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Juin/12
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La Fondation Antoni Tàpies, l’îlot de la discorde et la Casa de les Punxes, de superbes découvertes!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 4e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France au printemps 2012!

Zoom, Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, EspagneBarcelone, Espagne, dimanche 22 avril 2012 – Notre première journée de visites à Barcelone aura été des plus impressionnantes. Après la Plaça Catalunya, les Ramlbas et la Casa Batlló en matinée, voici qu’en après-midi nous découvrons le musée de la Fondation Tàpies, les casas Amatller et Lleó Morera, qui avec la Casa Batlló composent les éléments phares de « l’îlot de la Discorde » et finalement nous nous rendons admirer la superbe Casa de les Punxes, qui malheureusement pour nous est sous le coup de rénovations majeures!

Photo ci-dessus : L'exposition temporaire présentée dans l'une des salles de la Fondation Antoni Tàpies nous a permis d'apprécier une des toutes premières oeuvres de Tàpies, «Zoom» une toile qui semble à l'envers pour nous et qui date de 1946.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Quelques minutes après avoir quitté le restaurant Cinco Jotas, où nous avons dîné, nous arrivons devant l’édifice de la Fondation Tàpies situé sur la Carrer d'Aragó.

La Fundació Antoni Tàpiesa été créée en 1984 par l'artiste lui-même, Antoni Tàpies (1923-2012), pour promouvoir l'étude et la connaissance de l'art moderne et contemporain. La fondation conjugue l'organisation d'expositions temporaires, de colloques et de conférences sur le sujet.

Elle possède une des collections les plus complètes des œuvres d’Antoni Tàpies, une collection constituée principalement grâce à des dons d’Antoni Tàpies et de son épouse Teresa.

Les locaux de la fondation sont situés dans un édifice datant de 1885 qui a été réalisé par le grand architecte catalan Lluís Domènech i Montaner pour abriter, à l’époque, la maison d’édition Montaner i Simó.

Lorsque Tàpies s’y installa, il fit couronner la bâtisse d'une de ses œuvres en métal bouclé... Celle-ci ressemble à une forêt de fils de fer. Elle se nomme «Nouvol i cadira», ce qui signifie «Nuage et chaise»…

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : L’édifice abriant depuis 1990 la Fondation Antoni Tàpies.

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Et voici l’œuvre de Tàpies, « Nouvol i cadira », qui initialement devait tout simplement pallier la différence de niveau des deux édifices l’entourant.

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : L’édifice de la Fondation Antoni Tàpies est doté d’une belle rosace.

Nous y entrons. Avec notre « Barcelona card », il nous en coûte 22,40 €, incluant deux audio guides.

Comme nous le constaterons tout au long de l’exposition, Antoni Tàpies utilise à profusion les techniques de collage!

Notre audio-guide nous apprend que l’artiste a développé un intérêt important pour le surréalisme, qui selon l’encyclopédie libre Wikipédia « est un mouvement littéraire, culturel et artistique comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve et inconscient) libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues ! »

Tàpies a été influencé dans son travail par Joan Prats, Picasso, Klee, Ernst et surtout, Miró, qui à l'époque vivait à Barcelone.

L’artiste maître des lieux a découvert l'œuvre de Paul Klee un an après celle de Miró et on retrouve dans sa toile de 1949 nommée « Parafaragamus » de grandes influences de ces deux artistes.

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Dans Parafaragamus, Tàpies représente un élément floral, non de l'extérieur, mais bien de l'intérieur, en décrivant le monde intérieur de la fleur d'une manière fantastique qui va au-delà de toute restriction visuelle.

Les œuvres que nous voyons sont des œuvres « matiéristes », c’est-à-dire qu’elles intègrent délibérément des éléments concrets comme de la pâte colorée, du sable, du bois, du papier, etc., et ce, pour accentuer l’expression picturale des œuvres.

Une de celles-ci, intitulée « Le mur », est une sorte d’alter ego de l’artiste. En effet, « mur » en catalan se dit tàpies.

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Le Mur.

Plusieurs dessins réalisés dans les années 1950, appelés « Série histoire naturelle », sont animés d’un engagement politique et social. Ces dessins, il y en a une trentaine, fusionnent les formes humaines, animales et végétales avec des images explicitement politiques.

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Une œuvre intitulée « Réactionnaire ».

Tàpies utilise la matière et les formes pour donner l’impression de mouvement.

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Une œuvre particulièrement colorée.

L’œuvre Gran Nus (1987), ce qui signifie en catalan « gros nœud », domine un mur complet de de l’espace d’exposition

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Gran nus!

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Une œuvre intitulée « Blanc, negre i grafismes » (1988).

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Quelques mots griffonnés… et voici un chef-d’œuvre!

Au deuxième étage, il y a la bibliothèque de la Fondation Antoni Tàpies. Les documents y sont classés sur les étagères d’origine de l’édifice.

Cette bibliothèque rassemble des collections relatives à l’art asiatique, africain et océanique, tant sur l’art moderne que sur l’art contemporain.

Il y a des documents traitant du cinéma, de la vidéo, de l’architecture et de la photographie… et évidemment des œuvres de Tapies.

Au total, il y a 40 000 œuvres, 400 revues, des collections de CD et de DVD, ce qui constitue la référence dans les milieux artistiques catalan et espagnol. Nous ne pouvons toutefois accéder à la bibliothèque que sur rendez-vous, et nous n’avons pas réservé!

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : La bibliothèque de la Fondation Antoni Tàpies.

Lors de notre visite, le sous-sol de l’édifice abritant la Fondation Antoni Tàpies était occupé par une troupe de théâtre, dont les comédiens semblaient chercher la position la plus parfaite pour dormir ou pour représenter une personne morte!

Fundació Antoni Tàpies, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Une comédienne reposant au sol!

Nous sortons à 15 h 50.

La Casa Amatller
Notre prochaine destination est la Casa Amatller, que nous trouvons rapidement. Elle est située tout à côté de la Casa Battló que nous avons visitée ce matin.

Casa Amatller, Barcelone, Espagne

Casa Amatller, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : La « Casa Amatller » a été construite en 1898 par l’architecte Josep Puig i Cadafalch à la demande du chocolatier Antoni Amatller. Elle présente un pignon en escalier de type hollandais et des fenêtres gothiques.

Casa Amatller, Barcelone, Espagne

Casa Amatller, Barcelone, Espagne

Casa Amatller, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : La « Casa Amatller » affiche un grand nombre de sculptures, dont celle représentant Saint-Georges tuant le dragon que nous voyons tout juste ci-dessus.

Casa Amatller, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Dans l’entrée de la « Casa Amatller », une plaque affiche les noms des artistes ayant contribué à la construction et à la décoration de la maison. On note la présence d’Antoni Tàpies pour les lampadaires.

Nous y entrons et nous nous retrouvons dans la pénombre d’une superbe cage d’escalier. La maison n’est pas ouverte aux visiteurs, les rénovations qui y ont cours depuis quelques années ne sont pas complétées.

La Casa Lleó Morera
Tout près de la Casa Amatller, une autre maison attire notre attention. Elle est magnifique, pourtant elle abrite des commerces, dont un magasin « Loewe », au niveau de la rue et un magasin « Guess » à l’étage! Elle est située sur un coin de rue. Elle est remarquable.

Nous apprendrons par la suite qu’il s’agit de la La Casa Lleó Morera, une réalisation de l’architecte Lluís Domènech i Montaner !

Casa Lleó Morera, Barcelone, Espagne

Casa Lleó Morera, Barcelone, Espagne

Casa Lleó Morera, Barcelone, Espagne

Casa Lleó Morera, Barcelone, Espagne

Casa Lleó Morera, Barcelone, Espagne

Casa Lleó Morera, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : La « Casa Lleó Morera », érigé en 1902, est devenu un des cinq édifices modernistes de l’Îlot de la discorde.

Manzana de la discordia
L’îlot de la discorde, la Manzana de la discordia, est le surnom que reçu ce pâté de maisons situé sur le Passeig de Gràcia. Ce surnom fait référence au grand contraste des styles architecturaux des façades modernistes de cinq maisons qui prennent place sur cette partie de rue.

Nous avons eu la chance d’observer avec intérêt les trois plus importantes maisons de cet «îlot de la discorde» : la casa Battló, la casa Amatller et la casa Lleó Morera.

L’expression Manzana de la discordia est particulièrement bien trouvée, car « manzana » en espagnol signifie à la fois « pomme » et « pâté de maisons », c’est donc un pâté de maisons qui devient la pomme de discorde!

La Case de les Punxes
Nous reprenons le métro à la station Passeig Gràcia pour nous rendre à la station Diagonal avec comme but de voir un autre édifice remarquable, la Casa de les Punxes, une autre réalisation de l’architecte Josep Puig i Cadafalch, lui qui a conçu la casa Amatller.

Nous cherchons durant plusieurs minutes cet édifice que notre guide de voyage « Lonely Planet » qualifie « de château de contes de fées.

Pourtant, le bâtiment ne peut passer inaperçu, car il est formé d’une spectaculaire façade de briques rouges et de quatre tours rondes qui sont surmontées d’aiguilles coniques, les punxes, d’où justement son nom.

Finalement, nous trouvons la Casa de les Punxes et ses tours effilées… un édifice qui est totalement entouré d’échafaudage, car malheureusement pour nous, il est en restauration.

Nous pouvons tout de même observer que de côté la grande maison est remarquable.

Casa de les Punxes, Barcelone, Espagne

Casa de les Punxes, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : La « Casa de les Punxes », construite entre 1903 et 1905 était en restauration lors de notre passage.

Casa de les Punxes, Barcelone, Espagne

Casa de les Punxes, Barcelone, Espagne

Casa de les Punxes, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : Les fenêtres et les balcons de la « Casa de les Punxes », aussi nommée «Casa Terrades», du nom des sœurs Terrades qui ont commandé les travaux de construction, sont tout simplement superbes.

Casa de les Punxes, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : La « Casa de les Punxes » affiche également cette belle horloge solaire.

La maison fait à elle seule tout le pâté de maisons. Aucune autre maison ne lui est attachée, une situation qui serait unique dans le quartier de l’Eixample.

Nous décidons de continuer notre promenade en prenant la direction de notre hôtel.

Avenue Diagonal, Barcelone, Espagne

Photo ci-dessus : Nous croisons ce bel obélisque.

Fontaine, Barcelone, Espagne

Fontaine, Barcelone, Espagne

Photos ci-dessus : Et cette superbe fontaine où une jeune fille tient dans ses mains une grenouille.

Finalement, nous regagnons notre appartement à 17 h 15, après avoir acheté une bouteille de vin blanc de Catalunya… au prix de 1,15 €!

À suivre…
La Sagrada Familia.

Sagrada Familia, Barcelone, Espagne.

Photo ci-dessus : L'avancement des travaux de la Sagrada Familia, la cathédrale dont la construction dure depuis plus de 100 ans, a été phénoménal depuis notre visite de 2005. L'extérieur est encore un immense chantier où les grues se mêlent aux clochers, mais l'intérieur qui est pratiquement terminé est tout simplement superbe.

Bibliographie
Atlas en fiches, Barcelone, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Barcelone, Las Ramblas, Antoni Gaudí, Îlot de la discorde, Antoni Tàpies et une foule d’autres pages;

Guide Lonely Planet, Barcelone, Damien Simonis, Lonely Planet, 2011, 308 pages;

Barcelone Viva, Géocolor, 2011, 128 pages.

Casa Batlló , Dos de Arte Ediciones, 2010, 111 pages.

Gaudì, toute l’architecture, Taschen, 2005, 238 pages.

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