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«Ce sera un choc» – Russell Martin

Revue de presse

Denis Poissant, Le Journal de Montréal, le 21 janvier 2011

Russell Martin

La fébrilité commence à s’emparer de Russell Martin. Le nouveau receveur numéro un des Yankees de New York s’envolera pour la Floride, dans cinq jours, afin de mettre la touche finale à sa préparation en vue du camp d’entraînement, qui débute le 14 février, à Tampa Bay.

Fini les opérations, la réhabilitation, l’attente et le yoga.

Photo ci-dessus : Le nouveau receveur des Yankees Russell Martin a grandi à Montréal et y garde toujours un appartement. (Martin Chevalier/Agence QMI)

Oui, le yoga. Martin s’y est d’ailleurs consacré un peu, hier soir, à Montréal, où il a toujours son appartement, dans le Vieux. C’est bon pour la souplesse et le « mental », certes ; mais pour un frappeur, rien ne bat la sensation de tenir un bâton.

« J’ai hâte de prendre des élans, confie-t-il entre deux bouchées, dans un restaurant de la rue Saint-Paul. Ça fait un « boutte » que je n’ai pas swingué le bat ! Je vais aussi commencer mes exercices de course. »

On comprend son anticipation. Son année 2010 a été horrible, avec des problèmes au bâton et une blessure majeure à la hanche.

« Je veux rebondir, car je viens de connaître deux saisons ordinaires, dit-il. Le changement de décor me fera du bien. »

Un choc l’attend…
Quel décor ! Évoluer au sein des Yankees, pour un joueur de balle, c’est comme porter les couleurs du Canadien pour un hockeyeur, mais en plus gros, en plus fou ; comme si c’était possible…

« Je vais le réaliser quand la saison va commencer ; j’aurai sûrement un choc lorsque le stade sera rempli. En ce moment, je demeure concentré sur mon entraînement. »

Il vient tout juste de passer une dizaine de jours en rétablissement dans la Grosse Pomme, pour se remettre d’une autre opération, au genou droit, subie le 22 décembre. « J’ai repris de la force ; j’ai senti un bon progrès dans mon genou. Je ne suis pas encore à 100 %, mais, d’ici deux semaines, je vais être top shape. »

Il a visité les installations, au Yankee Stadium. Il en reste bouche bée. « Passer du Dodger Stadium à celui-là, c’est le même genre d’étape que lorsque je suis passé du AAA aux majeures. C’est pas croyable. »

20 lb en moins
Martin se sent bien et respire la confiance. À pareille date, l’an dernier, il faisait osciller le pèse-personne à 230 lb, dans l’espoir de regagner la puissance perdue la saison précédente. Cela n’a pas marché ; moyenne de ,248 et cinq circuits en 97 matchs, avant sa blessure.

« Je n’étais pas aussi fort, physiquement, en raison d’un entraînement inadéquat ; alors, je compensais en essayant d’en faire plus au bâton. Maintenant, mon nouvel entraîneur est celui qui s’occupait de Georges St-Pierre auparavant. À 210 lb, je me sens plus fort. »

Un pari peu risqué
À New York, au sein d’un alignement paqueté aux as, Martin n’aura pas comme mandat de défoncer les clôtures.

« Ma seule pression sera d’apprendre à connaître les nouveaux lanceurs avec qui je vais travailler, dit-il. Mon rôle le plus important sera de préparer de bons plans de matchs avec eux, et de gagner leur confiance, de les faire performer. »

Son prédécesseur Jorge Posada occupera dorénavant le rôle de frappeur désigné, tout en jouant un match ici et là, derrière le marbre.

À 4M$, Martin représente un pari peu risqué pour les Yankees, en attendant que leurs jeunes receveurs se développent. Le gérant Joe Girardi connaît la situation : c’était le vétéran receveur quand Posada débutait.

« On m’a dit que je serais numéro un, mais je ne m’assois pas là-dessus, dit Martin. Je vais devoir gagner ma place. »

S’il réussit son pari et revient à sa forme de joueur étoile, il aura la ville à ses pieds.

Oui, Martin a bien hâte de croquer dans la Grosse Pomme…

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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