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L’incroyable séquence de Samuel Domingue

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 27 juillet 2010

Samuel Domingue(Québec) Au début de juillet, Samuel Domingue ne frappait que pour ,236. Depuis, il a retrouvé son oeil au bâton, au grand déplaisir des lanceurs adverses. L'arrêt-court des Alouettes de Charlesbourg est au coeur d'une incroyable séquence offensive, qui vient de lui valoir le titre de joueur offensif de la semaine dans la Ligue de baseball élite du Québec.

Photo ci-dessous : L'arrêt-court Samuel Domingue a été nommé joueur offensif de la semaine dans la LBEQ. (Le Soleil, Erick Labbé)

En six matchs, la semaine dernière, il a frappé 15 coups sûrs en 17 présences (,882), produit 10 points et volé huit buts. Mieux encore, il a bouclé les deux programmes doubles de la fin de semaine avec une récolte de 10 en 10.

«C'est la première fois que ça m'arrive, je suis confiant quand je me présente au bâton et je ne m'élance pas sur de mauvais lancers. On dirait que chaque balle tombe en jeu et trouve les trous. Les gars en rient avec moi, et on sait que ça va arrêter à un moment donné, sauf que j'en profite pendant que ça passe», expliquait le jeune homme de 19 ans, hier après-midi.

Sa moyenne s'établit maintenant à ,373 (47 en 127). Si l'on décortique les récents sommaires de son équipe, on découvre qu'il a frappé 19 coups sûrs en 28 présences à ses neuf derniers matchs. En juillet, il montre une moyenne supérieure à ,500 (30 en 55).

«Je ne pense pas vraiment à ma séquence quand je me présente au bâton. Tout ce qui m'intéresse, c'est de choisir mes lancers, de bien frapper la balle et d'aider mon équipe à gagner. Mais une fin de semaine de 10 en 10, c'est quasiment rendu drôle, ça n'a comme pas de sens», avouait le natif de la Beauce maintenant domicilié à Québec.

En début de campagne, Domingue visait le record des buts volés (50) de la Ligue, mais un malaise au dos l'a ralenti. Rétabli de sa blessure, il a recommencé à courir, lui qui compte 26 larcins. Il a aussi canonné trois circuits.

«Ce qui m'aide, c'est d'être bien entouré dans l'alignement. Il y a des gars rapides devant moi quand je ne frappe pas au premier rang et d'autres qui connaissent de bonnes saisons derrière moi. Ce qu'il y a de plus plaisant dans tout ce qui m'arrive, c'est que l'équipe gagne», ajoutait-il.

Domingue a récemment confirmé qu'il fréquenterait le Collège junior New Mexico, cet automne. Son plan de match passera ensuite par un collège de quatre ans afin d'y terminer ses études, à moins qu'une sélection au repêchage du baseball majeur ne modifie son cheminement.

«Si ça se présentait, je le prendrais en considération parce que c'est mon rêve ultime», ajoutait l'arrêt-court de 5'11" et 160 lb, qui a passé le dernier hiver à l'Académie de baseball du Canada (ABC), à Montréal.

Avant de partir pour le Nouveau-Mexique, il terminera la saison régulière avec les Alouettes, participera au Championnat canadien et se tapera la première ronde des séries. «Ce qui peut m'aider à atteindre un niveau supérieur, un jour, c'est ma vitesse», indiquait celui qui a volé 34 buts en 2009. Domingue et les Alouettes affronteront les Diamants de Québec, aujourd'hui (19h30), au Stade municipal.

Tout ça avec un bâton craqué
Patrick Baron ne tarit pas d'éloges envers Samuel Domingue. Impliqué dans le baseball junior depuis une vingtaine d'années, l'entraîneur-chef des Alouettes de Charlesbourg n'a pas vu souvent passer des joueurs comme lui. «Parfois, je me demande s'il n'est pas le meilleur que j'aie vu. Il est sûrement dans le top 3, en tout cas», louangeait Baron.

Sélectionné au deuxième rang par les Alouettes au repêchage régional de 2008 derrière le lanceur Jonathan Paquet (Diamants), Domingue possède de la vitesse, de la puissance et frappe pour la moyenne. Défensivement, il réalise des jeux de routine qui seraient compliqués pour d'autres, selon Baron.

«Jonathan Malo n'était pas meilleur que Sam à 19 ans, et au même âge, il est une coche au-dessus d'Ivan Naccarata. En ce moment, il est le seul nom que je vois à avoir le potentiel pour jouer avec les Capitales, si on oublie Paquet. En plus, il frappe présentement avec un bâton craqué, mais on ne lui demande même pas de le changer», rigolait-il.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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