14
Mar/12
0

Bédard pourrait lancer la saison des Pirates

Revue de presse

Marc Brassard, Le Droit, le 14 mars 2012

Érik Bédard (BRADENTON, Floride) Il reste encore à voir si Phillippe Aumont sera au rendez-vous lorsque les Phillies de Philadelphie vont ouvrir leur calendrier régulier contre les Pirates à Pittsburgh le 5 avril prochain.

Érik Bédard, lui, sera certainement présent, à moins d'une blessure d'ici là, évidemment. Il est même fort possible que le gaucher de Navan soit le partant choisi pour commencer ce match, étant donné que l'autre vétéran acquis par les Pirates pendant la saison morte, A.J. Burnett, a subi une fracture de l'os orbital lorsqu'atteint en plein visage par une balle en tentant de déposer un amorti. Burnett sera absent pour plusieurs semaines.

«Il est trop tôt pour en parler, on va regarder tous nos candidats. Il va certainement être parmi les gars qui seront dans la conversation, quand on va la tenir. Mais je n'ai pas de date précise pour ça», m'a confié le gérant des Pirates Clint Hurdle lors de mon passage au McKechnie Field, domicile de l'équipe à Bradenton, en Floride, pendant la Ligue des pamplemousses.

«Jusqu'à maintenant, nous sommes très heureux de l'avoir avec nous. Il est en santé, c'est le premier hiver depuis belle lurette où il n'a pas eu besoin de faire de la réhabilitation. On espère qu'il est passé à travers de toutes ses malchances et qu'il va rester en santé. Si c'est le cas, il va être très bon pour nous», ajoutait-il.

C'était avant que Bédard connaisse une excellente deuxième sortie au camp, samedi après-midi, blanchissant les Twins du Minnesota sur un seul coup sûr en trois manches de travail, avec trois retraits sur des prises.

Si Hurdle veut donner la balle lors du jour 1 de la saison à un autre artilleur, ce n'est pas Bédard qui va s'en plaindre, évidemment. Il n'est pas du genre à rechercher des honneurs du genre, même s'il avait été désigné pour le faire lors de sa première saison à Seattle, en 2008.

Pas de différence
«Ça ne me dérange pas. Ça m'intéresse encore moins maintenant que je suis un peu plus vieux. Si ça arrive, ça arrive, mais j'aimerais mieux laisser ça à un des jeunes pour qu'il s'habitue à ça, que ça lui donne de la confiance. Moi, je n'ai pas besoin de plus de confiance. Je vais faire ce que j'ai à faire que je sois premier ou cinquième, ça ne fait pas de différence «, m'a-t-il raconté quand je suis allé le voir.

Ce que Bédard aimerait faire cette saison, sa 10e dans les majeures, c'est aider les Pirates à jouer pour plus de ,500 pour la première fois en 19 saisons. L'organisation avait montré des signes de progrès l'an dernier, avant qu'une série de 10 défaites consécutives à la fin juillet et au début août ne relègue l'équipe en quatrième place dans la division Centrale de la ligue Nationale. Les Pirates ont dépensé de l'argent pendant la saison morte pour tenter de s'améliorer, allant chercher Burnett (13 millions$ pour deux ans, les 20 autres étant payés par les Yankees), Bédard (4,5 millions$) et le receveur Rod Barajas (4 millions$), en plus de faire signer un contrat à long terme (6 ans, 51 millions$) au voltigeur de centre Andrew McCutcheon la semaine dernière.

«Il est encore tôt dans le camp, mais je pense qu'on peut avoir un bon club. On a plusieurs bons joueurs ici», estime Bédard.

Si ça ne fonctionne pas à Pittsburgh, il pourrait toujours se faire échanger à la date limite des transactions comme c'est arrivé l'an passé lorsque les Mariners l'ont refilé aux Red Sox de Boston.

Séjour mouvementé à Boston
Son séjour avec cette puissance de la ligue Américaine aura été mouvementé, les Bostonnais s'effondrant en septembre (fiche de 7-19) pour rater les séries éliminatoires, ce qui a ensuite entraîné les départs du d.g. Theo Epstein et du gérant Terry Francona, secoués non seulement par cette débandade, mais aussi par une controverse concernant la consommation de bière et de poulet par certains lanceurs du club (Bédard n'a pas été nommé) dans le vestiaire.

«Ah, la maudite bière, elle met bien du monde dans le trouble, blague Bédard. Pourtant, il y en avait avant quand on gagnait. Je ne comprends toujours pas ce qui est arrivé, plus rien ne fonctionnait. À mon arrivée (fin juillet), on marquait une dizaine de points par match, sauf quand je lançais évidemment. Puis en septembre, plus rien ne marchait, tout s'est effondré. C'était hallucinant.»

Bédard espère bien avoir une chance de goûter aux séries éliminatoires à un moment donné d'ici la fin de sa carrière. Combien de temps celle-ci durera-t-elle encore?

« Tant que mon corps tient le coup, je vais continuer. Je me considère chanceux d'être encore là, après une opération au coude et trois à l'épaule. Chanceux dans ma malchance. Dire que lorsque j'ai tenté ma chance dans un collège américain à 18 ans, c'était juste pour vivre la vie de collégien», lance en riant celui qui a eu 33 ans la semaine dernière.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant