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« J’aimerais être plus régulier » – Phillippe Aumont

Revue de presse

Bob Elliot, Agence QMI, le 20 mars 2012

Phillippe AumontCLEARWATER, Floride – Le jeune Canadien Brett Lawrie, phénoménal depuis le début du camp d’entraînement des Blue Jays de Toronto, a été décrit de multiples façons depuis qu’il cogne à la porte des ligues majeures de baseball.

Un ancien dépisteur des Blue Jays Tom Clark a écrit dans un rapport destiné à ses patrons que Lawrie «jouait comme s’il y avait un incendie dans sa chevelure».

Photo ci-dessus : Philippe Aumont tente de faire sa place dans le baseball majeur.

Pour agrandir la photo, il suffit de cliquer sur celle-ci.

Un autre clame qu’il «rend le café nerveux».

Le directeur du dépistage de la formation torontoise, Perry Minasian, a affirmé au directeur-gérant Alex Anthopoulos : «Lawrie joue comme un animal».

Le Québécois Philippe Aumont tente sa chance actuellement avec les Phillies de Philadelphie et il est l’un des mieux placés pour donner son opinion puisqu’il a côtoyé Lawrie avec l’équipe nationale junior en 2006-2007 puis en 2009 à la Classique mondiale.

«Il a ce feu que peu de joueurs de baseball affichent, a dit Aumont. Il est intimidant, sa confiance déborde jusqu’au toit du stade. Ce sont des qualités que vous recherchez chez un compagnon de jeu… pourvu qu’il soit un bon coéquipier. Et il l’est.»

Mesurant 6 pieds 7 pouces et faisant osciller la balance à 255 lb, Aumont a eu la chance d’effectuer quatre séjours à Lake Buena Vista avec Lawrie, puis ils sont allés à Cuba alors qu’ils évoluaient chez les juniors. Tous deux ont été sélectionnés en première ronde. Aumont a été le choix des Mariners de Seattle, 11e des Nord-Américains, et Lawrie a pris le chemin de Milwaukee en 16e place.

Après deux années de pression de Minasian, Anthopoulos a téléphoné à son homologue des Brewers, Doug Melvin, et ils ont conclu une transaction qui a permis d’amener Lawrie à Toronto en 2010. Il a disputé 44 rencontres en 2011.

Aumont, pendant ce temps, continue sa route et n’oublie pas ses racines. Il était assis dans l’abri lorsque la formation nationale junior a affronté les espoirs des Phillies et il n’a pas manqué une minute d’action non plus quand neuf jeunes ont rivalisé avec les Jays la semaine dernière lors du Canada Day.

«Un souvenir mémorable pour moi a été un souper de financement de Baseball Canada. Je n’avais que 17 ans et ça se déroulait à Toronto. Je disais aux autres : “C’est Justin Morneau! Regarde, c’est Jeff Francis!” Je m’apprêtais à entrer dans leur monde. J’espère que certains autres jeunes vont concrétiser leur rêve eux aussi cette année.»

Être plus régulier
Jusqu’ici au camp d’entraînement, Aumont a lancé une manche dans chacune des rencontres face aux Yankees de New York, aux Pirates de Pittsburgh, aux Tigers de Detroit et aux Jays. Il a alloué six coups sûrs, quatre buts sur balles et deux points mérités en quatre manches. Il a aussi réalisé quatre retraits sur des prises.

«J’essaie d’améliorer ma vitesse au monticule. Je ne suis pas là où je souhaiterais me retrouver. J’aimerais être plus régulier.»

Une étape à la fois
Aumont n’a que 23 ans. En 2010, il a évolué à Clearwater dans la classe A puis à Reading dans le AA. En 2011, il a entrepris la saison à Reading avant de graduer au niveau AAA à Lehigh Valley, où il a accordé 25 passes gratuites et a éventé 78 frappeurs adverses, affichant une moyenne de points alloués de 2,68.

«J’ai été en mesure de réduire le nombre de buts sur balles et mon objectif était de m’amener au camp d’entraînement avec une chance réelle de m’imposer. C’est la position dans laquelle je me retrouve, je crois : me tailler une place ou être le premier à recevoir un coup de fil pour un rappel.»

Aumont a pu renouer récemment avec son ancien gérant des Phoenix de Gatineau Stéphane Petronzio, puisque celui-ci se trouve à Vero Beach en Floride avec sa formation, laquelle il a invitée au match où le géant Québécois a lancé contre les Yankees.

«J’ai pu m’asseoir avec lui, des instructeurs et quelques joueurs. Ils avaient peu de temps puisque 3-4 heures de route les attendaient pour le retour à Vero Beach.»

Équipe Canada
Aumont, il faut le rappeler, avait été au cœur de moments palpitants au Centre Rogers, en 2009, lorsqu’Équipe Canada s’était mesurée à Équipe USA.

Le Canada perdait 6-4 quand Aumont s’est amené au monticule. Il a concédé un double à Dustin Pedroia, joueur par excellence de la Ligue américaine, puis un coup sûr à l’avant-champ à Jimmy Rollins, un ancien MVP, et ensuite un but sur balles à Chipper Jones. Avec les coussins tous occupés, il avait retiré dans les minutes suivantes David Wright sur une flèche, Kevin Youkilis et Curtis Granderson sur des prises. Les 42 100 spectateurs étaient éblouis. Le Canada a malheureusement perdu 6-5.

N’empêche, sur la troisième prise contre Granderson, Aumont était tout excité. Aussi excité que Brett Lawrie lorsqu’il soutire un simple à l’avant-champ.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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