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Bédard devra aussi frapper

Revue de presse

Marc Brassard, Le Droit, le 24 février 2012

Erik Bédard

Ça sent le printemps quand le canal Rideau est fermé en raison du temps trop doux, mais aussi quand les lanceurs et les receveurs se rapportent pour le début des camps d'entraînement, en Floride et en Arizona.

Pour Érik Bédard, c'est un rituel annuel qui a commencé dimanche avec une première séance dans l'enclos réservé aux lanceurs.

Si le rythme à reprendre est le même, commencer à lancer progressivement afin d'être prêt à prendre la balle tous les cinq jours une fois que la saison régulière va se mettre en branle au début avril, il y a beaucoup de nouveautés pour l'artilleur gaucher originaire de Navan alors qu'il se joint à une nouvelle équipe, les Pirates de Pittsburgh, dans une ligue, la Nationale, où il n'a jamais évolué à part pour les parties inter-ligues des dernières années.

Premier choc: non seulement doit-il se préparer à lancer, mais il doit aussi être prêt à frapper, vu qu'il n'y a pas de frappeur désigné comme dans la Ligue américaine où il a passé les neuf premières années de sa carrière dans les majeures.

« Je suis passé à une station de bunts (amortis) aujourd'hui, ça fait longtemps que je n'ai pas fait ça. C'était assez facile parce que les lanceurs lançaient à 50 milles à l'heure, mais j'imagine que ça va être moins évident dans un match où la balle pourrait arriver à 90 milles à l'heure comme ça pourrait aussi bien être une courbe «, m'a-t-il raconté cette semaine lorsque joint à Bradenton, près de Tampa Bay.

Le lanceur de 32 ans n'est pas prêt à faire de prédictions quant à ses succès au monticule, mais il est certain d'une chose: sa moyenne au bâton en carrière, qui s'élève à ,250 (9 coups sûrs en 20 présences), devrait chuter. « C'est une chose d'avoir une bonne moyenne quand tu frappes pendant deux semaines et que tu as une poignée de présences au bâton, c'en est une autre de le faire quand tu dois aller à la plaque tous les cinq jours, deux ou trois fois par match «, lance-t-il en riant.

Au moins, Bédard ne sera pas seul à devoir faire cet ajustement: les Pirates ont fait l'acquisition en fin de semaine d'un autre lanceur qui a passé plusieurs saisons dans l'Américaine, l'ancien des Blue Jays et plus récemment des Yankees A.J. Burnett. Le vétéran de 35 ans en a arraché lors des deux dernières campagnes dans le Bronx, mais les Pirates, qui ont cédé deux espoirs des mineures pour l'obtenir (les Yankees vont aussi payer 20 millions$ sur les 33 millions$ qu'il empochera pour les deux prochaines saisons), espèrent qu'il pourra relancer sa carrière avec eux.

« Je pense que ça va être bon pour lui, il va y avoir pas mal moins de pression ici qu'il pouvait y en avoir à New York. Je pense qu'il va super bien cadrer ici «, estime Bédard.

À Pittsburgh, on espère que la capacité de Burnett et Bédard (les «BB»?) d'obtenir des retraits sur des prises améliorera grandement la rotation de partants.

Bédard commence à peine à se familiariser avec ses nouveaux patrons, le gérant Clint Hurdle et l'instructeur des lanceurs Ray Searage, ainsi que le receveur numéro un Rod Barajas.

Seul gaucher en lice, il attendra de voir comment le calendrier de la Ligue des pamplemousses va se dérouler pour savoir où il va se retrouver dans la rotation. Pittsburgh va disputer son premier match le 3 mars contre Toronto.

Bras en santé
Impossible de parler à Érik Bédard de la saison qui s'en vient sans lui demander dans quelle forme il est, lui qui a été blessé plus souvent qu'à son tour au cours des dernières saisons.

Lors de la dernière, partagée entre Seattle et Boston (fiche de 5-9, MPM de 3,62), il a été incommodé à deux occasions par une blessure à un genou.

« Tout va bien, je n'ai aucun problème avec mon bras. J'avais recommencé à lancer dans mon garage dès le mois de décembre et je n'ai éprouvé aucun problème. Mon premier bullpen s'est déroulé sans problème. Mon genou est correct aussi, tout est beau, en espérant que ça reste comme ça «, a souligné celui qui a signé un contrat d'un an pour 4,5 millions$ comme agent libre en décembre dernier.

Pas très loin de Bédard sur la côte ouest de la Floride, le Gatinois Phillippe Aumont va tenter de percer l'alignement des Phillies de Philadelphie, dont le camp est à Clearwater. Je vous en reparle plus tard, j'ai vais avoir l'occasion de lui rendre visite au début mars.

Le receveur Luke Carlin, originaire d'Aylmer, est pour sa part un invité au camp des Indians de Cleveland, en Arizona. Russell Martin est évidemment au camp des Yankees, tandis que Christian Bisson, d'Orléans, se rapportera au camp des mineures des Padres de San Diego dans quelques semaines.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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