St-Pierre donne la frousse dans un gain de 9-6 des Caps

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 3 juin 2012

(Québec) En retournant vers l'abri après sa première présence au monticule, Maxim St-Pierre se demandait s'il ne venait pas de bousiller l'avance des siens. Mais le pompier T.J. Stanton a éteint le feu avec les buts remplis en fin de neuvième manche pour permettre aux Capitales de Québec de vaincre les Boulders de Rockland par 9-6, hier soir, au Provident Bank Park.

Photo ci-dessus : Le receveur converti en lanceur Maxim St-Pierre, que l'on aperçoit lors du camp d'entraînement des Capitales, a connu un difficile baptême au monticule, hier, accordant deux points sur deux coups sûrs en un tiers de manche de travail. Il a de plus donné deux buts sur balles aux Boulders. (Photothèque Le Soleil, Jean-Marie Villeneuve)

Il s'agissait d'une quatrième victoire de suite pour les Capitales, qui ont assurément le numéro de la formation new-yorkaise pour l'avoir liquidée cinq fois sur six depuis le début de la saison.

Avec une confortable priorité de cinq points en neuvième, le gérant Patrick Scalabrini a donné la balle à St-Pierre, un vétéran receveur converti en lanceur recrue dans la ligue Can-Am de baseball indépendant. Après avoir obtenu un premier retrait à l'aide d'un ballon, St-Pierre a ensuite perdu ses repères et le marbre, accordant deux buts sur balles et deux simples avant de céder sa place au stoppeur de l'équipe.

«J'étais nerveux et j'avais l'impression de trop pousser chaque lancer. En plus, j'étais mal à l'aise sur le monticule. Il y avait des trous partout, et j'essayais juste de ne pas mettre le pied dedans, ce qui faisait en sorte que je ne lançais qu'avec mon bras. Je n'avais aucune idée où la balle s'en allait. La prochaine fois, s'il y a des trous, je vais me tasser au lieu de chercher à les éviter», expliquait St-Pierre au bout du fil.

Il se réjouissait de la victoire, mais aussi d'avoir brisé la glace. «Les prochaines fois, ça ira de mieux en mieux. La bonne nouvelle, c'est qu'on a gagné, parce que je me suis demandé si je ne venais pas de gâcher notre belle avance», ajoutait le principal intéressé.

Les Capitales avaient réussi à se doter d'une avance de 6-1 après quatre manches. Contrairement à la veille, ils n'ont pas malmené les lanceurs adverses d'une vingtaine de coups sûrs, mais ils ont su profiter des six erreurs des Boulders.

«Leur défensive a ouvert la porte, on est rentrés dedans et on leur a fait payer le prix. Contre leur as [Bobby Blevins], il faut saisir ces occasions», estimait le gérant.

Encore Malo
Encore une fois, le troisième-but Jonathan Malo s'est illustré avec un double, un triple et trois autres points produits. Il a poussé 13 coéquipiers au marbre à ses quatre derniers matchs, faisant passer sa moyenne de ,200 à ,278. L'arrêt-court Jeff Helps a produit deux points, tandis que Josh Colafemina s'est attiré les éloges de son patron. La victoire a été portée à la fiche de Jeff Duda (2-0).

«Il a joué son meilleur match de la saison. Il a réussi un gros double [en troisième], quelques bons jeux défensifs en plus de faire avancer des coureurs devant lui. Il a accompli des petites choses qu'il n'avait pas vraiment faites jusque-là. Même chose avec Normand [Gosselin], qui amène de l'émotion au bâton et sur les sentiers», résumait celui qui a accordé un repos de deux jours (hier et aujourd'hui) au voltigeur Steve Brown, légèrement blessé à une jambe.

Rembisz ne partira pas à court terme
Foi de Patrick Scalabrini, le lanceur Bryan Rembisz ne partira pas sous d'autres cieux à court terme même si un dépisteur des Mariners de Seattle est venu le rencontrer, en fin de semaine, à Ramapo. «Je lui ai parlé [au dépisteur] et il l'aime bien. Reste à voir s'ils reviendront le voir à l'oeuvre et si ses supérieurs ont autant d'intérêt que lui. Je serais très surpris de le voir partir à court terme», soulignait le gérant Patrick Scalabrini, en notant que ce n'était pas facile pour un lanceur de 5 pieds 7 pouces de recevoir l'appel d'en haut.

Par ailleurs, le gaucher Adam Kudryk tentera de faire oublier sa contre-performance de mardi dernier, contre les Saints de St. Paul, puisqu'il sera le partant du dernier match contre les Boulders. En raison du retour au jeu fort probable de Bobby Wagner, mercredi à Québec, les Capitales devront retrancher un joueur de leur alignement, d'où l'importance de ne pas commettre trop de faux pas en ce début de saison

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.