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Roméo et Juliette, une des multiples facettes de la magnifique Vérone!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 4e d'une série de reportages relatifs à un inoubliable périple dans le nord de l’Italie réalisé à l’automne 2009.

Les arènes de Vérone, Vérone, Italie.

Vérone, dimanche 11 octobre 2009 – Nous quittons Milan ce matin et prenons la route en direction de Venise! Évidemment, nous n'avons la tête qu'à la Sérénissime! Pourtant, en cours de route, nous aurons la chance de visiter la très attrayante ville de Vérone. Outre ses arènes datant de l'an 30 de notre ère, exceptionnellement bien conservés, nous y admirerons les fortifications et de magnifiques bâtiments moyenâgeux... en plus de pouvoir jouer les Roméo sous le vrai vrai vrai balcon de Juliette!

Notre photo : De par sa taille, l’amphithéâtre de Vérone est le troisième plus grand au monde… après le Colisée de Rome et les arènes de Santa Maria Capua Vetere près de Naples!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Nous quittons Milan tôt ce matin, c’est-à-dire à 8 h 30, car en plus des 240 kilomètres de route que nous devons franchir pour nous rendre à Venise, un arrêt de quelques heures est prévu à Vérone, pour une rapide visite de la cité de Roméo et Juliette et pour y prendre notre dîner!

Au moment de notre départ de Milan, le ciel est couvert de nuages… mais selon notre accompagnateur, Jean-Marc Lechat, le tout devrait se dégager en cours de route.

C’est Juliano qui est aux commandes de notre autocar ce matin. Sa première mission est de nous conduire au centre de Vérone, la ville rose de la Vénétie.

Verona, en italien, est surnommée « ville rose » en raison de ses nombreux palais médiévaux qui ont été construits en calcaire rose typique de la région, le rosso di Verona.

En cours de route, nous apercevons au loin les Alpes qui culminent ici à 1 600 mètres d’altitude.

À une cinquantaine de kilomètres de Milan, nous traversons la ville de Bergame, tout près du petit village où est né Angelo Giuseppe Roncalli, feu le pape Jean XXIII.

Nous apercevons un premier vignoble en bord de route. Dans la plaine du Pô, la terre est trop riche pour les vignobles. Les vins qu’on y fabrique sont surtout des vins de table.

Puis, un peu plus loin, des carrières de marbre se dessinent dans les montagnes.

Nous traversons la ville de Brescia où, sur une colline nous voyons un château fort et le duomo. Brescia est une ville de tout près de 200 000 habitants.

Un peu avant 10 heures, le car s’immobilise à un poste d’essence pour permettre une pause santé aux membres du groupe. À notre descente du véhicule, nous ne pouvons que constater que le soleil brille maintenant de tous ses feux! Bravo Jean-Marc pour la prédiction.

Un peu au nord de Brescia se trouve le lac de Garde, le plus grand lac d’Italie. Les masses d'eau du lac s’échauffent durant l’été et ne se refroidissent que très lentement par la suite, ce qui limite l'amplitude annuelle des températures, une situation propice à la culture de la vigne. Les récoltes du raisin donnent un vin léger, le Valpolicella. Il est plus que probable que nous ayons l’occasion de nous en délecter, puisque nous serons en Vénétie pour les quatre prochains jours.

Nous sommes tout près de l’endroit où a eu lieu la bataille de Solferino, un affrontement où pas moins de 330 000 soldats français et autrichiens ont guerroyé. L’armée française de Napoléon III l’a emporté, servant ainsi les intérêts du roi Victor-Emmanuel II dans sa quête d’unité pour l’Italie. C’est à la suite des violents combats de Solferino que « La croix rouge » a vu le jour.

Nous arrivons à Vérone, une ville de tout près de 300 000 habitants, à 10 h 35.

Avant les Romains, ce sont les Étrusques et les Gaulois qui ont colonisé Vérone. Peu importe les dominateurs, celle-ci a toujours tenu un rôle militaire majeur en raison de sa position stratégique tout près de l’Adriatique. Ses occupants de l’antiquité et du moyen-âge ont ainsi laissé une foule de monuments superbes.

Nous traversons un pont qui enjambe le fleuve l’Adige, le deuxième plus long fleuve d’Italie après le Pô, un cours d’eau qui prend sa source dans les Alpes. Puis, le car emprunte une route nous menant à un point surélevé et un peu en retrait de Vérone. Autrefois, c’était le site de la prison de San Lorenzo, qui depuis a été réaménagée en église vouée à la Vierge, c’est le sanctuaire de la Madone de Lourdes.

Nous descendons de notre véhicule tout confort à 11 heures, tout juste à la porte du sanctuaire. Il fait beau et chaud.

Il y a un belvédère et la vue sur Vérone est superbe. Nous pouvons apercevoir en contre bas, la vieille ville toute rose, l’Adige, la cathédrale, le campanile, les ponts, etc.

Sanctuaire de la Madone de Lourdes, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Le sanctuaire de la Madone de Lourdes, que nous ne visiterons pas, est entouré d’un mur de pierres recouvert de feuillage.

Vue de Vérone du sanctuaire de la Madone de Lourdes, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Nous avons une vue imprenable sur Vérone.
Artiste-peintre à l’œuvre sur le belvédère du sanctuaire de la Madone de Lourdes, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : D’ailleurs un artiste-peintre était à immortaliser cette vue superbe.

Nous regrimpons dans le car pour redescendre vers la ville que nous atteignons à 11 h 40. Nous descendons tout près des fortifications qui entourent la vieille cité romaine.

Au Moyen-Âge, Vérone était un lieu de passage obligé pour de nombreux étrangers venant d’Allemagne et d’Autriche, qui volant au passage, descendaient vers le sud de l’Italie. On a alors construit des remparts pour se protéger.

Fortifications de la vieille ville de Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Les fortifications de la vieille ville de Vérone.

Les portes de la ville sont situées dans ces remparts qui ont été construits au XVIe siècle. Nous franchissons une de ses portes et nous nous retrouvons devant l’amphithéâtre romain érigé au 1er siècle par Auguste (en l’an 30 pour être précis).

Les arènes sont à deux étages! Il y en avait trois initialement. On pouvait y accueillir 25 000 personnes. Cela donne une bonne idée du nombre d’habitants de la ville à l’époque.

Les arènes de Vérone, Italie.

Les arènes de Vérone, Italie.

Photos ci-dessus : Les arènes de Vérone sont magnifiquement conservées. En été on y donne de prestigieuses représentations d’opéra dans le cadre d’un festival lyrique.

Les arènes de Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Notre groupe attentif aux explications de notre guide accompagnateur devant les arènes de Vérone.

Nous sommes sur la piazza Brà. Outre les arènes, il y a le tribunal et l’hôtel de ville.

Tribunal et hôtel de ville, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Le tribunal et l’hôtel de ville de Vérone.

Fortifications, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Les fortifications vues de l’intérieur de la ville.

Aujourd’hui, Vérone est un haut lieu de la mode avec ses belles boutiques, malheureusement fermées en ce jour du Seigneur! Ici, le théâtre philharmonique et la faculté de médecine de son université sont célèbres dans tout le pays.

C’est une ville qui attire également une multitude de touristes, comme aujourd’hui.

Vieille ville, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Tout juste à côté des arènes de Vérone, on retrouve les petites rues du village médiéval aux façades des maisons de toutes les couleurs… des petites rues qui nous mèneront au «balcon de Juliette».

Vieille ville, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Sur les toits de certaines maisons, il y a de superbes terrasses.

Jean-Marc nous accorde dix minutes, pas une de plus, pour aller photographier le balcon de Roméo et Juliette!

Vieille ville, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Une des petites rues étroites qui nous mènera au fameux balcon.

Vieille ville, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Une rue toute romaine.

Vieille ville, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Nous y sommes presque, mais quelle foule.

La casa di Giulietta, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Nous y voilà… la casa di Giulietta , un endroit où toutes les Juliette du monde peuvent se faire photographier!

Après notre périple quasi religieux au balcon, nous retrouvons Jean-Marc et poussons plus avant notre promenade dans la vieille Vérone.

Statue équestre de Garibaldi, Vérone, Italie.

Statue équestre de Garibaldi, Vérone, Italie.

Photos ci-dessus : Durant notre balade, nous croisons une superbe statue équestre de Garibaldi, celui qui a unifié l’Italie pour le roi Victor Emanuel II.

Jean-Marc attire notre attention sur un grand arbre et un plus petit tout à côté. Le plus grand est un magnolier à grandes fleurs, un Magnolia grandiflora, et tout près il y a un Ginkgo biloba, l’arbre-fétiche des Japonais.

Ginkgo biloba, Vérone, Italie.

Ginkgo biloba, Vérone, Italie.

Photos ci-dessus : Un arbre japonais en plein cœur de Vérone… en Italie.

Puis, nous nous arrêtons devant la porte de Roméo de la maison des Montaigu, elle daterait du XIVe siècle.

Maison des Montaigu, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Maison des Montaigu.

Tout en poursuivant notre balade, nous nous retrouvons devant le monument funéraire de Scaligieri. Il est imposant. Il est situé près d’une église romane sur la place de la Seigneurie.

Église romane de Santa Maria Antica, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : L’église romane de Santa Maria Antica fut la chapelle privée de la famille Scaligeri. Sur la façade, le tombeau d’un des membres de la famille.

Église romane de Santa Maria Antica, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Derrière la superbe grille de fer forgé de l’église de Santa Maria Antica à Vérone, nous avons admiré le magnifique dôme du tombeau de Cangrande 1er, mort en 1329, membre de la famille des Scaligeri.

Église romane de Santa Maria Antica, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Vérone est inscrite au patrimoine culturel mondial de l'UNESCO pour sa structure urbaine et son architecture, son développement ininterrompu sur deux mille ans et comme exemple exceptionnel de ville fortifiée lors de plusieurs étapes déterminantes de l'histoire européenne.

Les archéologues, lors de fouilles, ont découvert des vestiges d’une rue romaine à quatre mètres sous le niveau actuel du sol.

Tout autour de la place où nous nous trouvons, la piazza dei Signori, il y a d’anciens palais.

Nous entrons dans la cour du palais Lamberti. C’était un grand commerçant de l’époque. Le palais affiche une magnifique tour, la tour de la commune.

Tour du palais Lamberti, Vérone, Italie.

Tour du palais Lamberti, Vérone, Italie.

Photos ci-dessus : La Torre dei Lamberti, haute de 84 mètres, domine la piazza dei Signori.

Tour du palais Lamberti, Vérone, Italie.

Photo ci-dessus : Une statue de Dante domine la place des Seigneurs, la piazza dei Signori, à Vérone. La statue a été érigée au XIXe siècle.

Il est 13 h 10 et Jean-Marc décrète qu’il est maintenant l’heure de dîner. Tous les deux, nous nous dirigeons vers une terrasse, un peu à l’écart de la rue principale. C’est la terrasse du restaurant la Locanda die Capitani. Nous y ferons bombance!

Une entrée de spaghetti tomates accompagné d’un excellent demi-litre de vin rouge, bien frais, et délicieux, avec un expresso pour compléter le tout! C’est le bonheur.

Nous rejoignons le groupe à 14 heures. Il fait très chaud. Nous remarchons jusqu’au car et nous repartons à 14 h 45.

En quittant Vérone, nous passons devant le cimetière de la ville. Jean-Marc en profite pour nous mentionner que le plus beau cimetière d’Italie, et peut-être du monde, est celui de Gènes. Les œuvres d’art qu’il renferme et la superbe richesse de ses monuments funéraires donnent l’illusion de se trouver dans un jardin artistique, plutôt que dans une cité des morts.

Méli-mélo
Il y a un peu plus de 60 millions d’habitants en Italie, et ce, sur une superficie d’un peu plus de 300 000 km carrés. Ainsi, la densité de population est de 199 habitants par kilomètre carré.

De par leur situation géographique, l’Italie et la Grèce reçoivent leur lot d’immigrants.

Au Moyen-Âge, il y avait deux grandes puissances au centre de l’Europe : le Saint-Empire germanique et la puissance gigantesque du pape.

L’Italie du Nord a été le théâtre de nombreuses guerres civiles, et ce, étant dû en grande partie au pouvoir de certaines familles rivales. Lorsque les grandes villes se sont mieux organisées et qu’elles se sont imposées, ce fut la fin des petites guerres locales.

La pièce de Shakespeare « Roméo et Juliette » qui se déroule à Vérone montre une rivalité entre deux grandes familles : les Montaigu et les Capulets. L’encyclopédie libre Wikipédia mentionne que les noms des familles rivales, Capuleti et Montecchi, apparaissent au XIVe siècle dans la « Divine Comédie » de Dante. Toutefois, seuls les Montaigu sont de Vérone. Les Capulet sont plutôt de Crémone, et la rivalité entre les deux maisons s’inscrit dans le conflit entre guelfes et gibelins dans toute la Lombardie.

Les Vénitiens contrôlaient la ville de Vérone au XVe siècle.

La cantatrice Maria Callas s’est mariée ici avec un Véronais.

À Vérone, le vin le plus populaire est le Soave et le met typique est la polenta!

C’est ici que l’on fabrique la meilleure farine de maïs d’Italie.

Le grand maître de la peinture, Véronèse, est né ici.

Aux XIII et XIVe siècles, la grande famille qui régnait sur Vérone était les Scaligieri.

À suivre
Venise!

Le grand canal, Venise, Milan, Italie.

Photo ci-dessus : Notre première vision de Venise!

Bibliographie
Atlas en fiches (Italie) , Éditions Atlas, 2008;

Encyclopédie libre Wikipédia, Italie, Pavie, Milan, Verone et une foule d’autres pages;

Guide Voir, Italie, Éditions Libre Expression, 2007, 720 pages;

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  1. Vérone est une splendide ville. Il faut y visiter la maison de Juliette, la cathédrale Santa Maria Matricolare, le palais Barbieri, la basilique San Zeno, les arènes romaines et l’église de San Lorenzo. Et si le chrono vous laisse un peu de temps, le tombeau des Scaligeri, la rue romaine, le sanctuaire de la Madone de Lourdes et les fortifications de la vieille ville de Vérone!
    bon voyage !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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