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Poirier a suivi un cheminement particulier

Revue de presse

Mario Morissette, Le Journal de Québec, le 16 mai 2011

Mathieu Poirier Depuis le début du XXIe siècle, un fort contingent des meilleurs baseballeurs québécois emprunte la voie des collèges américains pour y poursuivre leur développement et attiré l’attention des organisations des ligues majeures.

Photo ci-dessus : S’il démontre qu’il a renoué avec la santé Mathieu Poirier a d’excellentes chances d’amorcer la saison dans l’uniforme des Capitales de Québec. (Photo : Didier Debusschère)

Mathieu Poirier a préféré «sa» Métropole aux verts pâturages de l’Oncle Sam et il est demeuré fidèle à l’Académie de baseball du Canada pendant trois ans.

«Je suis resté à l’ABC parce que ma progression a été constante pendant ces trois années», mentionne le lanceur droitier de 24 ans qui a l’air beaucoup plus jeune que son âge.

«En plus, les offres que j’avais reçues des Etats-Unis n’étaient pas assez intéressantes. Dans les circonstances, je ne voulais pas prendre le risque de m’enrôler dans un collège pour y réchauffer le banc.»

Sa confiance envers le programme mis sur pied par l’entraineur en chef Joël Landry a été récompensée.

En juin 2008, malgré ses 21 printemps bien sonnés, il a été réclamé par les A’s d’Oakland en 21e ronde.

Poirier a ensuite écoulé deux saisons au sein cette organisation de la Ligue américaine avant qu’une blessure ne freine son développement et l’oblige à une année sabbatique en 2010.

En mars, après plusieurs mois d’une période de rééducation amorcée à la suite d’une arthoscopie à l’épaule, il a reçu son congé.

«J’ai été incommodé par un malaise à l’épaule durant la saison 2009. Les périodes de repos et les traitements n’avaient pas donné les résultats escomptés.

«À la fin de l’année, j’ai dû me soumettre à une intervention. Le chirurgien a nettoyé la coiffe de mon rotateur et j’ai amorcé une période de réhabilitation.

«J’ai fréquenté le physiothérapeute trois à quatre fois par semaine pendant plusieurs mois et je n’ai recommencé à lancer qu’en novembre dernier.»

Retour précipité
Cet hiver, les A’s avaient suggéré à Poirier de patienter jusqu’au camp prolongé (début d’avril) avant de se pointer la binette en Arizona.

Voulant démontrer à son employeur qu’il était rétabli, il a rejoint les autres espoirs de l’organisation à la mi-mars.

«J’ai donc été très étonné quand les A’s m’ont libéré quelques semaines plus tard. J’estime qu’ils ont rapidement lancé la serviette.

«Il est vrai que, quand tu as été réclamé à la 21e ronde, tu ne peux te permettre d’être blessé pendant une saison complète.»

Poirier compte bien démontrer à la direction des Capitales qu’il est prêt à renouer avec les frappeurs professionnels.

«Je n’ai pas lancé en situation de match depuis septembre 2009. Je sens toutefois que je suis proche. J’ai hâte de replonger dans des situations compétitives.»

Un développement tardif
Le lanceur Karl Gélinas et Joël Landry, l’entraineur en chef de l’ABC, ne tarissent pas d’éloges à l’endroit de Mathieu Poirier.

«J’ai été son instructeur à l’ABC durant l’hiver 2007-08. À l’époque, Mathieu possédait déjà une balle cassante digne des ligues majeures. Il est également doté d’une excellente éthique de travail et c’est un bon gars dans un club house», a dit Gélinas.

Dimanche matin, malgré le froid, Poirier a démontré beaucoup d’étoffe durant sa session de travail sur les lignes de côté.

Bonne vélocité de la balle rapide, mais surtout beaucoup de mouvement sur sa tombante et sa glissante.

«Poirier est comme Michel Simard : la glissante et la tombante, c’est son pain et son beurre!», image Gélinas.

Un athlète complet
Poirier n’était pas identifié parmi les meilleurs espoirs de la butte québécoise en bas âge.

«Mathieu est l’exemple parfait des late-bloomers du Québec», soutient Landry qui était de de passage, dimanche, au stade municipal pour un match entre les Ailes du Québec et les Condors de Charlesbourg (midget AAA).

«En 2004, Mathieu avait été recruté par les Ailes pour ses qualités athlétiques. Il avait été employé au 2e but et au champ extérieur car il était un bon frappeur et un coureur très rapide. C’est un athlète complet qui excellait également au basketball et au hockey.

«Il s’est développé comme lanceur sur le tard. À l’ABC, la vélocité de sa balle rapide gagnait de deux à trois milles à l’heure par année.

«À sa troisième saison, il lançait à 88 mph et il était doté d’une courbe bien supérieure à la moyenne. Dans le réseau des A’s d’Oakland, il était d’ailleurs cité en exemple pour ce tir à effet», a précisé Landry.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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