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La basilique Saint-Pierre de Rome… étourdissante de splendeurs

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 28e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Basilique Saint-Pierre, Cité du Vatican, Rome, Italie.

Rome, Italie, jeudi 22 octobre 2009 – À peine sommes-nous sortis de la chapelle Sixtine que nous nous retrouvons à l’intérieur de la plus grande basilique de la chrétienté, la basilique Saint-Pierre de Rome! L’endroit est impressionnant tout d’abord par son gigantisme, mais aussi par ce qu’il représente : le siège du catholicisme et le lieu du dernier repos de quelque 148 papes, dont Saint-Pierre lui-même. Déjà, nous avions aperçu son immense coupole d’un peu partout dans Rome, mais pour l’heure nous déambulons en ces murs…, et ce, comme plusieurs millions de touristes comme nous le font annuellement!

Photo ci-dessus : La façade de la basilique Saint-Pierre de Rome… avec une inscription où l’on peut lire le nom du pape régnant au moment de son inauguration : Paul V Borghèse!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Encore tout ébahis des merveilles admirées aux musées du Vatican et à l’intérieur de la chapelle Sixtine, nous entrons dans la basilique Saint-Pierre. Il est 16 h 05 et nous devons la quitter à 16 h 30, une messe y étant alors célébrée.

Elle est démesurée. Il y aurait quelque 50 000 places assises.

Notre guide local à Rome, Paolo nous en dresse un rapide portrait : « La basilique Saint-Pierre, c’est la plus grande basilique au monde. Sa construction a nécessité plus de 100 ans, soit de 1506 à 1627. Elle compte 186 mètres de long et 10 000 mètres carrés de superficie. C’est ici que se trouvent les tombeaux de Saint-Pierre, de Saint-Paul et de nombreux papes. En fait, il y a 148 papes enterrés ici. »

« Sous la cathédrale, il y a la vieille basilique, celle érigée en 324 par l’empereur Constantin, et en dessous de celle-ci, il y a un cimetière. »

«Tout l’intérieur est décoré de mosaïques. Il n’y a aucun tableau, seulement des mosaïques.»

C’est superbe.

Basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Dès notre entrée dans la basilique Saint-Pierre, nous sommes émerveillés!

Nous arrivons devant une chapelle qui est protégée par une vitre. Nous pouvons y admirer «La Pietà de Michel-Ange», une sculpture ayant servi de carte de visite à l’artiste qui l’a réalisée en 1499, alors âgé de 23 ans. Il s’agit de la Vierge Marie, la mère de Jésus, berçant son fils adulte sur ses genoux. La mère a un visage triste.

« Les critiques ont été nombreuses quant à ce visage de Marie, qui selon plusieurs est trop jeune pour bien représenter la mère de Jésus », nous indique Paolo. « Ce qu’il faut savoir, c’est que Michel-Ange a perdu sa mère alors qu’elle était très jeune. Il a donc rendu hommage à celle-ci reflétant son visage dans les traits de la vierge Marie. Pour lui, la tristesse de Marie n’était en rien reliée à la mort de son fils, mais plutôt dirigée au genre humain, car Marie savait que son fils allait ressusciter. »

« C’est la seule sculpture que Michel-Ange a signée. Elle a été mise sous verre sur ordre du pape Paul VI, car en 1972 un hurluberlu a vandalisé la précieuse statue. »

Basilique Saint-Pierre, Cité du Vatican, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La superbe « Pietà » de Michel-Ange. Magnifique!

« L’artiste a utilisé un bloc de marbre en forme de pyramide, dont le sommet est le visage de la Vierge », ajoute notre guide.

« La statue a été réalisée expressément pour la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle y est toujours restée, sauf durant l’année où elle fut exposée à New York. »

« Michel-Ange a réalisé trois autres « pietàs » au cours de sa longue vie d’artiste, dont une où l’on voit l’enfant Jésus glisser des mains de la vierge. C’est celle qui a servi de monument funéraire à la reine Christine de Suède. »

Il y a foule dans la basilique, comme probablement tous les jours, alors que nous poursuivons nos découvertes.

Statue du pape Innocent II, Basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La statue du pape Innocent II!

Le monument funéraire de Grégoire XIII, Basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Le monument funéraire de Grégoire XIII.

Le corps momifié du pape Jean XXXIII, Basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Sous l’autel de Saint-Jérôme, repose le corps du pape Jean XXIII, que nous voyons particulièrement bien, car il est momifié.

On attire notre attention sur la coupole centrale de la basilique qui fait 42 mètres de diamètre! Une coupole à quatre piliers. « C’est Michel-Ange qui l’a décorée, ce fut sa dernière œuvre. Il est décédé à l’âge de 89 ans! Ce qui est très vieux, car à l’époque, la moyenne d’âge des hommes était de 60 ans. »

« Les inscriptions en haut sur le pourtour de la coupole mesurent deux mètres de hauteur », affirme Paolo.

Basilique Saint-Pierre, Cité du Vatican, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome, décorée par Michel-Ange.

Et tout au centre, il y a un magnifique baldaquin en bronze massif… de 109 mètres de hauteur! Il abrite un autel réservé exclusivement au pape. C’est une sorte de couronne au-dessus de la tombe de Saint-Pierre.

Le baldaquin de la basilique Saint-Pierre de Rome, une œuvre du Bernin, Rome, Italie.

Le baldaquin de la basilique Saint-Pierre de Rome, une œuvre du Bernin, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Le baldaquin baroque de la basilique Saint-Pierre de Rome, une œuvre gigantesque que le Bernin a réalisée en 1624.

Le maître-autel de la basilique Saint-Pierre de Rome, une œuvre du Bernin, Rome, Italie.

Le maître-autel de la basilique Saint-Pierre de Rome, une œuvre du Bernin, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Derrière le baldaquin, on retrouve le maître-autel de la basilique Saint-Pierre de Rome.

Nous voyons également la statue de Sainte-Hélène, mère de Constantin, celles de divers saints ayant fondé des ordres religieux, la statue de Sainte Véronique, le monument funéraire d’Alexandre VII, dit le pape très sage. Il avait tenté de réunir les églises catholique et anglicane en 1640. C’est un monument de marbre rouge.

Statue de Sainte-Hélène, basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Statue de Sainte-Hélène, basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Statue de Sainte-Hélène.

Il y a tant de merveilles à admirer :

La chapelle grégorienne dédiée à Saint-Joseph et ses tableaux qui ressemblent à s’y méprendre à des peintures ou à des fresques! Mais il n’y a que des mosaïques dans cette basilique!

Nous voyons également le monument funéraire dédié à Pie VII… le dernier tableau de Raphaël, toujours en mosaïque… le monument funéraire du pape Innocent XI, lui qui était pape quand Christophe Colomb s’embarqua pour l’Amérique… le monument funéraire dédié au dernier Stuart, avec deux anges qui l’entourent! Vraiment, c’est très beau.

Trésors de la basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Trésors de la basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Trésors de la basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Trésors de la basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Trésors de la basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Trésors de la basilique Saint-Pierre de Rome, Italie.

Photos ci-dessus : La basilique Saint-Pierre de Rome renferme des milliers de trésors.

« La basilique a été reconstruite à compter de 1506 et sa reconstruction a duré 149 ans! Le dernier artiste et architecte de cette œuvre a été le Bernin. »

« D’ailleurs, les travaux du Bernin sont partout dans la basilique : le pavement, le baldaquin, les principales statues. Il a été peintre, sculpteur, architecte et metteur en scène tout à la fois. »

Deux messes sont célébrées ici quotidiennement, une à 11 heures et l’autre à 17 heures.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : Céline devant une magnifique sculpture de marbre à l’intérieur de la Basilique Saint-Pierre de Rome.

Nous sortons de la basilique à 16 h 55, même si la messe est commencée depuis 16 h 30.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : L'obélisque égyptien situé au centre de la Place Saint-Pierre aurait été amené à Rome par Caligula. Étant donné que contrairement à celui que l’on retrouve devant la cathédrale Saint-Jean-de-Latran, il ne présente aucune trace d’hiéroglyphes, on se perd en conjectures sur sa provenance.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : L’immense façade de la basilique Saint-Pierre de Rome a été construite entre 1607 et 1614. On peut y lire le nom du pape qui régnait à cette époque Paul V Borghèse.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Les appartements du Pape sur la Place Saint-Pierre. La troisième fenêtre en haut en partant de la droite, là où il y a de la lumière.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Des militaires de « La Garde suisse pontificale », dans leurs beaux habits, en poste tout près de la place Saint-Pierre. La Garde suisse pontificale est une force militaire chargée de veiller à la sécurité du pape. Ce sont ses membres qui sont responsables au Vatican de surveiller les entrées des palais apostoliques, des bureaux et des appartements privés du pape. Actuellement, cette force compte sur 110 soldats.

Basilique Saint-Pierre, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Une petite partie de la fameuse colonnade de la basilique Saint-Pierre de Rome!

En marchant vers notre autocar, nous ressentons une grande fatigue.

En route vers notre hôtel, notre accompagnateur de Voyages Lambert, Jean-Marc Lechat, nous informe que le souper de ce soir est libre. Il nous souhaite une belle soirée dans les rues de Rome.

Nous partons à 17 h 30 et arrivons à notre hôtel à 17 h 55.

Nous en profitons pour ouvrir notre belle bouteille de Chianti achetée lors de notre visite à la Villa Cafaggio en Toscane.

Puis, à 19 h 30, nous sortons à la recherche d’un restaurant pour le souper.

Nous trouvons rapidement un petit resto situé sur la rue arrière de notre hôtel. Il se nomme « La Cicala e la Formica », autrement dit, La cigale et la fourmi!

 La Cicala e la Formica, Rome, Italie.

Photos ci-dessus : Le charmant petit restaurant de la La Cicala e la Formica!

Nous prenons une entrée de salade, des pâtes aux légumes, une excellente bouteille de vin blanc Chardonnay et un succulent tiramisu pour dessert. Un souper très très agréable. Dommage que l’an passé à la même date nous n’ayons pas choisi ce restaurant pour notre souper avec Carole et Claude!

Nous revenons à l’hôtel heureux vers 22 heures.

À suivre
La basilique Saint-Pierre de Rome.

La Villa Borghese, Rome, Italie.

Photo ci-dessus : La Villa Borghese à Rome abrite un musée éblouissant! Lors de nos deux voyages en Italie, au Sud, puis au Nord, Voyages Lambert avait mis au programme la visite de ce musée et à chacune des occasions, nous nous sommes régalés! Seule déception : interdiction de prendre des photos à l’intérieur!

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie, l’Adige, le Pô, la Toscane, Venise, Florence, Sienne et Rome , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise, Florence, Pise, San Gimignano, Rome et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Guide Voir, Florence et la Toscane, Éditions Libre Expression, 2009, 336 pages;

Lonely planet, Italie, Lonely Planet Publication, 2010, 836 pages;

Patrimoine mondial de l’UNESCO, Éditions UNESCO, 2009, 832 pages ;

Rome,, Bellomi Editore, 129 pages.

Rome, des origines à nos jours, Edizioni Lozzi Roma, 2009, 120 pages.

Rome des Césars, Bonechi Edizioni,1981, 128 pages.

Tout Rome,, Bonechi Edizioni, 1967, 144 pages.

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.

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