La géométrie fait art avec George Russell à la Maison des Arts de Laval

Revue de presse

NDLR - Une exposition présentée par George Russell, lui qui était des nôtres lors de notre périple en Russie.

La géométrie fait art avec George Russell à la MDA

Benoit LeBlanc, Le Courrier Laval, le 27 octobre 2010

À la frontière du ludique et des mathématiques, George Russell présente l’exposition Kaléidoscope jusqu’au 21 novembre dans le foyer de la Maison des arts de Laval.

George Russell considère cet ensemble de six pyramides triangulaires, aux motifs hexagonaux, «peut-être comme le summum de son travail créateur».

Photo ci-dessus : George Russell considère Kaléidoscope «peut-être comme le summum de son travail créateur».(Photo: Alarie Photo)

Les visiteurs peuvent changer à leur guise les panneaux de place, alors que l’ensemble peut tourner contre le mur. Il a tiré un film animé de son œuvre, qui est interactive. «Chaque personne peut faire son propre kaléidoscope», affirme George Russell, en illustrant son propos, changeant un panneau et faisant tourner son œuvre comme une roue chanceuse.

Déclencheur musical
C’est en 1996 que la création de Kaléidoscope a débuté pour l’artiste originaire de Saskatchewan, établi à Laval depuis 1979.

«Nous étions un groupe d’artistes invités à créer, pendant que des violonistes jouaient autour de nous. J’ai commencé à dessiner les musiciens, mais très vite, j’ai dérivé vers les figures géométriques qui habitent mon œuvre depuis mon arrivée sur le campus de l’Université Concordia, dans les années 1970. Un héritage des plasticiens de Montréal et de ce qui se faisait à New York, à l’époque», raconte George Russell, devant les aquarelles qui ont jalonné son exploration de Kaléidoscope. «Je me suis amusé à associer des couleurs sur des notes, à continuer mes préoccupations avec la géométrie, la couleur et l’illusion, en plus de travailler la relation entre la sculpture et la peinture», poursuit celui qui a fait carrière dans l’enseignement de l’art.

Questionner l’univers
À travers la diversité des hexagones et de leurs couleurs, George Russell a continué son exploration de l’univers et de l’évolution d’une nature en changement constant. D’autres vecteurs majeurs de sa carrière entière.

«Je suis né dans les Prairies. Ce vaste espace fait d’un horizon infini sous un ciel rempli d’étoiles m’a toujours fasciné. Sur Terre, nous avons trois dimensions, mais dans l’espace, on a calculé jusqu’à 11 dimensions», de dire l’homme de 77 ans. «Dans mon travail, je concilie ce côté intellectuel, structuré et calculé de la géométrie au processus plus aléatoire de la nature, dans une spontanéité aussi propre à l’art», de résumer George Russell, qui expose aussi de ses œuvres à la Galerie Luz de la rue Sainte-Catherine, à Montréal, jusqu’au 20 novembre.

George Russell présente «Kaléidoscope» jusqu’au 21 novembre dans le foyer de la Maison des arts de Laval (1395, boul. de la Concorde Ouest)

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.