Lafontaine et son temple de Diane, la tour Magne, le Castellum, la porte d’Auguste et l’église Saint-Baudile, …la froideur du Mistral, un vent frisquet qui en cette journée dominicale soufflait avec une intensité surprenante.

Photo ci-dessus : La tour Magne, sise au sommet du mont Cavalier, est un des derniers vestiges des fortifications qui ceinturaient Nîmes jadis. Elle surplombe les jardins de la Fontaine!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après un réveil un peu avant 8 heures et un petit-déjeuner que nous prenons à l’appartement, nous sortons pour nos visites de la journée. Brrr, à peine sommes-nous sur le trottoir devant la porte de notre hôtel que nous sommes happés par une violente bourrasque, un vent vraiment très froid! Quel contraste avec hier. Il s’agit certainement du Mistral, dont notre guide Lonely Planet de la Provence faisait mention.

Nous remontons nous habiller plus chaudement.

Puis, bien emmitouflés, nous traversons la rue pour nous rendre au comptoir d’information de la gare. Nous souhaitons réserver des billets d’autobus pour nous rendre au pont du Gard demain, mais le comptoir de la compagnie d’autobus Edgar est fermé.

Toutefois, celui de la SNCF est ouvert et nous profitons de l’occasion pour acheter nos billets de train qui nous amèneront à Toulouse dans trois jours, le 16 mai. Il nous en coûte 42€ chacun. Nous partirons à 9 h 28 et arriverons à Toulouse à 12 h 10.

L’employé avec qui nous traitons nous confirme que c’est vraiment le Mistral qui a fait son apparition ce matin. « Un vent froid et violent qui souffle généralement sous un ciel exempt de nuages… comme ce matin », précise-t-il!

Monument aux Morts des Deux Guerres
Nous marchons en direction de l’esplanade Charles-de-Gaulle par où nous sommes passés hier.

Notre but en nous rendant à cet endroit ce matin est de nous attarder devant un monument que nous avons aperçu hier, le « Monument aux Morts des Deux Guerres », qui prend place depuis 1924 sur le square du 11 Novembre 1918!

Monument aux Morts des Deux Guerres, Nîmes, France

Photo ci-dessus : « Le monument aux Morts des Deux Guerres est une crypte imaginée par l’architecte Henri Castan et dans laquelle on pénètre en passant sous un portique directement inspiré des frontons de l’Antiquité romaine. L’entrée de cet arc de triomphe est fermée par une porte à deux battants, en fer forgé, présentant une épée surmontée d’une couronne de laurier. Ces ferronneries remarquables sont l’œuvre de Tréchard », nous apprend Françoise Condotta dans un texte publié dans le quotidien « Midi Libre » du 9 novembre 2012.

Monument aux Morts des Deux Guerres, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Et madame Condotta de poursuivre sa description du lieu : « De part et d’autre du portique, deux groupes de sculptures, très émouvantes, symbolisent le départ pour la guerre et le retour du poilu victorieux. Sur celui de droite (notre photo), un trentenaire, vêtu de ses habits de travail et de son chapeau, accompagné de son épouse (tête basse, résignée, tenant un nouveau-né) répond à l’appel de la Nation, symbolisé par une femme de grande taille (couronnée de la Maison carrée) dont le regard porte loin. »

Monument aux Morts des Deux Guerres, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Et toujours dans le même article de Françoise Condotta, nous pouvons lire : « Au centre de la crypte, quatre mètres plus bas, le sol est décoré d’une mosaïque aux tons pastel due à Patrizio. Cette polychromie de marbre dessine une croix de guerre, haute distinction créée en 1915 pour récompenser l’héroïsme des poilus dont les noms de 12 866 sont gravés sur les murs. »

Les Jardins de la Fontaine
Après avoir admiré ce magnifique monument, nous poursuivons notre promenade jusqu’aux Jardins de la Fontaine, situés à une bonne trentaine de minutes de marche de l’Esplanade Charles-de-Gaulle.

Nous y arrivons par la rue du Quai de la Fontaine qui borde un long canal, dont le niveau d’eau est très bas. Il y a une fontaine toute au centre du canal.

Jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Une fontaine prend place toute au centre du bassin.

Après avoir traversé la place Picasso, où il y a une grande porte en fer forgé or et noir, nous pénétrons dans les jardins.

Jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Photo ci-dessus : L’entrée des jardins est marquée par une grande porte en fer forgé.

Les Jardins de la Fontaine ont été dessinés par Jacques-Philippe Mareschal au XVIIIe siècle et sont sortis de terre en 1745, sur le site d’une source nommée Nemausus, où la ville même de Nîmes vit le jour. Ces jardins furent les premiers jardins publics d’Europe, des jardins à la française.

Des nombreuses statues provenant du Château de la Mosson, sis à Montpellier, ont été installées sur le site suite au démantèlement du château en 1747. Elles représentent des divinités grecques.

Nous arrivons devant le bassin dans lequel prend place un magnifique monument. Il s’agit d’un nymphée. Lors de nos recherches visant à rédiger ce texte, nous avons appris, en consultant le site Internet de l’encyclopédie libre Wikipédia, qu’un nymphée était un bassin recevant une source considérée à l'origine comme sacrée.

Nymphée des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Nymphée des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Nymphée des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Au centre du Nymphée créé par Mareschal, prend place une sculpture allégorique représentant Nîmes entourée de vases et d’angelots (putti) assis sur des ballots de tissu. Il faut savoir qu’à l’époque, l’industrie textile était la principale source de la prospérité nîmoise. La nymphe est l’œuvre du sculpteur Dominique Raché, les vases et putti sont de Hubert Larchevêque.

Le temple de Diane
Lors des travaux d’aménagement des Jardins de la Fontaine un sanctuaire antique, datant probablement du 1er siècle avant Jésus-Christ, fut mis au jour.

Aujourd’hui encore, de ce temple considéré comme une ruine romaine, on ne connaît toujours pas quelle était sa véritable fonction dans le sanctuaire antique.

Temple de Diane des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Temple de Diane des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Temple de Diane des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Temple de Diane des jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Photos ci-dessus : La construction des Jardins de la Fontaine a mené à la découverte d'un magnifique temple romain... qui, sans trop de raison, a été nommé « Temple de Diane »!

Les Jardins sont vastes. Nous montons des escaliers de pierre. Il y a quelques fleurs, plusieurs palmiers, des bassins… c’est superbe.

Les Jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Les Jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Les Jardins de la Fontaine, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Notre promenade dans les superbes Jardins de la Fontaine est fort agréable.

Nous continuons à gravir des marches et nous prenons un sentier en pente ascendante. Nous montons sur le mont Cavalier.

La tour Magne
Nous voyons des fleurs jaunes, des iris mauves, beaucoup d’arbres, nous entendons plusieurs chants d’oiseaux. Puis, tout en haut nous arrivons à la tour Magne, impressionnante.

Nous y allons d’une pause sur des bancs installés dans les jardins, face à la tour. Le parc est quasiment désert. Nous n’y avons croisé que quelques joggers et trois ou quatre touristes.

La tour Magne était la principale et la plus haute des 80 tours des remparts qui ceinturaient la ville de Nîmes sur six kilomètres au temps d’Auguste. Aujourd’hui, elle est le symbole de la présence romaine à Nîmes.

En latin, Turris Magna, la tour Magne, signifie grande tour. Elle porte ce nom, car elle était, comme nous venons de le mentionner, la plus haute tour de l’enceinte fortifiée romaine.

Sa construction a été achevée en l’an 16 et 15 avant Jésus-Christ. Elle était visible de loin, c’était le véritable signal de la ville. De forme octogonale, elle comportait trois niveaux au-dessus d’un soubassement. Aujourd’hui, le dernier étage a disparu. Elle s’élevait sur 36 mètres au point culminant du mont Cavalier.

Aujourd’hui, les remparts gallo-romains de Nîmes sont les plus longs et les mieux conservés de France. À l’époque d’Auguste, ils s’étiraient sur six kilomètres et outre ses 80 tours de défense, la muraille possédait 10 portes donnant accès à la ville, dont deux sont encore visibles de nos jours, la porte de France et la porte d’Auguste.

La tour Magne, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Confortablement assis sur un banc des Jardins de la Fontaine, nous admirons la magnifique tour Magne.

La tour Magne, Nîmes, France

Photo ci-dessus : L'encyclopédie libre Wikipédia nous apprend que la Tour Magne était haute de 18 m à la fin du IIIe siècle av. J.-C., puis de 36 m de haut à l'époque romaine. Aujourd'hui, elle ne mesure plus que 32,50 mètres.

La tour Magne servait également à indiquer la présence toute proche de la source sacrée. Il faut savoir que les premiers occupants de Nîmes vénéraient Nemoz, dieu de la source et des fontaines.

Nous tournons autour pour trouver l’entrée.

La tour Magne, Nîmes, France

La tour Magne, Nîmes, France

La tour Magne, Nîmes, France

Photos ci-dessus : La tour Magne est entourée d’un magnifique aménagement paysager.

Finalement, nous trouvons et entrons.

La tour Magne, Nîmes, France

La tour Magne, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Au premier étage de la tour Magne, quelques objets insolites sont exposés.

Nous montons les 141 marches de la tour et arrivons sur le toit où la vue est remarquable. On peut apercevoir le mont Ventoux, les Alpilles, la plaine du Vistre et la garrigue!

La tour Magne, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Nîmes vue du haut de la tour Magne.

Nous redescendons et sortons à 11 h 15.

Le Castellum
Nous amorçons notre descente du mont Cavalier en empruntant la rue de la tour Magne, puis filons sur la rue Pasteur, traversons la place de la Révolution, la rue Auguste, la rue Ménard et nous arrivons sur la rue de la Lampèze, là se trouve « Le Castellum », un vestige extrêmement rare du monde romain.

Un Castellum est le point d’arrivée d’un aqueduc romain. Il n’en reste que deux au monde, un à Nîmes et l’autre à Pompéi.

Datant des années 40 ou 50 après Jésus-Christ, l’endroit devant lequel nous nous trouvons est l’aboutissement de l’aqueduc romain qui passe, entre autres, par le pont du Gard. Cet aqueduc romain courait sur 50 kilomètres!

Dix tuyaux en plomb assuraient la distribution de l’eau dans les différents quartiers de la ville.

Castellum, Nîmes, France

Castellum, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Un des deux seuls Castellum restant de l’époque romaine.

Nous poursuivons notre descente vers le cœur de la ville de Nîmes.

USA Salon de Nîmes
Nous arrivons sur le boulevard Gambetta où il y a un défilé de vieilles voitures américaines… toutes, ou presque, affichant des drapeaux américains! Devant et tout le long du défilé, nous remarquons la présence de nombreux policiers en motos.

Nous apprendrons par la suite qu’il s’agissait d’un défilé relatif au «2e USA Salon de Nîmes », un événement tenu au parc des Expositions de Nîmes les 11, 12 et 13 mai 2012!

Défilé du 2e USA Salon de Nîmes, Nîmes, France

Défilé du 2e USA Salon de Nîmes, Nîmes, France

Défilé du 2e USA Salon de Nîmes, Nîmes, France

Défilé du 2e USA Salon de Nîmes, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Un défilé tout ce qu’il y a de plus « américain »!

Les trottoirs du boulevard Gambetta sont également le théâtre d’un long, très long marché aux puces! D’un côté, la série d’autos américaines qui défilent à pas de tortue et de l’autre les étals du marché aux puces. Nous n’entendons que le bruit des motos, des klaxons et des voitures de police!

Porte d’Auguste
Finalement, nous arrivons devant la porte d’Auguste que nous avions vue précédemment sans savoir de quoi il s’agissait.

Cette porte construite au Ier siècle av. J.-C. s'appelait alors la «Porte d'Arles». Elle marquait la principale entrée de la ville en provenance de la voie domitienne. Rappelons que la voie domitienne, la Via Domitia, est cette route romaine construite à partir de 118 av. J.-C. qui reliait l’Italie à la péninsule Ibérique en passant par la Gaulle.

 Porte d’Auguste, Nîmes, France

Photo ci-dessus : La porte d’Auguste à Nîmes.

Porte d’Auguste, Nîmes, France

Photo ci-dessus : À l’intérieur de la porte d’Auguste, nous pouvons apercevoir une copie en bronze d'une statue d'Auguste.

L’église Saint-Baudile
Tout juste en face de la porte Auguste se trouve l’église Saint-Baudile… où, lors de notre passage, il y a un attroupement sur le parvis de l’église. On semble y fêter un événement.

Église Saint-Baudile, Nîmes, France

Photo ci-dessus : L’église Saint-Baudile, de style néo-gothique, érigée à la fin du XIXe siècle, est dédiée à Saint Baudile, un nîmois martyrisé au IIIe siècle.

Nous traversons le boulevard et entrons dans l’église qui est très jolie. Il y a de magnifiques vitraux tout autour, un bel autel, un plafond haut en arcades de pierre.

Église Saint-Baudile, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Un aperçu de l’intérieur de l’église Saint-Baudile construite entre 1867 et 1877.

Église Saint-Baudile, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Une église agréablement décorée comme en font foi ces superbes vitraux au-dessus d’un antique confessionnal encadré par des stations du "Chemin de croix".

Église Saint-Baudile, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Il semble bien qu’aujourd’hui, à l’église Saint-Baudile, on fête Sainte-Jeanne-D’Arc. Peut-être en raison de sa canonisation qui a eu lieu le 16 mai 1920!

Nous sortons.

Il est maintenant l’heure de dîner. Nous entrons dans un restaurant, « Le Mogador ». Nous choisissons une table à l’intérieur et non sur la terrasse où le vent est trop désagréable.

Nous optons tous les deux pour un repas léger, deux salades, un petit lunch arrosé d’un demi-litre de vin rosé.

À suivre…
Le Musée des Beaux-Arts de Nîmes!

Musée des Beaux-Arts de Nîmes, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Le magnifique escalier d'apparat du Musée des Beaux-Arts de Nîmes.

Bibliographie
Atlas en fiches, Provence-Alpes et Côte d’Azur, le Rhône et le tourisme en France, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre WikipédiaArles, la place de la République, les arènes d’Arles, le théâtre romain d’Arles, Nîmes, les arènes de Nîmes et plusieurs autres pages;

Guide Lonely Planet, Provence, Élodie Rotham, Isabel Ros et als, Lonely Planet, 2011, 520 pages;

Nîmes, Éditions PEC, 1997, 2004, 32 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

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