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Juin/12
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Jolie Nîmes, même dans son nom avec un accent!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 50e d’une série de reportages relatifs à un superbe périple qui nous a menés, au printemps 2012, à Barcelone en Espagne… puis dans le sud de la France, tout d’abord à Avignon, puis à Arles, à Nîmes, au pont du Gard…

Place du Marché, Nîmes, France

Nîmes, France, mardi 15 mai 2012 – Nîmes, belle Nîmes, nous avons découvert chez toi une multitude de grandes et de petites églises, un Castellum,tes deux dernières portes romaines, ton Musée des Beaux-Arts et tes dizaines de petites places, toute aussi belles les unes que les autres. Nous avons vécu chez toi quatre jours de pur bonheur à tanguer d'un bord à l'autre selon les caprices du « Mistral » qui a soufflé avec force durant tout notre séjour chez toi.

Photo ci-dessus : La fontaine arborant l’emblème de la ville de Nîmes, un emblème représentant l’association palmier et crocodile qui a été réinterprété dans les années 1980 par le créateur et architecte d'intérieur français, Philippe Starck.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Dès 9 heures, après le petit-déjeuner, nous quittons l’appartement pour notre dernière journée de balade dans les rues de la belle ville de Nîmes.

Tout au long de notre promenade d’aujourd’hui, nous serons attentifs aux restaurants que nous croiserons, car nous désirons en dénicher un pour notre souper d’adieu à Nîmes, ce soir!

Le lycée Alphonse-Daudet
Premier arrêt du jour, le lycée Alphonse-Daudet, qui est situé sur le boulevard Victor-Hugo, cette avenue qui relie les Arènes de Nîmes au Carré d’Art et à la maison Carrée.

L’édifice date du début des années 1800, sa construction s’étant amorcée en 1807. À cette époque, le bâtiment devait abriter un auspice. Par la suite, il fut transformé en hôpital et à compter de 1881 en lycée.

La façade originale, de style néogothique, est bien conservée, tout comme la rotonde de la grande horloge construite entre 1887 et 1889 et qui fait face aux arènes.

 Rotonde de la grande horloge, Lycée Alphonse-Daudet, Nîmes, France

 Rotonde de la grande horloge, Lycée Alphonse-Daudet, Nîmes, France

Photos ci-dessus : La façade du lycée Alphonse-Daudet et la grande horloge de la rotonde.

L’encyclopédie libre Wikipédia décrit la grande horloge de la rotonde, attribuée à l'architecte Émile Augière, comme suit :

« Elle est richement décorée d'allégories en tous genres. La grande arcade qui abrite le cadran, soutenue par deux massives colonnes de marbre, porte la représentation des douze signes du zodiaque ; sous le cadran, deux grandes allégories féminines réalisées par le sculpteur Mérignargues portent le sigle « RF ». Enfin, l'arcade est surmontée de l'emblème de la ville de Nîmes; une reproduction en miniature de l'amphithéâtre romain surmonté de la Maison Carrée. Le clocheton à coupole renferme un carillon de trois cloches. Les colonnes à section carrée en forme de gaines qui supportent ce dôme portent, gravés, les noms des grandes civilisations antiques. »

Le marché des Halles
Nous nous rendons aux Halles qui sont situées au coeur du centre historique, tout juste à côté du centre commercial « La Coupole ». C’est immense, en fait le marché couvre une surface de 3,500 mètres carrés. Il y a vraiment de tout : des restaurants, des étals de boucheries, de charcuteries, de rôtisseries, de volailles, des poissonneries, des crèmeries, des fromageries, des épiceries fines, des boulangeries, des pâtisseries, des fleuristes, ainsi que des commerces de vente d'olives et condiments! Un vrai grand marché Jean-Talon.

Nous entrons dans un café sur la place Belle-Croix, « Le Déli-café ». Nous y commandons un expresso et un capucino, une pause agréable… pour moins de 5€.

La place du Marché
Nous quittons le « Déli-café » à 10 h 35 et nous nous dirigeons vers la place du Marché que nous atteignons rapidement.

Tout au centre, il y a une fontaine arborant dans sa vasque un crocodile enchaîné à un palmier. Il faut préciser que le crocodile enchaîné à un palmier est un des emblèmes de la ville.

Place du Marché, Nîmes, France

Photo ci-dessus : La fontaine arborant l’emblème de la ville de Nîmes.

Lors de nos lectures visant la rédaction de ce texte, nous en avons appris un peu plus sur l’origine de cet emblème, notamment en lisant quelques pages du site Internet de « La ville avec un accent : Nîmes », qui précise ce qui suit :

« Après la campagne d’Égypte, certains des soldats d’Auguste s’installèrent à Nîmes. Leur victoire fut symbolisée par un crocodile enchaîné à un palmier, une représentation reprise alors sur des pièces de monnaie frappées à Nîmes et devenue bien plus tard (sous François 1er) les armes puis l’emblème de la ville. Dans les années 1980, l'association palmier et crocodile est réinterprétée par le créateur et architecte d'intérieur français, Philippe Starck. »

Tout à côté de la fontaine, il y a également un palmier, un vrai celui-ci, qui, dit-on, est réchauffé l’hiver au moyen d’un appareil spécial. Il trône en plein centre de la place du Marché.

 Place du Marché, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Un véritable palmier!

De place en place
Nous poursuivons notre promenade en marchant le long de la rue Fresque, un mot qui signifie « frais » en occitan. Sur cette rue, notre guide Lonely Planet de la Provence attire notre attention sur l’architecture de deux adresses… qui, somme toute, nous sont apparues plutôt fades.

Nous arrivons sur la place de la Calade où se trouve le théâtre de Nîmes. Puis, nous voici de retour à la place de l’Horloge, où se trouve une estrade occupée par plusieurs enfants âgés dirions-nous de 3 ou 4 ans. Certains portent des masques, d’autres des panaches en bois. Au son de la musique, ils donnent un spectacle, c’est très touchant.

Nous quittons après un moment et nous arrivons sur la place aux Herbes, que nous avons déjà eu l’occasion d’arpenter ces jours derniers, tout comme la place de l’Horloge d’ailleurs.

Nous empruntons la rue Madeleine où, au numéro 1, il y a une maison romane ornée d’animaux extraordinaires et de rosaces.

1, rue Madeleine, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Une façade qui valait le détour.

Passage du Vieux-Nîmes, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Le passage du Vieux Nîmes qui débouche sur la rue des marchands.

En empruntant la rue du Chapitre, nous arrivons devant un immeuble construit sous Louis XV, dont les fenêtres du premier étage sont décorées.

Cet immeuble, situé au numéro 14 de la rue du Chapitre, presque en face de la rue de la Prévôté, s'appelait, à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe, l'hôtel de Baudan. De nos jours, l’endroit est connu sous le nom d'hôtel de Régis.

Hôtel Régis, Nîmes, France

Photo ci-dessus : 14, rue du Chapitre, l’Hôtel Régis.

La promenade que nous venons de réaliser est celle proposée dans notre guide Lonely Planet de la Provence (2e édition) à la page 189. Une balade qui n’était pas à hauteur de nos attentes, contrairement aux trois précédentes que nous avons réalisées à Barcelone, Avignon et Arles.

Nous retournons vers notre appartement. En chemin, nous nous arrêtons dans une pâtisserie et achetons un léger goûter pour le dîner… et des croissants pour notre petit-déjeuner de demain matin.

L’église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité
Au terme de notre pause dîner, à 14 h 45, nous repartons avec l’intention de visiter l’église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, qui, selon ce que nous avons lu sur sa façade ce matin, ouvrira ses portes dans quelques minutes.

Le soleil brille et c’est beaucoup plus chaud… et très agréable!

Nous avons croisé cette église à de nombreuses reprises depuis notre arrivée à Nîmes et elle était toujours fermée. Pour l’heure, elle est ouverte.

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Photos ci-dessus : L’église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité possède un clocher en façade dont la flèche atteint 70 mètres de hauteur.

L’église date du Second Empire. Elle a été construite sur les plans de l'architecte Léon Feuchère. « Sa première pierre fut posée en 1852 par Louis-Napoléon Bonaparte », nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia.

Nous y entrons. C’est une église dont le plafond est très haut et formé d’arcs en pierre. Il y a de beaux vitraux, un bel autel, et des orgues situées curieusement derrière celui-ci.

Tout au centre, une magnifique chaire en bois est très imposante. Il y a également un remarquable chemin de croix.

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Une église dont le plafond en arcs de pierre est particulièrement haut.

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Une église dont les colonnes ont été amincies vers le bas!

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Un des orgues de l’église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité sis derrière le maître autel.

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité, Nîmes, France

Photos ci-dessus : Deux superbes chapelles de l’église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité.

Nous sortons et repassons par la superbe place Charles de Gaulle. Nous poursuivons notre promenade toujours à la recherche d’un restaurant pour ce soir.

L’église Saint Paul
Nous passons de nouveau devant l’église Saint-Paul, dont nous n’avons jusqu’à présent qu’admiré l’extérieur, qui pour l’heure, tout comme l’église Sainte-Perpétue et Sainte Félicité, est ouverte au public.

Église Saint-Paul, Nîmes, France

Église Saint-Paul, Nîmes, France

Photos ci-dessus : L’impressionnante église Saint-Paul de style néo-médiéval.

Nous y entrons.

Il y a un splendide plafond étoilé avec des arcs. Un autel avec baldaquin, des vitraux flamboyants et une belle rosace.

Église Saint-Paul, Nîmes, France

Église Saint-Paul, Nîmes, France

Photos ci-dessus : L’église Saint-Paul possède un maître-autel surmonté d’un baldaquin, le tout surplombé d’un Christ en majesté, qui semble veiller sur le lieu saint.

Lors de notre passage, un organiste est à pianoter sur l’orgue de l’église. Le son est magnifique. Mais, aussi surprenant que cela paraisse, il interprète une pièce de corrida, accompagné d’un trompettiste. C’est plutôt païen, mais très agréable!

Église Saint-Paul, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Une statue de Jeanne d’Arc décore un des coins sombres de l’église.

La place d’Assas
Nous sortons et poursuivons notre route pour nous rendre sur la place d’Assas, sise derrière le Carré d’art.

En longeant la place d’Assas, nous apercevons une statue en bronze perchée sur une colonne de pierre. Ce monument est dédié à Ernest Denis, que nous ne connaissons pas.

Monument hommage à Ernest Denis, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Monument hommage à Ernest Denis offert à la ville de Nîmes par celle de Prague en 1968.

Par la suite, en préparant la rédaction de ce texte nous avons appris qu’Ernest Denis était né à Nîmes en 1849 et qu’il était historien du peuple tchèque, un des artisans de la création de la république de Tchécoslovaquie.

En visitant le site Internet http://www.nemausensis.com/, nous apprendrons « que la statue originale, coulée dans le bronze d'un canon autrichien offert par le gouvernement tchécoslovaque, a été inaugurée sur la place d'Assas le 3 octobre 1925. Mais, touchée par l'ordre de réquisition des métaux non ferreux, la statue sera enlevée le 5 février 1942, pour être fondue. Seule restera, la colonne en pierre pour en marquer l'emplacement jusqu'en 1968, date à laquelle la ville Prague offrira à Nîmes une copie à l'identique. »

La place d’Assas a été conçue en 1989 par le plasticien Martial Raysse. Elle est composée d’un long corridor traversé de bout en bout par une circulation d’eau, où aux deux extrémités des têtes monumentales se font face. Elles représentent Nemausa, la source des origines de Nîmes et le dieu Nemausus, force mâle de la ville.

Place d’Assas, Nîmes, France

Place d’Assas, Nîmes, France

Photos ci-dessus : La nymphe Nemausa donne l'eau de la vie à la Femme.

Place d’Assas, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Et de l’autre côté, le dieu Nemausus, force mâle de la ville.

Excellent souper au Veneziano
Finalement, sur la rue Thoumayne, tout près, coin Victor Hugo, nous trouvons un resto italien qui semble un bon choix pour notre souper d’adieu, il se nomme « Veneziano ».

Après avoir bien noté l’adresse, nous revenons à l’hôtel à 16 h 30 et nous bouclons nos valises en vue de notre départ de demain.

Nous ressortons à 19 heures et nous nous rendons au restaurant le Veneziano où nous optons pour manger à l’intérieur, car le soleil couché, il fait froid sur Nîmes.

Restaurant Veneziano, Nîmes, France

Photo ci-dessus : Trop froid pour manger sur la terrasse, nous optons pour une table à l’intérieur.

Nous y prenons un excellent repas italien, le menu y étant très élaboré.

Céline commande un ravioli à la viande et aux légumes, tandis que je me laisse tenter par un ravioli au saumon. Nous arrosons le tout d’une bouteille de vin blanc, d’un expresso et d’un déca.

Ce fut un agréable souper, d’autant plus que c’est le seul souper au restaurant que nous aurons pris à Nîmes.

Sur le chemin du retour, nous avons aidé un pauvre monsieur, un touriste de Naples nous a-t-il confié, qui devait porter plus de sacs de provisions qu’il avait de main. Il transportait, entre autres, deux sacs de six bouteilles d’eau d’un litre et demi! Chanceux le monsieur, car il demeurait dans le même hôtel que nous.

C’est sur cette bonne action, que nos visites de Nîmes se conclurent!

À suivre…
Toulouse, la ville rose.

Capitolium, Toulouse, France

Photo ci-dessus : L'édifice du « Capitolium » de Toulouse a été initialement construit dans les années 1190! Toutefois, c'est au XVIIe siècle qu'il prend l'allure qu'on lui connaît aujourd'hui. Ce bâtiment abrite aujourd'hui la mairie de la ville et le théâtre du Capitole et un musée!

Bibliographie
Atlas en fiches, Provence-Alpes et Côte d’Azur, le Rhône et le tourisme en France, Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre WikipédiaArles, la place de la République, les arènes d’Arles, le théâtre romain d’Arles, Nîmes, les arènes de Nîmes et plusieurs autres pages;

Guide Lonely Planet, Provence, Élodie Rotham, Isabel Ros et als, Lonely Planet, 2011, 520 pages;

Nîmes, Éditions PEC, 1997, 2004, 32 pages;

Le Patrimoine mondial de l'UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages.

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