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Paquet, Bardis, Lagarde rouages importants de l’équipe de baseball du Chipola Junior College

Revue de Web

Traduction libre par Jacques Lanciault d’un texte de Bob Elliott publié sur le site Internet Canadian Baseball Network le 20 février 2012

Sasha Lagarde. Marianna, Floride, le 20 février 2012 — Au Chipola Junior College, comme dans bien d’autres collèges américains, le week-end des anciens peut signifier beaucoup pour les athlètes étudiants actuels.

Pour les joueurs de baseball, se lancer avec d’anciens coéquipiers procure une grande joie. Mais, il y a plus : il y a l’émulation qui se créé lorsque l’on voit des diplômés des dernières décennies, qui ont entre autres réussi, qui défilent sur la piste d’avertissement, tandis que d’autres vont tout simplement aider sur le terrain un des joueurs de l’édition actuelle des Indians.

« À Chipola, le week-end des anciens donne lieu à un concours de coups de circuit impressionnant », a précisé le voltigeur Sasha Lagarde (Pierrefonds, QC), lui qui en est à sa deuxième saison à Chipola.

Photo ci-dessus : Sasha Lagarde en est à sa deuxième saison avec l’équipe du Chipola Junior College.

Lors d’un repas dans un bon restaurant mexicain de Marianna, cette petite municipalité du nord-ouest de la Floride où a pignon sur rue le collège, Lagarde, qui était en compagnie de ses coéquipiers et compatriotes québécois Brian Bardis (Saint-Constant, QC) et Jonathan Paquet (L’Ancienne-Lorette, QC) a raconté que Jose Bautista, celui qui a remporté le championnat des frappeurs de coups de circuit des ligues majeures au cours des deux dernières saisons, avait foulé quelques années auparavant le même bout de gazon que lui au champ extérieur du Chipola Junior College. Qui plus est, Bautista l’a aidé de quelques conseils, au même titre que son entraîneur-chef Jeff Johnson.

« Il y a un an, Bautista m'a donné une cassette sur l’art de frapper... je l'écoute souvent avant les matchs », de lancer Lagarde. « Je ne suis pas certain de celui qui parle sur cette cassette... mais je comprends bien ce qu’on y enseigne! »

Qui pourrait-il être? Les sages paroles de l’instructeur des frappeurs actuel du collège, Dwayne Murphy?

Celui qui a déjà été l’entraîneur-chef et l’instructeur des frappeurs des Blue Jays, Cito Gaston?

« Steve Springer », a répondu Bautista le jour suivant. « C’est Chris Duffy qui me l’a donnée en 2001 quand j’étais avec les Pirates de Pittsburgh. »

Springer est maintenant recruteur pour le compte des Blue Jays de Toronto avec lesquels il œuvre également à l’amélioration de l’attitude des joueurs au bâton. Son cédérom intitulé « Quality At-Bats », portant sur le développement d’une approche intellectuelle de l’art de frapper, le suit toujours de près.

Lorsque les Blue Jays ont embauché Springer pour surveiller le rendement de leurs joueurs des ligues mineures, celui-ci institua un programme sur la qualité des présences au bâton. Un programme qui permet à l’équipe de garder le suivi des coups de deux buts, des triples, des circuits, des points produits et des buts volés réussis par les membres de l’organisation.

La saison dernière avec les Indians de Chipola, Lagarde a affiché une moyenne au bâton de 0,261 avec quatre doubles, deux triples et un coup de circuit, tout en produisant 17 points pour son équipe en 44 matchs.

Et au champ centre, Lagarde a brillé, notamment en réussissant un attrapé fantastique à la piste d’avertissement du stade « Joker Marchant » de Lakeland dans un match sans lendemain où les siens ont vaincu la troupe de Northwest Florida State au compte de 6-5… en onze manches! La victoire permettait aux Indians de Chipola de mettre la main sur le Championnat de fin de saison de la Florida College System Activities Association(FCSAA ).

« Nous menions par un point après deux retraits, mais nos rivaux avaient placé des coureurs au premier et au troisième buts. Soudain, le frappeur a claqué une balle en direction du champ centre gauche. Je me suis mis en course et j'ai réussi l’attrapé en glissant vers la clôture pour enregistrer le dernier retrait de la finale », de se rappeler Lagarde, encore ému de son jeu.

Normalement dans un match de baseball, quand le dernier retrait est inscrit, les joueurs accourent au monticule pour célébrer la victoire avec leur lanceur.

« Dès que l’arbitre a signalé le retrait, quelques-uns de mes coéquipiers ont couru vers moi », raconte Lagarde. « Mais la plupart ont foncé vers le monticule. »

Lagarde a également frappé deux coups sûrs dans ce match — ce qui portait son total à sept au cours du championnat —, en plus de produire et de marquer un point, une prestation qui a aidé la troupe du Chipola Junior College à accéder aux « Séries mondiales des collèges juniors », la grande compétition annuelle qui a lieu à Grand Junction au Colorado.

L’équipe de Chipola avait amorcé le championnat de l’État de Floride avec une victoire de 3-1 sur la formation de Lake Sumter, un match dans lequel Lagarde a mis la balle en lieu sûr à deux reprises.

Puis, les Indians ont disposé des représentants du Broward College 17-5.

Lagarde a ajouté deux coups sûrs dans une défaite de 7-3 aux mains des représentants de la troupe de Northwest Florida State.

Il a aussi frappé un triple bon pour un point dans un gain de 8-0 sur l’équipe de
Santa Fe. Finalement, Chipola a blanchi la formation du Polk State College 5-0.

Dans son premier match à Grand Junction, Chipola a été impliqué dans un festival offensif, remportant un gain de 19-14 sur la troupe du Grayson County College, et ce, devant 5,632 spectateurs. Dans ce match, Lagarde y a été de deux coups sûrs, dont un double de deux points claqué dès la deuxième manche de la rencontre.

Lagarde a frappé un simple dans une défaite de 3-2 des siens encaissée aux mains de l’équipe de Navarro… un match disputé devant 8,718 amateurs de baseball collégial!

« Joué devant de telle foule, c’est vraiment très plaisant », a fait remarquer Lagarde. « Mais, après la défaite devant Navarro, nous n’avions tout simplement plus d’énergie. »

Lagarde a terminé le plus important tournoi de la saison en réussissant un des cinq coups sûrs de son équipe, alors que celle-ci s’est inclinée au compte de 13-0 devant les Reivers du Iowa Western College.

Lagarde doit une fière chandelle au recruteur québécois Ray Callari pour son arrive à Chipola. C’est lui qui a ouvert les portes.

Parlant de l’ancien joueur de l’organisation des Expos de Montréal, mentionnons qu’il est le seul Canadien à porter une bague des champions de la « Série mondiale » des ligues majeures de 2010, les Giants de San Francisco, et ce, puisque cette année-là, Callari était recruteur pour le compte des Giants.

« Il est très rapide et normalement il est notre premier frappeur », précise l’entraîneur-chef des Indians, Jeff Johnson, lui qui a dirigé Bautista, Russell Martin, Adam Loewen et bien d’autres à Chipola.

Lagarde, qui au Québec évolue pour les Cardinals de LaSalle au sein de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBJÉQ), a dû y réfléchir à deux fois avant de prendre sa décision quant à un collège américain. En effet, l’Université de Buffalo et le Clarendon College étaient très intéressés à ses services. Dans son choix, Lagarde dit avoir favorisé l’institution qui à ses yeux pouvait lui apporter le plus... du point de vue baseball!

« Il n'y a pas grand-chose à faire dans ce coin-ci », admet le jeune Montréalais. « C’est ce qui explique que toutes les équipes des Indians deviennent de véritables familles », de souligner Lagarde.

En 2007, l’équipe de baseball, mené par le lanceur droitier Drew Parker (Surrey, Colombie-Britannique), l’équipe de softball, en plus des formations de basket-ball, autant masculine que féminine, ont remporté les titres de « Champions de l’État de Floride » et de « Champions des États-Unis ».

Au moment où je l’ai rencontré, Lagarde était au repos après avoir été atteint au mollet par un tir d’un lanceur adverse.

« Ça été une bien étrange situation. J’ai été atteint par une balle courbe et j’ai continué mon match. Puis, le lendemain, ma jambe a commencé à enfler », a expliqué Lagarde, qui ce début de saison affiche une moyenne au bâton de 0.270 avec un double et un point produit.

Un coéquipier québécois qui brille en relève : Brian Bardis
Cette saison, Sasha Lagarde n’est pas le seul Québécois au sein de l’équipe. Ils sont trois. Un des deux autres est l’artilleur gaucher Brian Bardis, un athlète qui a évolué avec l’équipe nationale junior du Canada sous les ordres du gérant Greg Hamilton durant deux saisons. Au Québec, le lanceur à la balle de feu évolue pour les Ducs de Longueuil de la LBJÉQ.

Durant mon séjour à Chipola, j’ai vu lancer le jeune Bardis alors qu’il a remporté la victoire en maîtrisant les frappeurs de la troupe du San Jacinto College. Il a œuvré durant quatre manches en relève.

Il s’est amené dans le match en sixième manche alors que les siens menaient 2-1. Puis soudain, après un petit ballon à l’entre-champ, un coup sûr et un but sur balles, il s’est retrouvé avec les sentiers tous occupés! Le frappeur suivant a expédié une flèche au champ gauche… attrapée de justesse par le voltigeur Jordan Poole

Brian Bardis.

Photo ci-dessus : Lors du week-end des anciens au Chipola Junior College, Brian Bardis s’était habillé chaudement.

À la manche suivante, l’artilleur québécois a accordé un point, le premier qu’il cédait après avoir lancé sept manches depuis le début de la saison : cinq dans une victoire de 4-1 des siens sur la troupe du State College of Florida, alors qu’il a reçu le crédit d’un sauvetage, et deux autres manches face à la formation de Shelton State dans un gain de son équipe au compte de 2-0. Pour l’occasion, il a récolté son deuxième sauvetage de la campagne.

Dans la rencontre face au San Jacinto College, les coéquipiers de Bardis ont compté deux fois en neuvième et l’artilleur québécois a récolté la victoire.

Brian Bardis a également joué dans le réseau des collèges américains en 2011, alors qu’il portait les couleurs du St Petersburg College. « C’est mieux organisé ici qu’à St Pete », avoue-t-il!

Bardis a travaillé trois manches dans un gain de 10-1 de Chipola sur le St John’s River College, récoltant encore une fois la victoire. En quatre sorties, il a deux gains et deux sauvetages… affichant une microscopique moyenne de points mérités de 0,64, n’ayant cédé que six buts sur balles tout en passant huit frappeurs dans la mitaine en 14 manches de travail!

« Brian est un gagnant! Il possède une bonne balle courbe et un excellent changement de vitesse », de s’exclamer son entraîneur-chef Jeff Johnson. « Il est un de nos meilleurs lanceurs gauchers. »

Et un autre coéquipier qui pourrait bien devenir le meilleur lanceur droitier de la conférence : Jonathan Paquet
L’autre Québécois de l’équipe, Jonathan Paquet, provient lui aussi d’une autre institution du réseau des universités et collèges américains. La saison dernière, Paquet évoluait pour les Wildcats de l’University of Kentucky.

Jacques Lanciault, qui suit de près la progression des joueurs québécois aux États-Unis décrit Paquet comme « le plus beau joyau des lanceurs au Québec ».

L’athlète de 6 pieds 4 pouces pesant 200 livres a été un choix de 36e ronde des Angels de Los Angeles en 2009, alors que le principal intéressé avait bien avisé toutes les équipes des ligues majeures qu’il ne signerait pas de contrat professionnel, puis il a été sélectionné au 22e tour par les Phillies de Philadelphie en 2010. Avant lui, l’Université du Kentucky avait vu ses joueurs Canadiens Andrew Albers (North Battleford, SA), James Paxton (Ladner, C-B) et Chris Bisson (Orleans, ON) être repêchés.

Jonathan Paquet.

Photo ci-dessus : Jonathan Paquet à l’œuvre sur le monticule du Chipola Junior College.

« L’Université du Kentucky n'était pas le bon endroit pour moi. Mon programme d’entraînement avec eux a connu quelques difficultés », a avoué Paquet, qui n’a lancé que 11 manches et un tiers dans l’uniforme des Wildcats, et ce, notamment en raison de blessures.

Il a maintenu une moyenne de points mérités de 4,76 en quatre matchs, lui qui n’a obtenu que trois départs particulièrement distancés l’un de l’autre. Il a permis 6 points sur 15 coups sûrs et 5 buts sur balles, tout en inscrivant 10 retraits sur des prises.

Paquet a affirmé qu’il n’avait pas reçu les traitements appropriés pour sa blessure au Kentucky. Il a dû attendre son retour au Québec pour être soigné correctement par le soigneur des Capitales de Québec Jean-Phillippe Boivin et par le chiropraticien Phillippe Croisetiere, les deux hommes qui lui ont permis de guérir.

« Je n'ai pas lancé durant six mois », s’est désolé Paquet, qui a souffert d’un nerf coincé en raison, dit-on, du trop grand nombre de courbes qu’il avait lancées.

Paquet est retourné chez lui à Québec et il s’est entraîné avec celui qui le dirige chez les Diamants de Québec (maintenant les Capitales junior de Québec) de la LBJÉQ, Jean-Philippe Roy. Ce dernier est responsable du programme de baseball sports études des Lions du St Lawrence College dans la Vieille Capitale.

« J’ai quitté l’Université du Kentucky en bon terme, et ils m’ont donné ma libération sans problème », a révélé le lanceur droitier.

J’ai vu Paquet lancé à Marianna. Les siens ont alors encaissé un revers de 9-1 aux mains de l’équipe du Walter State College lors du week-end des anciens. Il a lancé trois manches et deux tiers, cédant trois points sur six coups sûrs et trois buts sur balles, tout en inscrivant quatre retraits sur des prises au passage.

À son premier départ avec sa nouvelle équipe, il a également encaissé la défaite, cette fois-ci aux mains de la formation du Miami-Dade College. Chipola s’était incliné au compte de 9-3. Paquet avait alloué quatre points, dont seulement un était mérité à sa fiche. Le lanceur québécois n’avait pourtant cédé que quatre coups sûrs. Il avait également obtenu quatre retraits sur des prises.

À son deuxième départ, il n’a pas été impliqué dans la décision, lançant cinq excellentes manches, ne cédant qu’un seul point sur un coup sûr et deux buts sur balles. Encore là, il avait passé quatre frappeurs adverses dans la mitaine.

Finalement, Paquet a remporté sa première victoire avec le Chipola Junior College lorsque les siens ont pris la mesure des représentants du Wallace State-Dothan College au compte de 7-2. Le Québécois a alors lancé cinq manches, permettant deux points sur quatre coups sûrs et trois buts sur balles, avec, encore une fois, quatre retraits sur des prises.

Pour l’heure, Paquet présente un dossier de 1-2 avec une moyenne de points mérités de 4,02. Il a fait fendre l’air à 14 frappeurs rivaux en 15 manches et deux tiers au monticule.

« Les balles rapides de Paquet varient entre 86 et 90 mph », fait remarquer le gérant de l’équipe Jeff Johnson. « Il présente un excellent changement de vitesse. Il sera certainement un des trois meilleurs lanceurs de notre conférence, surtout que depuis, il a ajouté une bonne balle courbe à son répertoire. »

Lors des Jeux du Canada tenu à Charlottetown à l’Île du Prince-Édouard en 2009, Paquet a été un lanceur dominant alors qu’il a mené l’équipe du Québec à la médaille d’or, lançant notamment le match de la grande finale face à l’Alberta.

Précédemment, il avait également bien fait au tournoi de la Coupe Baseball Canada lançant cinq manches sans céder de point aux Britanno-Colombiens, ne leur permettant d’ailleurs que trois coups sûrs et deux buts sur balles, éventant cinq adversaires au passage. Contre l’Ontario, il a lancé un match complet, blanchissant les grands rivaux du Québec sur seulement deux coups sûrs et aucun but sur balles avec cinq retraits au bâton à son crédit.

Paquet est le cousin de Frédéric Henry, un hockeyeur qui évolue au sein de l’organisation des Devils du New Jersey de la Ligue nationale de hockey.

Chipola : rampe de lancement d’athlètes dans le baseball professionnel
Plusieurs athlètes, dont de nombreux Canadiens, ayant évolué ou évoluant encore dans les rangs professionnels, ont étudié au Chipola Junior College.

Lanceurs droitiers
Dennis Lewallyn, Dodgers de Los Angeles, Texas et Cleveland, 34 matchs dans les majeures
Jason Green (Port Hope, ON), Houston, 14 matchs dans les majeures
T.J. Large, Boston
Allan Horne, Yankees de New York
David Mixon, San Francisco
Patrick Corbin, Angels de Los Angeles
Ryan Chafee, Angels de Los Angeles

Lanceurs gauchers
Bobby Jones, Milwaukee, Colorado, Mets de New York et Kansas City, 95 matchs dans les majeures
Adam Loewen (Surrey, C-B) Baltimore et Toronto, 49 matchs dans les majeures

Receveurs
Russell Martin (Montréal, QC) , Los Angeles et Yankees de New York, 792 matchs dans les majeures
Tyler Flowers, White Sox de Chicago, 56 matchs dans les majeures
Cole Armstrong (Surrey, C-B) , Atlanta, White Sox de Chicago et Angels de Los Angeles

Avant-champs
Eric Yelding, Houston, Cubs de Chicago, Cleveland, Seattle, 368 matchs dans les majeures
Mat Gamel, Milwaukee, 75 matchs dans les majeures
Ricky Jones, Baltimore, Minnesota, 16 matchs dans les majeures
Charlie Dees, Baltimore, Texas
Ivan Naccarata (Montréal, QC) , New York, Dodgers de Los Angeles

Voltigeurs
Jose Bautista, Pittsburgh, Toronto, Kansas City, Baltimore, 885 matchs dans les majeures
Hosken Poewell, Minnesota, Milwaukee, 594 matchs dans les majeures
Rene Tosoni (Port Coquitlam, C-B) , Minnesota, 60 matchs dans les majeures
Darren Ford, Milwaukee, San Francisco, 33 matchs dans les majeures
Ricardo Nanita, White Sox de Chicago, Washington, Toronto
Dennis Carter, St Louis
Buck Showalter, Yankees de New York
Blake Balkcom, Angels de Los Angeles
LeVon Washington, Cleveland
Marc Bourgeois (Granby, QC) , Arizona

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