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Les losanges américains pour Philippe Craig St-Louis

Le jeune baseballeur gatinois s’exilera aux États-Unis

Revue de presse

Daniel LeBlanc, La Revue, le 20 mars 2012

Philippe Craig St-Louis Fraîchement de retour d’un camp d’entraînement en Floride et après avoir été fortement courtisé par une poignée d’institutions collégiales en vue de son exil vers le pays de l’Oncle Sam à la fin de l’été, le baseballeur gatinois Philippe Craig St-Louis a accepté un poste d’arrêt-court partant qui lui avait été offert sur un plateau d’argent.

Photo ci-dessus : Philippe Craig St-Louis, accompagné de l’entraîneur-chef de sa future équipe, Mat Clingersmith.

Après avoir attiré l’attention de plusieurs recruteurs au cours de la saison dernière, l’athlète de 17 ans qui a évolué avec l’Attak de Gatineau et les Voyageurs du Saguenay dans le réseau de développement midget AAA avait reçu cette alléchante offre de la part des TimberWolves du Niagara County Community College.

L’entraîneur-chef de l’équipe dont le domicile est près de Buffalo, dans l’État de New York, ne tarie pas d’éloges à l’égard du Gatinois, dont le potentiel est décrit comme inouï. «C’est probablement l’une des meilleures recrues que l’on ait vu sur notre campus. Il a de la vitesse et de la force», affirme Mat Clingersmith, qui avait fait la route de près de 600 km jusqu’au Québec malgré le verglas à la mi-janvier pour convaincre le principal intéressé du sérieux de son offre. Le déplacement en a valu la chandelle.

Lui qui a pris part à une douzaine de camps d’essai au sud de la frontière, Craig St-Louis a été séduit par l’offre des TimberWolves puis a finalement apposé sa signature sur le contrat qui le liera à la formation pour la saison 2012-2013. Le finissant du programme sport-études de la polyvalente Nicolas-Gatineau ira combiner études et sa passion première là-bas dès le mois d’août.

La décision d’opter pour cette formation qui figurait au premier rang de sa conférence parmi 3000 équipes au sein de la National Junior College Athletic Association (NJCAA) la saison dernière allait de soi. «Ils m’ont appelé souvent et ont démontré un grand intérêt pour moi, alors ç’a joué dans la balance, c’est certain», de dire l’athlète. Il a aussi été invité l’automne dernier à une visite des installations à Niagara County.

Craig St-Louis, qui trépigne d’impatience d’enfiler son nouvel uniforme, sait fort bien que tout comme ç’a été le cas avec les Gatinois Philippe Aumont (Phillies de Philadelphie) et Russell Martin (Yankees de New York), s’expatrier est un passage obligé pour espérer gravir les échelons de ce sport. «On n’a pas le choix de sortir du pays si l’on veut que quelque chose se passe. C’est flatteur de voir que beaucoup de collèges ont cru en moi. Le baseball, c’est la majorité de ma vie, du temps, de l’effort», de dire celui qui se dit favorable à 100% au retour des Expos de Montréal.

Mat Clingersmith que même si les États-Unis demeurent l’endroit-clé pour évoluer au baseball, la qualité des programmes canadiens a grandement progressé, ce qui explique que bon nombre de joueurs sont recrutés du côté de l’unifolié. «Sur un total de 28 joueurs, nous en avons 10 du Canada, dont deux d’Ottawa», dit-il.

Pour Philippe Craig St-Louis, les reproches à l’effet que le baseball est un sport monotone à observer représentent une méconnaissance du losange. «En le jouant, tu ne considères plus ça comme un sport lent. Il y a tellement de choses à penser sur le terrain, il y a toute une stratégie. Ce n’est pas uniquement de la force brute comme dans certaines autres disciplines», affirme-t-il.

S’entraînant en ce moment à raison de 20 heures par semaine, l’espoir local participera à deux pratiques par jour avec les TimberWolves, en plus de ses études. La physiothérapie fait partie des domaines qui l’intéressent.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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