Les musées du Vatican… et la superbe chapelle Sixtine!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 27e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Rome, Italie, jeudi 22 octobre 2009 – Au terme de notre visite du Museo Nazionale Romano, en matinée, nous grimpons dans l’autocar et nous filons vers le Vatican, où, après un dîner à la cafeteria de la résidence des papes, nous entreprendrons une rapide visite de certains musées du Vatican, de la chapelle Sixtine et finalement de la Basilique Saint-Pierre, le tout devant être terminé au plus tard à 16 h 30, car il y a célébration de la messe dans la basilique à cette heure!

Photo ci-dessus : Cette œuvre s’intitule le «Groupe du Laocoon». La peur y est perceptible dans les regards des trois personnages.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

En route, notre guide local à Rome, Paolo, nous précise que le Vatican se trouve sur la rive droite du Tibre.

Puis, nous apercevons le château Saint-Ange au sommet duquel se dresse une immense statue de l’archange Saint-Michel!

Photo ci-dessus : Le château Saint-Ange, une photo tirée du livre Rome, des origines à nos jours.

« Initialement, nous indique notre guide local à Rome, Paolo, ce château devait être le mausolée de l’empereur Hadrien. Ce dernier le fit ériger en 135 de notre ère, mais il fut rapidement transformé en château fort. »

La circulation est lourde! « C’est normal, lance Paolo, quelque 4,5 millions de personnes se déplacent à Rome quotidiennement! ».

Nous descendons du car à 12 h 20 et entrons facilement sur le site du Vatican.

Après l’achat des billets et les contrôles de sécurité, notre guide nous amène à la cafétéria du musée… où nous avons de la difficulté à trouver une place assise.

Nous mangeons rapidement deux plats de pâtes et une petite salade que nous devons payer comptant!

Nous rejoignons le groupe à 13 h 30.

Paolo nous donne de très longues explications sur le Vatican et sur la chapelle Sixtine.

« Le Vatican est construit sur une colline, la colline du Vaticanum. Ce nom de Vaticanum existait déjà à l’époque païenne », précise notre guide.

Il y a une grande maquette qui présente toute la Cité du Vatican, elle qui fait 44 hectares. Il y a beaucoup de jardins, le palais papal, la basilique Saint-Pierre et plusieurs autres bâtiments qui y sont représentés.

Photo ci-dessus : Maquette de la Cité du Vatican devant laquelle notre guide local à Rome, Paolo, nous a donné une foule d’informations.

Notre guide s’approche d’un appareil qui affiche un tableau déroulant où sont présentées de nombreuses photos des œuvres que nous pourrons admirer dans la chapelle Sixtine… « qui est, nous précise Paolo, parallèle à la nef centrale de la basilique Saint-Pierre ».

Puis, notre guide nous indique, sur la maquette, la fameuse cheminée d’où émane la fumée noire ou blanche lors de l’élection d’un pape.

Nous traversons une cour extérieure, la cour du Pigne, qui nous mène au palais du Belvédère. Dans la cour, il y a une belle sphère dorée!

Photo ci-dessus : Une sphère concentrique, une œuvre que l’on retrouve au cœur de la cour de la Pigne du palais du Belvédère. Elle est du sculpteur Arnaldo Pomodoro.

Photo ci-dessus : Une immense pomme de pin en bronze, d’environ 4 mètres de haut, décore l’entrée du palais du Belvédère… et a donné son nom à la cour!

Le musée Pio-Clementino
Nous entrons dans le petit palais du Belvédère où se situe le musée Pio-Clementino. «Le musée a été fondé par le pape Clément XIV en 1770. Puis, à sa mort, le nouveau pape, Pie VI, a poursuivi l’œuvre de son prédécesseur, d'où le nom de Pio-Clementino pour le musée», lance Paolo dans nos écouteurs.

Nous pouvons y admirer une belle statue romaine d’Apollon, en marbre de Carrare, datant du IIe siècle après Jésus-Christ. « L’original était en bronze, mais il a été fondu », nous indique notre guide.

Photo ci-dessus : La statue de l’Apollon du Belvédère, une divinité qui selon notre guide : « devait tenir un arc dans sa main gauche tendue, et retirer une flèche de son carquois de son autre main. »

Une autre statue est impressionnante. Paolo nous la présente sous le nom de « Groupe du Laocoon ». Il s’agit, selon l’encyclopédie libre Wikipédia, « d’une sculpture grecque antique conservée au musée Pio-Clementino. Elle représente le prêtre troyen Laocoon et ses deux fils attaqués par des serpents, une scène décrite notamment dans l’Odyssée et l’Énéide. »

Photo ci-dessus : Groupe du Laocoon, où la peur est perceptible dans les regards des trois personnages.

Nous voyons une statue qui n’est en fait qu’un torse. «Il s’agit du « Torse du belvédère », une oeuvre d’un artiste grec nommé Apollonius, elle représentait fort probablement Hercule!».

Photo ci-dessus : Puis, nous voilà devant une statue représentant Apollon, porteur d'une cithare!

Nous entrons dans une salle ronde, qui imite la salle du Panthéon. Au milieu, il y a une immense vasque en porphyre, sur pattes. « Ella a été découverte tout près du colisée », soutient notre guide.

Photo ci-dessus : Vasque de la « Salle Ronde » du musée Pio-Clementino.

Il y a également une immense statue d’Hercule, en bronze doré. Le héros de la mythologie s’affiche avec sa massue et sa peau de lion.

Dans une autre salle, il y a deux sarcophages en porphyre égyptien. Celui de Sainte Hélène, mère du premier empereur chrétien, Constantin. L’autre est celui de sa fille. Les deux datent du IVe siècle et sont très bien conservées.

Photos ci-dessus : Le sarcophage de Sainte-Hélène, la mère de l’empereur Constantin.

Nous arrivons dans la galerie des candélabres. Il y a la statue d’Artémis, la déesse de la fertilité et une autre de Diane la Chasseresse.

Photo ci-dessus : Artémis, déesse de la fertilité!

Photo ci-dessus : Diane, la chasseresse!

Photo ci-dessus : Une des nombreuses décorations du plancher du musée du Vatican. Il flotte sur ce dessin une vague impression rappelant le drapeau du Québec.

Sur un des murs, il y a une fresque représentant la bataille que se sont livrée Maxence et Constantin. Ces fresques simulent des tapisseries. C’est comme si elles étaient fixées au mur!

Photo ci-dessus : La bataille de Maxence contre Constantin.

Il y a une deuxième galerie où il y a d’immenses tapisseries anciennes. Elles datent du XVIe et XVIIe siècle. Il a fallu près de quatre ans de travail pour chacune d'elles.

Une autre tapisserie, plus grande encore, représente la résurrection du Christ. On dirait que le Christ nous suit des yeux. « C’est une œuvre qui a requis sept ans de labeur », signale Paolo.

Photo ci-dessus : Le plafond du couloir que nous suivons est magnifique!

Photo ci-dessus : Mais, il y a un monde fou!

Photo ci-dessus : Une magnifique fresque!

Nous entrons dans la « Galerie des cartes géographiques de l’Italie » où toutes les régions sont représentées. Les cartes datent de 1580 à 1583. On peut y voir la carte de la Corse, qui à l’époque était italienne.

Nous arrivons dans la salle de l’Immaculée Conception. Cette salle sert de salle de réception. Elle a été décorée par deux élèves de Raphaël.

Puis, nous pénétrons dans l’ancienne bibliothèque du pape Jules II. Partout, il y a des fresques de Raphaël.

Photo ci-dessus : Dans les « Chambres de Raphaël », plus particulièrement dans la chambre de la Signature, cette fresque, « La Dispute du Saint-Sacrement » fait face à celle intitulée «L’École d’Athènes ». En haut, placés en demi-cercle sur un lit de nuages, les saints et les prophètes assis conversent entre eux, tranquillement, parce qu’ils ont désormais pu voir dans le ciel ce qui a été promis sur terre. Au-dessus, le Christ est entouré de la Vierge et de Saint Jean, surmonté de Dieu le Père, tandis qu’à ses pieds se trouve la colombe, symbole de l’Esprit Saint.

Photos ci-dessus : Cette œuvre de Raphaël, « L'École d'Athènes », valut à son auteur une réputation égale à celle de son contemporain Michel-Ange. Raphaël a réalisé cette fresque entre 1509 et 1512. De dimensions impressionnantes, 770 sur 440 cm, elle est exposée dans la chambre de la Signature des musées du Vatican. Pour l’occasion, Raphaël a rassemblé les figures majeures de la pensée antique à l'intérieur d'un temple idéal. La peinture ne compte rien de moins que 58 personnages.

Nous traversons rapidement les salles du pape Borgia, dédiées à l’art contemporain.

La chapelle Sixtine
Nous arrivons à la chapelle Sixtine à 15 h 40. « Il y a 20 millions de spectateurs par année qui visitent cette chapelle », nous précise notre guide local.

Vraisemblablement, c’est une source de financement fort intéressante, car l’admission y est de 14 euros par personne!

« La chapelle Sixtine, nous mentionne Paolo, fut construite comme si elle était destinée aux prêtres à l’intérieur d’un palais. Les deux tiers de l’espace sont réservés aux prêtres, tandis que seulement un tiers est consacré à la population civile. »

« Les plus anciennes fresques sont de chaque côté de la chapelle, elles affichent des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament! D’un côté, la vie de Moïse, de l’autre celle de Jésus-Christ. »

« En 1483, une équipe réunissant des artistes parmi les plus célèbres de leur époque, dont Pérugino, Botticelli, Biagio D’Antonio, Cosmos Rosselli, L. Signorelli, Bartoloméo dela Gatta, Matteo de Lecce et Hendrik Van Den Broeck, a œuvré ici. »

« La chapelle a été réalisée de 1475 à 1483 pour le pape Sixte IV. Elle fut inaugurée en 1483, moins d’une année avant le décès du pape. C’est plus tard, que le pape Jules II fit réaliser sa magnifique voûte. »

« De 1508 à 1512, Michel-Ange a réalisé les fresques du plafond, illustrant des épisodes de la Genèse, dont : la séparation de la lumière et des ténèbres, la création du soleil et de la lune, la création des arbres et des plantes, la création de l’homme, etc. »

« Quand il a commencé les travaux, Michel-Ange n’était âgé que de 33 ans. La voûte est haute de 30 mètres. L’artiste a dû travailler rapidement, car la peinture séchait vite. La plupart des plans originaux ont été conservés. »

« Puis, de 1536 à 1541, le même Michel Ange a réalisé, sur le mur du maître-autel, la scène du jugement dernier… alors qu’il commençait à être malade. »

« En 1564, après sa mort, les autorités "on décidé de rhabiller les personnages des fresques", eux qui à l’origine étaient nus! »

Nous y entrons!

Évidemment, les photos y sont interdites.

Mais, il y a tellement de monde que je ne crois pas que les résultats auraient été bons. Nous nous pilons sur les pieds et pourtant il faut constamment bouger. Il fait sombre. Il y a des bancs le long des murs et ils sont tous occupés.

Photos ci-dessus : Sur Internet, de nombreuses photos de la chapelle Sixtine sont disponibles, dont celle-ci « La création d’Adam »!

Photos ci-dessus : Et la suivante, « Adam et Ève chassés du Paradis »!

Nous sortons de la chapelle à 16 heures.

« De nos jours, nous indique notre guide, le pape n’a plus besoin de la chapelle Sixtine pour se recueillir, il a sa propre chapelle, la chapelle Nicolina.

Méli-mélo
Avec ses 0,44 km², le Vatican est le plus petit État du monde.

Il y a des murs autour de la cité du Vatican.

La population du Vatican tourne autour de 830 personnes!

Il y a plusieurs musées au Vatican répartis sur quelque 7 km de couloirs.

Il n’y a pas d’usine à Rome, c’est une ville d’activité tertiaire et une ville de tourisme.

À suivre
La basilique Saint-Pierre de Rome.

Photo ci-dessus : La célèbre « Pietà » de Michel-Ange est une statue de marbre exposée à la Basilique Saint-Pierre de Rome.

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, l’Adige, le Pô, la Toscane, Venise, Florence, Sienne et Rome , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise, Florence, Pise, San Gimignano, Rome et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Guide Voir, Florence et la Toscane, Éditions Libre Expression, 2009, 336 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Rome,, Bellomi Editore, 129 pages.

Rome, des origines à nos jours, Edizioni Lozzi Roma, 2009, 120 pages.

Rome des Césars, Bonechi Edizioni,1981, 128 pages.

Tout Rome,, Bonechi Edizioni, 1967, 144 pages.

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.