18
Mar/12
0

Le mot du jour : engeance

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Suis-je un curateur?

Dimanche, 18 mars 2012

Source de la recherche :
Les deux paragraphes suivants tirés d’une lettre de Robert Laplante publiée dans le quotidien Le Devoir du 3 mars 2012 :

« Les empoisonneurs qui sont en train d'enchaîner les contribuables dans des institutions qui ne serviront plus qu'à les folkloriser doivent rendre des comptes. Les faux savants de la «moyenne canadienne» qui viennent nous dire que les universités sont sous-financées et qu'il faudrait que la jeunesse paie plus cher pour que les grands administrateurs puissent continuer de singer les managers américains sont nus désormais. On ne paiera plus pour ça. S'ils n'ont ni la volonté ni le talent de construire des institutions bien enracinées dans notre milieu, fidèles à ce que nous sommes et pouvons être, qu'ils cessent de nous demander de financer leur impuissance. Il nous faudra bien un jour une politique des universités digne de ce nom pour sortir de l'univers mental de l'indigence conformiste où les saboteurs d'institutions posent en grands bâtisseurs.

Le Québec, qui a encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre les niveaux de formation que le XXIe siècle exige, n'a plus les moyens de se payer cette engeance d'incapables. Des odeurs nauséabondes émanent de ces cénacles de zélotes du tout-au-marché qui ne jurent que par les palmarès américains et les manuels de subordination pour mieux dévoyer les acquis de trois générations de lutte. Renonçant à l'originalité et à l'enracinement, ces technocrates condamnent nos universités à la médiocrité: les pirouettes de marketing ne feront qu'un temps et ne tromperont personne très longtemps. Le prêt-à-penser et l'emballage cosmétique des programmes américanisés ne berneront que les dupes et ne serviront que l'arrivisme de la piétaille. Les colporteurs de l'excellence in English ne se paieront qu'en monnaie de singe, qui n'aura cours que dans les succursales bas de gamme. Et dans une province louisianisée. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française propose la définition suivante du nom féminin engeance : « Catégorie d'hommes méprisables ou détestables.»

Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote propose, quant à lui, deux définitions du nom engeance :

• « Groupe, catégorie de personnes détestables, méprisables. Exemple : Coupe-jarrets, flibustiers et autres individus de la même engeance. »

• « Groupe de personnes, catégorie de personnes qui inspirent le mépris. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant