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La galerie des Offices… Ouf!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 17e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Fontaine de Neptune, Piazza della Signoria, Florence, Italie.Florence, Italie, dimanche 18 octobre 2009 – Comme mentionné précédemment, le programme des visites de notre deuxième journée à Florence est particulièrement intéressant. En début de matinée, nous avons traversé l’Arno en empruntant le célèbre Ponte Vecchio et nous avons pu apprécier de magnifiques églises et plusieurs palais, en plus de visiter quelques étages du « Musée de la maison florentine antique ». Puis, nous avons continué sur une superbe place, celle du Mercato Nuovo, avant de nous rendre sur la piazza della Signora, où l’époustouflante galerie des Offices nous a offert ses plus belles œuvres à admirer!

Photos ci-dessus : La Piazza della Signoria est un véritable musée en plein air. Une des œuvres qui domine la place est la fontaine de Neptune. La sculpture du dieu de la mer a été réalisée par l’artiste Bartolomeo Ammannati, tandis que les Naïades qui l’entourent sont l’œuvre de Jean de Bologne!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Au sortir du Museo della Casa Fiorentina Antica nous poursuivons notre promenade et arrivons rapidement sur la place d’un superbe marché, le Mercato Nuovo, aussi appelé le marché de paille, car on y vend depuis des siècles divers objets de vannerie.

Le point d’orgue de la place est certes la fontaine « del Porcellino » où une copie en bronze d’une statue de sanglier, initialement sculptée dans le marbre, est des plus populaire. Le sanglier affiche un museau brillant comme de l’or. La raison en est simple, frotter le museau de l’animal nous assurerait de revenir un jour à Florence. Une très romantique superstition à laquelle plusieurs membres de notre groupe se sont pliés avec plaisir.

Mercato Nuovo, Florence, Italie.

Mercato Nuovo, Florence, Italie.

Photos ci-dessus : Nous reviendrons certes à Florence un jour!

Mercato Nuovo, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Sur la place du marché, nous retrouvons également cette librairie!

L’église Orsanmichele
Nous traversons le marché et nous voici devant l’église Orsanmichele. Celle-ci possède une longue et riche histoire nous précise notre guide locale Rita.

« En fait, ce bâtiment a longtemps été le grenier à blé de Florence. C’est à cet endroit qu’on érigea en 750 un oratoire, et ce, dans le jardin d’un monastère bénédictin. Cet oratoire fut démoli en 1240. Ce n’est qu’en 1284 qu’on y construisit une loggia servant d’entrepôt de céréales, pour prévenir des épisodes de famine ou de siège! »

« Mais, dès 1337 la loggia est détruite et reconstruite. Pour l’occasion on y ajoute un deuxième étage. Ce n’est qu’au XVe siècle que la loggia fut convertie en chapelle. »

Nous y entrons, mais il y a un baptême en cour. Nous ressortons rapidement. Dommage!

Église Orsanmichele, Florence, Italie.

Église Orsanmichele, Florence, Italie.

Photos ci-dessus : Tout autour de l’église Orsanmichele, il y a 14 niches qui abritent des statues des saints patrons des arts majeurs!

La Piazza della Signoria
Nous arrivons sur une place nommée della Signoria, la place de la Seigneurie. Il y a foule. C’est ici que se trouve le Palazzo Vechhio qui abrite aujourd’hui la mairie de Florence. La construction de l’édifice a été entreprise en 1299.

« C’est sur cette place que bat le cœur de la ville de Florence, et ce, depuis le XIVe siècle », précise notre guide.

« C’est ici qu’accouraient les Florentins quand la cloche du Palazzo Vecchio sonnait! », ajoute-t-elle.

Palazzo Vecchio, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : La tour de guet du Palazzo Vecchio a été achevée en 1310, l’encyclopédie libre Wikipédia la décrit ainsi : « C'est un beffroi à triple rangées de créneaux carrés de type guelfe comportant un chemin de ronde en saillie. »

Palazzo Vecchio, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Sur la façade donnant sur la Piazza della Signoria, il y a toute une série de blasons qui ont été peints en 1353!

Et sur la grande place, il y a de très nombreuses œuvres d’art, dont une très belle fontaine, celle de Neptune.

Fontaine de Neptune, Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : La sculpture du dieu de la mer a été réalisée par l’artiste Bartolomeo Ammannati.

Fontaine de Neptune, Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Les Naïades qui entourent la statue de Neptune sont l’œuvre de Jean de Bologne!

Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Des statues sur la Piazza della Signoria. Au premier plan Hercule, puis tout à côté, une copie du David de Michel-Ange.

Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : La Piazza della Signoria, un véritable musée en plein air.

Il est midi vingt minutes et notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, nous indique que le dîner est libre. Il nous fixe rendez-vous pour la visite de la Galerie des Offices pour 13 h 40.

Nous partons à la recherche d’un restaurant. C’est difficile, car il y a beaucoup, mais vraiment beaucoup de monde. À l’intérieur, c’est plein partout et à l’extérieur il fait froid.

Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Malgré la température passablement froide, les terrasses des restaurants de la Piazza della Signoria sont bondées.

Finalement, nous trouvons un restaurant, le Fiorino d’Oro, où on nous amène au sous-sol… bien au chaud!

Céline savoure une pizza margarita et moi un spaghetti aux fruits de mer. Nous arrosons le tout d’une bière et d’un café chacun!

Restaurant Fiorino d’Oro, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Après plusieurs minutes de recherches, nous sommes finalement entrés au Fiorino d’Oro.

Étant donné que nous avons perdu passablement de temps à chercher un endroit pour dîner, nous devons faire vite. Finalement, nous sortons à 13 h 25 et rejoignons le groupe à l’entrée de la galerie des Offices à l’heure pile du rendez-vous, 13 h 40.

La Galleria degli Uffizi, la galerie des offices
Tout autour de la galerie, il y a des superbes sculptures.

L’enlèvement des Sabines, Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Une magnifique sculpture que notre accompagnateur, Jean-Marc Lechat, nous a décrite en long et en large. En fait, l’artiste, Jean de Bologne, a utilisé un bloc de marbre imparfait… auquel il lui a rendu sa perfection!

Ménélas soutenant le corps de Patrocle, Piazza della Signoria, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Un autre chef d’œuvre de Jean de Bologne : Ménélas soutenant le corps de Patrocle!

Nous entrons dans la galerie des Offices, là où se trouvent de très nombreux chefs-d’œuvre de la peinture italienne.

Ce bâtiment fut construit par Vasari entre 1560 et 1580. Il avait pour but d’héberger les services administratifs du « Grand Duché » de Florence.

Nous amorçons notre visite par le deuxième étage où sont exposées les œuvres de la collection privée des Médicis.

Il y a plusieurs statues grecques datant de la période allant du IIe siècle av. J.-C. au IIIe siècle après J.-C.

Nous voyons également plusieurs portraits représentant des membres de la famille Médicis ainsi que d’autres personnages célèbres ou importants de la même époque.

Dans une des premières salles que nous visitons, nous voyons des peintures provenant du Moyen-Âge, dont une de la Vierge Marie (1240) ressemblant à une icône byzantine. Elle est de Cenni di Pepo, celui que l’on a surnommé Giovanni Cimabue.

Nous pouvons également admirer une autre toile qui montre la Vierge qui laisse entrevoir ses seins. Une œuvre qui avait fait scandale à l’époque.

Un autre chef-d’œuvre est « L’adoration des rois mages » de Gentile da Fabriano datant de (1423). La toile est dans un cadre décoratif doré non rectiligne.

Ici, aucune photo n’est permise, mais la grande toile nous en offre plusieurs :

Adoration des mages, Galerie des Offices, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Une œuvre magnifique, l’adoration des mages de Gentile da Fabriano.

Un célèbre diptyque réalisé entre 1460 et 1470 par Piero della Francesca est largement commenté par notre guide. Il s’agit des portraits du duc d'Urbino Frédéric III de Montefeltro et de son épouse Battista Sforza. Le double portrait est dans un cadre du XIXe siècle. Autrefois, ils étaient réunis par des charnières, pour ouvrir et fermer.

Œuvre de Piero della Francesca, Galerie des Offices, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : Le duc d’Urbino et son épouse Battista Sforza.

Nous voyons également : « La Vierge et l’enfant » (1460) de Filipo Lipi, le maître de Botticelli, « Le couronnement de la Vierge » (1447) également de Filipo Lipi, « Le printemps » de Botticelli (1492), une toile représentant la déesse de l’amour et de la fécondité, « La naissance de Vénus » (1486) encore de Botticelli, etc.

« Durant l’époque de la Renaissance, l’art représentait la beauté, l’élégance et la richesse », laisse entendre notre guide.

Puis, nous continuons. Nous voyons une autre toile intitulée «L’adoration des rois mages» (1475). Celle-ci est de Sandro Botticelli. Notre guide nous fait remarquer que l’œuvre inclut comme personnage un membre de la famille Médicis… tout comme Botticelli lui-même.

 L’adoration des rois mages de Sandro Botticelli, Galerie des Offices, Florence, Italie.

Photo ci-dessus : L’adoration des rois mages de Sandro Botticelli.

Les grands chefs-d’œuvre se suivent à un rythme effarant.

Nous voici devant « Le baptême de Jésus-Christ », de Andrea di Michele di Cione dit « Le Verrocchio », le maître de Léonard de Vinci.

Puis une troisième œuvre nommée « L’adoration des mages ». Celle-ci est de Léonard de Vinci (1482). C’est le dernier tableau réalisé par de Vinci à Florence. Ce dernier travaillait pour les Médicis. Lorsqu’il a quitté Florence, De Vinci est allé vivre durant 15 ans à Milan. Ensuite, il est revenu à Florence pour commencer le portrait de la Joconde. Mais, en 1500, il quitta l’Italie pour la France. Il est décédé à Paris en 1519. Et c’est à Paris qu’a été conservée «La Joconde».

Nous voyons une peinture de Luca Signorelli où est représenté un plafond d’art grotesque. Il s’agit d’un plafond affichant des scènes de guerre.

Nous arrivons dans une salle où il y a une belle collection de miniatures de l’époque.

Puis, nous voilà devant un grand portrait de Marie de Médicis. Elle est très belle. Ses vêtements sont magnifiques. C’était la fille de François 1er. Elle a épousé Henri IV. Notre guide nous affirme qu’elle possédait une collection de plus de 5 000 perles!

Nous y allons d’un arrêt devant le tableau de Michel-Ange intitulé « La Sainte Famille » (1508).

En 1528, Michel-Ange a quitté Florence pour la seconde fois de sa carrière. C’était pour se rendre à Rome où il allait peindre la chapelle Sixtine.

Le cadre qui met en valeur la toile est rond et sculpté avec des visages de femmes, les Cybèle.

Nous voyons, entre autres, un autoportrait de Raphaël (1506), puis un portrait de Léon X avec deux cardinaux (1518). Mentionnons que Léon X était un Médicis.

Puis, un portrait du pape Jules II (1512), « La Madone » de Raphael, la Vierge y est avec Jésus et Saint-Jean Baptiste (1506), « La Venus d’Urbino » du Titien (1538), « Éléonore de Tolède avec son fils Giovanni de Médicis » (1545), une œuvre d’Agnolo Tori… ouf!

Nous terminons la visite à 15 h 45!

Nous marchons tranquillement pour revenir à l’hôtel. Nous y allons d’un arrêt au célèbre magasin de cuir Peruzzi... pour quelques petits achats!

Le souper est libre ce soir.

Nous quittons l’hôtel à 19 heures pour nous rendre à la « trattoria pallottino » ou nous dégustons un excellent repas : salade roquette et tomates, poulet rôti pour Céline, bistequa pour moi accompagné d’un excellent vin blanc de Soave… avec un délicieux tiramisu pour dessert.

À suivre
Pise et sa célèbre tour!

Tour de Pise, Pise, Italie.

Photo ci-dessus : La célèbre tour de Pise.

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie. L’Adige, le Pô, la Toscane, Venise, Florence) , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise, Florence et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Guide Voir, Florence et la Toscane, Éditions Libre Expression, 2009, 336 pages;

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.

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