Wow! Nous voilà en Toscane!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 13e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Assise, Florence, Italie, vendredi 16 octobre 2009 – Après notre incursion de ce matin au cœur de l’Italie du Moyen-Âge, à Assise, nous entrons en après-midi de plain-pied en Toscane, une région où nous passerons quelques jours. Après des lieux mystiques de grande prière, place maintenant à l’émerveillement devant la grandeur de la nature!

Photos ci-dessus : Une image typique des superbes paysages toscans. Une photo prise de l’autocar, alors que nous roulions en direction de la Villa Cafaggio pour une dégustation de Chianti!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Nous quittons Assise et l’Ombrie et filons vers l'ouest en direction de la Toscane, plus précisément vers Florence. Mais en cours de route, un arrêt est prévu dans un domaine vinicole du Chianti pour la visite d’une cave… et, évidemment pour une dégustation!

Nous traversons Pérouse, Perugia, la capitale de l’Ombrie, sise à quelque 15 km de notre point de départ, Assise. C’est une ville réputée pour son chocolat… et son université. De toute l’Italie, c’est la ville où l’on parle le mieux l’italien. C’est d’ailleurs ici, lors de l’unification de l’Italie, qu’il a été décidé que la langue du nouveau pays serait l’italien.

Puis, nous approchons du lac Trasimène, un lac d’origine volcanique de 168 km carré, réputé pour ses poissons. D’ici, dans un rayon d'une centaine de kilomètres, nous avons accès à pas moins de vingt pour cent du patrimoine artistique mondial avec les villes de Florence, Pérouse, Sienne, Arezzo, Assise, Orvieto, Gubbio, Spolète, Chiusi, Cortone, Tarquinia, etc.

Nous entrons en Toscane!

Au loin, nous apercevons la ville de Cortona, qui est située sur une colline à une altitude de 500 mètres.

Pour l’heure, l’autocar roule sur « l’autoroute du Soleil », autrement nommée la route A1, dans la vallée du Tibre. Il s’agit de la plus longue autoroute d'Italie. Elle relie Milan à Naples en passant par Bologne, Florence et Rome, elle s’allonge sur 754 km.

Nous croisons la ville d’Arezzo qui est une mini Florence. C’est dans cette cité de quelque 100,000 habitants que le très beau film de Roberto Benigni, « La vie est belle », a été tourné.

Impossible de nier que nous sommes en Toscane! Nous apercevons plusieurs petits villages qui, nous précise Jean-Marc, ont tous une mairie, une tour, une église et un clocher!

Des deux côtés de la route, il y a des vignobles, des oliveraies et des forêts!

Notre guide attire notre attention sur une tour au loin : « C’est celle de Sienne, la Torre del Mangia, haute de 102 mètres et sise sur la Piazza del Campo. » Tout à côté nous pouvons également apercevoir le clocher de la cathédrale de Sienne.

Photos ci-dessus : Fabuleux paysages de Toscane, croqués de l’intérieur du car!

Selon Jean-Marc, il y a beaucoup de grandes terres qui viennent à peine d’être labourées. « Et elles l’ont été, dit-il, à l’aide d’un tracteur sur chenilles, et ce, en raison de la pente des terrains. Elles seront ensemencées sous peu pour obtenir du fourrage qui servira à nourrir les animaux l’hiver prochain. »

Nous poursuivons notre route vers le nord.

Ici, il y a quelque 70,000 hectares qui sont strictement réservés à la culture du raisin qui servira à produire le Chianti haut de gamme, le super toscani, celui qui porte l’étiquette du coq noir, le Gallo Nero

Lors de nos recherches pour la rédaction de ce texte, nous avons trouvé sur Internet, un court texte relatant « La légende du coq noir », le voici :

« On raconte que ce fut grâce à un coq noir que Florence put clore, à son avantage, l'interminable querelle qui l'opposait à Sienne au sujet du Chianti. Les deux cités convinrent de se partager équitablement le territoire. On convient qu’au chant du coq, chacune devait dépêcher vers l'autre un cavalier au galop et là où se rencontreraient les deux émissaires on fixerait la frontière entre leurs États. Rusés, les Florentins privèrent leur coq de nourriture et de lumière: il suffit de la flamme d'une bougie pour qu'il se mette à chanter. Le fameux gallo nero entra dans l'histoire et il fut utilisé tout d’abord comme emblème de la Ligue du Chianti, puis comme label de son plus grand vin. »

Nous sommes actuellement tout à la fin de la période des vendanges.

L'Italie possède un système d'appellation des vins particulier : une loi de 1963 a donné naissance aux D.O.C. Denominazione di Crigine Controllata (ce qui correspond en gros aux vins de type A.O.C. de chez nous) et aux D.O.C.G. (Denominazione di Crigine Controllata e garantita), ces derniers étant évidemment beaucoup plus dispendieux.

Il y a beaucoup de sangliers dans la région et on le savoure notamment en saucisson. On retrouve également des épinards, des amandes et du miel.

Nous avons de superbes vues sur les magnifiques collines du Chianti.

Ici les vignobles ne sont jamais arrosés, « car plus c’est sec et meilleur sera le vin », ajoute Jean-Marc.

Les raisins sont sélectionnés lors des vendanges. Les moins beaux sont destinés à la production de la grappa.

Notre autocar tourne à droite sur une petite route très étroite… en terre. Nous sommes en direction du vignoble où nous allons déguster enfin le Chianti Classico, dont les bouteilles affichent le coq noir.

Photo ci-dessus : Nous approchons de la Villa Caffagio, déjà, au loin nous pouvons l’entrevoir!

Photo ci-dessus : Et la voilà!

Il est 16 heures 45 lorsque nous descendons devant la très typique Villa Caffagio. Nous amorcerons notre visite par les vignes.

Photo ci-dessus : C’est bien indiqué… avec un emblème qui dit tout!

Photo ci-dessus : Les murs de la maison sont couverts de plantes grimpantes qui ont déjà pris leurs belles couleurs d’automne!

Photo ci-dessus : Céline pose avec, en arrière-plan, un magnifique paysage.

La dame qui nous accueille nous explique qu’il y a beaucoup de règles gouvernementales à respecter… et que les inspections sont fréquentes.

Les vignes sont plantées dans la pierre pour que l’eau s’écoule. Elles sont exposées au soleil du côté sud. Les grappes en petite quantité, 8 raisins, servent à la fabrication du classico, celles de 6 fruits servent à la confection du « réserva ».

Elle nous mentionne qu’ils ont terminé la récolte du raisin hier. Elle ajoute que la sélection des raisins s’exécute à la main. Ceux-ci sont déposés dans de grandes cuves pour être pressés tout doucement.

Après une première fermentation, le précieux liquide est mis au repos pour 18 mois.

Photo ci-dessus : Un petit cours de culture de vignes 101.

Nous entrons dans une cave où il y a plusieurs barils en bois. "Ils proviennent de France", nous affirme notre guide. C’est une salle très moderne. On nous explique les différentes façons de faire selon la qualité de vin que l’on veut produire. Les explications sont très techniques.

Photo ci-dessus : Des barils à l’infini.

Des jets d’humidité se déclenchent pendant notre visite, dans la cave à vin.

Nous entrons dans une autre cave, là où il y a de grandes cuves en aluminium. Puis, nous pénétrons dans une autre salle où il y a de gros barils en chêne. Ceux-là sont de Slovénie. La dame nous précise que la durée de vie de ces barils est de 150 ans!

Photo ci-dessus : Impressionnant.

Ici, pour fermer les bouteilles ils utilisent encore des bouchons de liège.

Dégustation
Nous sortons à l'air pur pour pénétrer quelques mètres plus loin dans «la salle de dégustation»… où nous aurons la chance de goûter quatre grands vins… tous excellents.

Photo ci-dessus : Une belle bouteille de … cinq litres!

Aux fins de la dégustation, Jean-Marc avait apporté des saucissons de sangliers, des biscottes et de la gelée. Un véritable festin. Avec Jean-Marc, ces petites attentions sont quotidiennes.

Nous achetons une bouteille de « Réserva 2006 »…, que nous prévoyons déguster dans notre chambre d’hôtel à Florence.

Nous remontons dans le car à 18 h 55 et nous arrivons à notre hôtel, le Plaza Hôtel Lucchisi, un cinq étoiles, à 20 heures.

Nous avons la chambre 126 et elle est tout simplement superbe. Et dire que nous y sommes pour quatre nuits!

Photos ci-dessus : Notre superbe chambre du Plaza Hôtel Lucchisi à Florence

Après une très courte visite à notre chambre, nous rejoignons le groupe pour le souper à 20 h 15 à la salle à manger de l’hôtel. Le repas qui nous est servi est excellent. Une entrée de ravioli aux légumes, un filet de porc succulent accompagné d’une goûteuse farce et de pommes de terre! Et évidemment du vin rouge du Chianti! Pour dessert, un petit morceau de gâteau de type « carré au chocolat » avec un excellent café capucino pour Céline et expresso pour moi !

Photos ci-dessus : Le menu du restaurant du Plaza Hôtel Lucchisi à Florence.

Nous remontons à la chambre à 22 heures… exténués! Malgré tout, nous consacrons quelques minutes à défaire nos valises, après tout nous sommes ici pour quatre nuits! Puis dodo et surtout grasse matinée, demain nous ne partons qu’à 9 heures.

Méli-mélo
Pour déguster le vin « Antinori, qui est une appellation de Chianti fort réputée, il faut se rendre à Panzano in Chianti, un petit village situé à mi-chemin entre Florence et Sienne.

Un autre Chianti de grande qualité est le Brunello. Vieilli durant au moins cinq ans en fût de chêne, puis conservé en bouteille durant dix ans! Il est dispendieux. Si nous souhaitons en acheter, notre guide accompagnateur, Jean-Marc Lechat, nous conseille de le faire à San Gimignano.

Le vrai vin du Chianti affiche un coq noir sur la bouteille. Ce qu’il faut absolument éviter, affirme Jean-Marc, c’est le Chianti Antico! Il est imbuvable.

Le Vernaccia di san Gimignano est un vin blanc sec très clair. C’est sans doute le vin blanc le plus connu de Toscane.

Florence, où nous sommes pour cinq jours, est une ville de 500 000 habitants. Si l’on considère l’ensemble de l’agglomération, il faut parler alors d’un million de personnes!

Florence est une ville entièrement piétonnière, une ville de la Renaissance, tout y est rectiligne. C’est une cité qui semble froide, et pourtant!

Saint-Jean est le saint patron de Florence. L’iris en est la fleur.

La bisteka à la florentine, c’est la spécialité de viande rouge de Florence.

À suivre
Une première journée à Florence!

Photo ci-dessus : La superbe église gothique Santa Croce de Florence.

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie. L’Adige, le Pô, Venise) , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Vérone, Venise et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

Guide Voir, Florence et la Toscane, Éditions Libre Expression, 2009, 336 pages;

Venise et ses îles, Office de tourisme de Venise, 2007, 60 pages;

Venise reine de la mer, Edizioni Storti, 1972, 79 pages.