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L’expression du jour : une victoire à la Pyrrhus

Textes et recherches de Jacques Lanciault

On consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité, au fil de mes lectures...

Pyrrhus.Jeudi, 23 décembre 2010

Source de la recherche : les paragraphes suivants tirés d’un texte de Fabien Deglise publiés dans le quotidien Le Devoir du 13 décembre 2010 : «Malgré ce succès (la victoire de Silvio Berlusconi qui a obtenu la confiance des deux chambres du Parlement), l'avenir du gouvernement de Silvio Berlusconi, 74 ans, semble incertain, le président du Conseil ne pouvant plus s'appuyer sur une majorité parlementaire solide. Il doit le rejet de la motion de censure aux votes de quelques députés qui ont pris leur décision à la dernière minute.

Pierluigi Bersani, chef du Parti démocrate, a ainsi déclaré lors du débat précédant le vote que, même si la confiance était votée au gouvernement, il s'agirait d'une “victoire à la Pyrrhus”.»

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’expression une victoire à la Pyrrhus, comme suit : «Victoire trop chèrement obtenue.»

L’encyclopédie libre Wikipédia explique la même expression ainsi : « Une victoire à la Pyrrhus est une victoire avec un coût dévastateur pour le vainqueur. L'expression est une allusion au roi Pyrrhus Ier d'Épire, dont l'armée souffrit de pertes irremplaçables quand il défit les Romains pendant sa guerre en Italie à la bataille d'Héraclée en - 280 et à celle d'Ausculum en - 279.

Après cette bataille, Plutarque relate dans un rapport de Denys d'Halicarnasse :

“Les armées se séparèrent ; et on raconte que Pyrrhus répondit à quelqu'un qui célébrait sa victoire que "encore une victoire comme celle-là et il serait complètement défait". Il avait perdu une grande partie des forces qu'il avait amenées, et presque tous ses amis et principaux commandants ; il n'avait aucun moyen d'avoir de nouvelles recrues (...). Tandis que, comme une fontaine s'écoulant continuellement de la ville, le camp romain se remplissait rapidement et abondamment d'hommes frais, pas du tout abattus par la défaite, mais gagnant dans leur colère une nouvelle force et résolution pour continuer la guerre.”

À chaque victoire de Pyrrhus, les Romains perdaient plus d'hommes que lui, mais ils pouvaient facilement recruter de nouveaux soldats ; leurs pertes affectaient donc beaucoup moins leur effort de guerre que celui de Pyrrhus.

La citation : « Si nous devons remporter une autre victoire sur les Romains, nous sommes perdus », bien qu'associée à un contexte militaire, est utilisée en analogie dans d'autres champs d'activité comme l'économie, la politique, la justice, la littérature et le sport pour décrire une lutte similaire, qui est ruineuse pour le vainqueur. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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