Martin apprécie sa 1re saison à NY

Revue de presse

La Presse Canadienne, le 16 juillet 2011

TORONTO - Le receveur Russell Martin s'amène dans le vestiaire des Yankees avant l'exercice au bâton, s'apprêtant à passer un peu de temps à l'ordinateur près des casiers des joueurs.

Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'on le voit à l'écran non loin de là, dans une entrevue déjà enregistrée pour la télé. Quelques-uns de ses coéquipiers jettent un coup d'oeil, et le releveur David Robertson ne peut s'empêcher d'ajouter son grain de sel au sujet de la nouvelle moustache de Martin.

«Il a l'air du sergent Martin,» dit Robertson en riant.

Martin, qui a pris le commentaire avec humour, est du type «bon voisin» dans un vestiaire qui comporte plusieurs personnalités colorées. Il en est à sa première saison avec les Yankees, après cinq ans avec les Dodgers.

«Jusqu'ici, c'est super, a dit Martin. Les gars sont intenses, et c'est « le fun » de jouer avec une équipe qui a une attitude comme ça. Il reste encore beaucoup de baseball à jouer, mais je pense vraiment qu'on a un club qui va atteindre les séries. Espérons qu'on puisse faire du dommage une fois rendus.»

Les Yankees luttent avec les Red Sox pour le premier rang dans l'Est de l'Américaine.

Martin, un athlète de 28 ans de Toronto, qui a grandi à Chelsea au Québec, n'a pas eu de difficultés à s'ajuster à une nouvelle équipe dans une nouvelle ligue.

«Il y a beaucoup de personnalités différentes, mais ça se mélange bien, dit-il. Il faut garder en tête de s'amuser sur le terrain. On est conscients des attentes, mais on a quand même du plaisir à jouer. En fait pour la pression, c'est quelque chose qu'on aime, parce que ça nous amène vraiment à avoir une mentalité de gagnants.»

Martin a connu un excellent début de saison, pour ensuite connaître une certaine baisse de régime. Il a dû combattre quelques blessures persistentes, mais a tout de même participé à son troisième match des étoiles, mardi dernier.

«Il joue extrêmement bien, a dit le gérant des Yankees, Joe Girardi. Il accomplit de l'excellent boulot derrière le marbre, il limite les ardeurs des coureurs, il bloque des tonnes de balles. Si nos lanceurs partants ont autant de succès, c'est en partie grâce à lui. Sa moyenne au bâton (,222) n'est pas au niveau qu'il souhaiterait, mais il a eu des présences productives. Ce gars-là joue un rôle important dans notre équipe.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.