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L’expression du jour : deus ex machina

Textes et recherches de Jacques Lanciault

On consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité, au fil de mes lectures...

Deus ex machinaDimanche, 28 novembre 2010

Source de la recherche : les paragraphes suivants, tirés de textes de Denise Bombardier et d’Odile Tremblay, publiés dans le quotidien La Presse du 20 novembre 2010 :

Denise Bombardier :
«La commission d'enquête apparaît désormais comme un deus ex machina. Pourtant, l'histoire de ces commissions — on a la mémoire courte — ne semble pas glorieuse. Peu de mises en accusation, beaucoup de conclusions en queue de poisson et le tout au prix de centaines de millions de dollars en fonds publics. Dans le cas qui nous occupe, combien d'années faudra-t-il pour faire la lumière sur la situation générale?»

Odile Tremblay :
«Les deux personnages les plus intéressants du lot sont les petites adolescentes (Charlotte Christie et Jessica Barden, délicieuses dans Tamara Drewe), deus ex machina qui tirent les ficelles de l'action en envoyant des faux textos, en brouillant les cartes et en faisant basculer le cours des événements. Ici, les nouvelles technologies servent à juguler l'ennui de la vie campagnarde où il ne se passe jamais rien, du moins avant que la belle Tamara ne vienne semer l'émoi. »

Définition :
Le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française définit l’expression provenant du latin, deus ex machina au sens théâtral et au sens figuré comme suit : « Personnage, événement dont l'intervention peu vraisemblable apporte un dénouement inespéré à une situation sans issue ou tragique.»

Le site Internet www.devoir-de-philosophie.com, propose une définition de la locution latine deus ex machina accompagné d’un exemple qui permet de mieux comprendre le sens réel de l’expression : « Expression latine employée au théâtre pour désigner une personne ou un événement qui intervient de façon invraisemblable, à la fin de la pièce, pour en permettre le dénouement. Ainsi, à la fin de Tartuffe, quand tout semble compromis, l'intervention inespérée d'un envoyé du roi vient sauver la situation, à la façon d'un deus ex machina (c'est-à-dire d'un dieu qui sortirait de la machinerie du décor).

La tragédie classique répugne à ce type de “coup de théâtre” qui ne s'inscrit pas dans la nécessité profonde de l'oeuvre. Noter qu'à partir de la référence théâtrale, cette expression peut s'employer, par exemple, dans la vie politique ou sociale, chaque fois qu'on envisage le dénouement imprévisible d'une situation désespérée. Tel un deus ex machina, ce personnage providentiel intervint.

Le dessin ci-dessus accompagnait cette définition.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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